LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

Publié le jeudi 27 mai 2010 à 17h59min

PARTAGER :                          

Justin Koutaba en tournée d’explication des politiques de jeunesse et d’emploi du Gouvernement burkinabé était l’animateur d’une conférence publique à l’ambassade du Burkina Faso au Sénégal le jeudi 20 mai dernier. L’objet de cette conférence était d’expliquer ce qui est fait au Faso pour la jeunesse et notamment l’emploi des jeunes en fin de formation.

Le Sénégal accueille près de 500 jeunes burkinabé en études supérieures et en spécialisations diverses. C’est donc un public intéressé au thème qui a été convié à écouter les perspectives d’emploi préparées par le Gouvernement Burkinabé à leur égard. Pour les parents d’étudiants s’était aussi une belle occasion d’en savoir plus sur les cadres de références en matière d’animation de jeunesse et d’emploi.

D’entrée de jeu, le professeur Koutaba précisera qu’il entreprend cette tournée d’explication qui l’a conduite dans plusieurs capitales sur instruction du chef de l’Etat.

En effet, son Excellence Hyppolite Ouedraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal rappellera que « en marge de la 45e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de Développement (BAD) en 2009, le chef de l’Etat a reçu la communauté burkinabé vivant au Sénégal. Au cours de cette rencontre, la communauté a cherché à en savoir davantage sur les dispositions prises par le gouvernement pour répondre aux grands défis de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes après leurs formations. Le prédisent du Faso avait alors promis de faire venir le Ministre en charge des questions de jeunesse et d’emploi pour expliquer dans les détails les politiques élaborées et les stratégies mises en œuvre ». « C’est donc une promesse tenue de la part d’un homme d’Etat qui aime la jeunesse de son pays, qui compte sur la jeunesse et tient compte de la jeunesse », renchérie le Ministre Koutaba qui était accompagné de deux cadres de son Ministère.

Pour le Ministre, venir à Dakar pour s’entretenir avec les burkinabé est symbolique au triple plan historique, scientifique et politique. Un bref rappel historique situe Dakar, comme plateforme de la formation des premiers cadres de l’Afrique de l’Ouest. Lieu de transit obligé pour aller aux Amériques de gré comme de force (allusion à l’île de Gorée), Dakar incarne aussi le point de départ des bras valides pour secourir des pays européens en mal dans les guerres de l’histoire. Les archives attestent d’ailleurs qu’il y avait plus de voltaïques dans les contingents nommés « tirailleurs sénégalais ».

Avant d’aborder le thème du jour, le Ministre Koutaba rendra un vibrant hommage au Chef de l’Etat pour sa clairvoyance en créant en 2006 le Ministère dont il a la charge. L’arrimage de question jeunesse à leur préoccupation majeure que constitue l’emploi révèle à suffisance la vision pour le pays.

Aussi, son Ministère s’est-il attelé à mettre en place des fondamentaux qui doivent guider l’action gouvernementale et canaliser les initiatives privées autour d’une ambition partagée : amener la jeunesse burkinabé à glisser de l’esprit « fonctionnarial » vers l’esprit « entreprenarial ». Une ambition poursuivie à travers trois actions phares conduites par le Gouvernement depuis 2007 :
-  L’élaboration de politiques cohérentes (politique nationale de l’emploi et la politique nationale de la jeunesse, politique nationale d’enseignement technique et de formation professionnelle) assorties de plans d’actions opérationnels.
-  La mise en place de structures de pilotage efficaces pour conduire la réalisation des politiques
-  La création du Conseil National de la jeunesse et l’organisation annuelle depuis 2005 du forum national des jeunes (FNJ). Une instance, une tribune libre, participative et démocratique réunissant le chef de l’Etat et l’ensemble des jeunes du Burkina Faso, urbains, ruraux, scolaires et étudiants.
En sommes, le Ministère, en vrai service public a le souci de conduire des actions conformes aux rêves, aux aspirations et aux préoccupations majeures des jeunes. Aussi, les cadres d’écoute, de dialogue sont des ferments dans la mise en œuvre des différentes politiques.

Au-delà des fondamentaux, le Ministère agit au travers de trois leviers d’appui :
-  Le financement pour la création d’entreprises avec la mise en place des différents fonds de soutien et de soutien à l’emploi. Les fonds mis en cohérence avec le projet de formation de 25 000 jeunes à l’entreprenariat en 5 ans sont des outils adaptés à des opérateurs jeunes qui ont des difficultés à lever des prêts bancaires. Les fonds mis en place octroient entre 50 000 F CFA à 10 millions de francs CFA.
-  Le développement de chantiers d’envergure (programmes et projets spécifiques) pour valoriser la jeunesse et rendre accessibles les opportunités d’épanouissement. Des études par région permettent aujourd’hui aux jeunes de disposer d’informations pertinentes sur les potentialités et les créneaux à développer dans une démarche entreprenariale. Un programme d’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés en fin de cycle est opérationnel. Il permet de fixer les jeunes diplômés en position de stage dans des entreprises avec à l’appui des allocations forfaitaires. D’autres initiatives (permis de conduire, initiative aux TIC…) sont développées.

