A l’appel de cette course cycliste inédite, 14 coureurs ont répondu présent. Parmi eux, six coureurs du Burkina, à savoir Hamidou Yaméogo, Tall Saidou, Pierre Kiba, Kagambéga Boukari, Kabré Issaka et Ilboudo Sylvain. Côté ivoirien, c’est Bassirou Kanté et Bolotigui Ouattara qui enfourchaient leur vélo.

Amoussouri Augustin et Yacouba Osseni défendaient les couleurs du Bénin pendant que le Mali alignait Sanogo Tidiane et Oumar Sangaré. Enfin, le Sénégal était représenté par Diouf Massamba et Bécaye Traoré. A la différence de la 6e édition de la Boucle du Coton, ce sont la France, le Gabon et le Togo qui manquaient à l’appel.

C’est devant le poste de gendarmerie que le top de départ a été donné. Pour une telle distance courue en non-stop, on imaginait le courage des concurrents, mais ils étaient nombreux, les sceptiques qui s’attendaient à des défections dans les rangs. La compétition commence à 19h. Conscients que ce n’était pas du gâteau qui leur était servi, les cyclistes ne se bousculent pas en tentant des échappées. Ils sont restés groupés avec une vitesse réglée en dessous de 30 km/h.

Sept points chauds étaient prévus, à savoir Banfora, Bobo-Dioulasso, Houndé, Boromo, Sabou, Kokologo et Tanghin-Dassouri. Après une heure 40 mn environ de route, les coureurs traversent Banfora où le premier point chaud est enlevé au sprint par le Burkinabè Hamidou Yaméogo. Il est suivi par Bolotigui Ouattara de la Côte d’Ivoire et Kagambéga Boukary du Burkina en 3e position. Aux environs de 23h 30 mn, le peloton groupé entre à Sya où l’Ivoirien Bassirou Kanté remporte le deuxième point chaud. Il sera suivi d’Issaka Kabré et de Tidiani Sanogo.

Houndé a été la chasse gardée de Békaye Traoré, après 2 heures du matin du 29 mai 2010. Il était suivi de Massamba Diouf et de Tidiane Sanogo. Le peloton traverse Boromo au petit matin avec la victoire au sprint de Sangaré Oumar, suivi d’Augustin Amoussouvi et de Kagambéga Boukary.

Après une petite halte d’une vingtaine de minutes, les cyclistes repartent aux environs de 5h 50 mn, avec le même rythme, c’est-à-dire moins de 30 km/h. 193 kilomètres les séparent de la capitale et les caravaniers constatent que les coureurs sont toujours au grand complet. Cela, après 308 kilomètres courus

Le point chaud de Sabou est remporté par Augustin Ammoussavi, suivi de Pierre Kiba et de Bassirou Kanté. Après Sabou, la bataille sur les 96 autres kilomètres sera houleuse. Si depuis la cité de Santa (Niangoloko) aucune attaque n’a été notée, les coureurs ayant préféré se réserver, le rythme est monté d’un cran, et ils atteignent les 40 km/h. Les coureurs, épuisés, utilisent leurs dernières réserves d’énergie, pour tenter des échappées mais qui sont vite annulées.

Le rythme est maintenu et quelques coureurs sont lâchés, dont un Béninois qui ferme la marche. Les Ouagalais sont surpris de voir les coureurs gagner leur ville aux environs de 11h 30 mn sous une pluie battante. Hamidou Yaméogo franchit le premier la ligne d’arrivée tracée à la place de la Nation, suivi de Saidou Tall. L’Ivoirien Bassirou Kanté, le plus jeune du tour, se classe en 3e position. Le temps mis est de 16h 50 mn, avec une vitesse moyenne de 29, 762 km/h.

Il faut saluer l’esprit d’équipe des coureurs burkinabè sur le tour, qui leur a permis de réaliser cette prouesse à la grande satisfaction du promoteur, Francis Ducreux, et partant, des Burkinabè. Tous les coureurs ont franchi la ligne d’arrivée, convainquant plus d’un amoureux de la petite reine.

Luc Ouattara sur le tour du grand prix de l’impossible

L’Observateur Paalga