-  Le renforcement de la formation professionnelle à travers la mise en place de programmes adaptés. La création ou réhabilitation et équipement d’infrastructures de formation est le nœud de cette politique (centre de formation professionnelle, centres de références, centre à vocation industrielle, lycées techniques en région… sont autant d’actions pilotées par transversalement par le Ministère de la jeunesse et de l’emploi et les Ministères en charge des enseignements). Le programme de formation professionnelle aux métiers a permis jusque là de former plus de 8 000 jeunes à 18 métiers différents.

En quatre ans d’existence, le ministère en charge de la jeunesse et de l’emploi a pu créer des milliers d’emplois. En 2009, les efforts de financement des microprojets, à travers les fonds, ont permis de financer au total 2142 promoteurs de micros moyennes et petites entreprises pour un coût total de 1 484 935 000 F CFA. Ces financements ont permis d’engendrer la création de 1776 emplois et la consolidation de 1478 autres. Rien qu’en 2009, en matière d’employabilité des jeunes par la formation professionnelle aux métiers, à l’entreprenariat, le Ministère a formé en tout 23 504 jeunes à travers tout le territoire national.

En terme de perspectives, le Ministère compte :
-  Continuer dans la consolidation de nos projets et programmes pour que les jeunes puissent avoir des opportunités de création des micros, moyennes et petites entreprises
-  Continuer les efforts de formation de la jeunesse
-  Passer de 25 000 jeunes par an à plus de 35 000 formés, à partir de 2010
-  Créer dans les deux villes à statut particulier, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, plus de 75 000 emplois et former près de 130 000 jeunes par an en milieu rural.

Le professeur Koutaba terminera son propos par des conseils pratiques distillés à l’endroit des jeunes burkinabé au Sénégal : l’amour de la patrie, l’humilité et surtout croire en soi. « Le gouvernement a déjà beaucoup fait et il continuera de faire et de mieux faire » a-t-il conclu.

Avec maestria, il répondra aux questions nourries d’un auditoire qui a salué l’initiative de la rencontre facilitée par l’ambassade et la qualité de l’intervention.

Denis OUEDRAOGO
Secrétaire à l’information de l’UFRBS

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 mai 2010 à 20:25, par jojo En réponse à : Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

    Ce document ne fait que mettre en exergue l’exposé du ministre et omettre les préoccupations des étudiants pour qui,la conférence a été organisée. Même si leurs préoccupations ont été répondues par le ministre, les interventions des étudiants de Dakar montrent à mon sens un intérêt pour leur avenir et de tout le pays.
    Au nombre de ces interventions, on peut citer les conditions de vie et d’étude des étudiants burkinabè vivant à Dakar, insertion professionnelle des étudiants de la télécommunication,l’affaire Dabo Boukary...

  • Le 27 mai 2010 à 23:38, par ninbedré En réponse à : Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

    Aujourd’hui il convient de rappeler une chose qui à mon avis reste très important pour tous les burkinabè que nous sommes. Il est dangereux pour le délégué à l’information de l’union fraternelles des ressortissants burkinabè au Sénégal de faire table rase sur tout ce qui a été dit au cours de cette conférence. Mieux il a été clairement dit devant tout le monde de faire en sorte que tout ce qui est dit au cours de cette conférence soit pris en compte dans la relation des faits. Malheureusement le Secrétaire à l’information de l’UFRBS assume et assumera la responsabilité de cacher les vraies réalités des étudiants burkinabè à Dakar.
    En rappelle les étudiants ont de façon successive montré :
    Qu’au Sénégal, le nombre des étudiants et stagiaires burkinabè dépasse le nombre de 450 tel que estimé par les autorités de l’ambassade et le nombre approximatif de 450 ne concerne que ceux qui se sont présenté à l’ambassade. Ce qui reste vrais car personne n’a nié cet état de fait et mieux cette remarque constituait une interpellation des autorités locales au Sénégal de faire en sorte les étudiants soient suivis.
    Ils ont surtout dit que l’aspect fondamental qui prédispose un étudiant à l’emploie reste avant sa formation. C’est pourquoi ils estiment qu’on ne peut pas parler uniquement de l’emploie sans au préalable travailler à améliorer leurs conditions de vie et d’étude. Sur cette base Ils ont attiré l’attention du ministre et de toute l’assistance des conditions de vie très difficiles. Manque de bourses, suppression de bourses, traitement discriminatoire des étudiants burkinabè au Sénégal vue qu’ils ne bénéficient pas de l’aide tout comme leurs camarades restés au pays, le manque de prise en charge sanitaire, bref ; l’ ASB qui a parler de ces questions dit que toutes ces questions sont consigné dans une plate forme revendicative qu’il ont transmis à leurs autorités locale qui leur ont rassuré avoir transmis à qui de droit pour réponse idoine.
    Ils ont parlé également de la nécessité de la maison de l’étudiant burkinabè à Dakar : justement sur la question la président de l’ASB Moustapha BAGAYA a fait savoir qu’ils ont accueilli cette année au moins une vingtaine d’étudiants tous arrivés du pays et totalement désemparés car n’ayant pas où se loger. Il a fallu alors que l’asb trouve l’initiative de les accueillir et de leur trouver où se loger et veiller à leur installation.
    Toujours en parlant des conditions de vie des étudiants ils ont évoqué la question de l’harmonisation des frais d’inscriptions dans les universités des pays membre l’uemoa. A ce niveau le président a interpellé le ministre afin que le gouvernement burkinabè aille jusqu’au bout ; car s’il a eu l’initiative de prendre des décisions politiques dans ce sens les autorités doivent travailler à sa mise en œuvre. Il a même fait savoir qu’ils ont évoqué la question aussi bien avec l’ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal, le vice gouverneur de la BCEAO Jean Marie COMPAORE et surtout de la lettre que leur structure avait adressé aux autorités de l’UCAD pour l’harmonisation de ces frais d’inscription.
    Sur toutes ses questions posées le ministre disait qu’il allait en discuter avec le ministre des enseignements secondaires supérieurs et de la recherche scientifique. Le ministre koutaba a même trouvé que la question est d’autant plus importantes les une que les autres et trouver qu’il faut sauver les universités burkinabè en accordant des bourses de troisième cycle aux étudiants et pouvoir les recruter après comme enseignants

    Ils ont aussi parlé de la question des stages et de leurs insertions professionnelles au pays. Les étudiants ont montré qu’il est très difficile pour eux de pouvoir obtenir des stages au pays après leurs formations. Le comble est surtout remarqué au niveau de l’école des télécommunications où presque chaque année des élèves ingénieurs ont des difficultés à se faire embauché au pays. Nombreux sont ces étudiants qui sont revenu ici au Sénégal et trouver du boulot comme ils le disent souvent. Ce qui reste une triste réalité et qu’il faut trouver une solution vue la situation très critique des télécommunications au pays ces derniers temps.
    Ils ont parlé aussi de la question de leur camarade DABO Boukary ; ils ont demandé au ministre en tant que enseignent et représentant du gouvernement qu’en est-il de ce dossier ? Ce qui reste tout à fait normal pour une section de l’UGEB.
    Concernant les financements et l’étude de leurs projets ils ont exprimé des inquiétudes : surtout des voles de leurs idées de projets mais aussi des conditions d’être soutenu par un mentor avant d’avoir un financement de son projet. Pour beaucoup d’entre eux qui n’ont pas forcement ces « bras longs » il leur serait difficile alors de pouvoir bénéficier de ces soutiens
    En bref oublier tout cela reste à mon avis une décision de l’auteur de cet article à oublier les questions importantes qui concernent les étudiants à l’heure actuelle. Je ne demande à l’auteur d’être exhaustif mais par principe il faut plutôt montrer que si le ministre a organisé la conférence au nom des étudiants, ces derniers ont aussi montré au ministre qu’ils ont l’amour de leur pays et qu’ils ont aussi des préoccupations liées à leurs conditions de vie ici à Dakar.
    Je rappelle que nous avons tous suivi de bout en bout la conférence et le modérateur Mr KONDA Mahamady Direcetur du CESAG a dit qu’il faut travailler à faire ressortir tout ce est dit qu cours de cette conférence. Il a même ajouté qu’en tant que Burkinabè il faut être fier de la jeunesse qui s’est déplacé le jour de la conférence. Donc au moins un minimum de respect à l’égard de tout le public qui s’est déplacé ce jour.
    Les internautes m’excuserons pour l’expression

  • Le 28 mai 2010 à 00:37, par Le Lyonnais En réponse à : Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

    Arrêtez de vous balader de pays en pays. Les jeunes chômeurs au Burkina vous cherchent en vain Monsieur le Ministre

  • Le 28 mai 2010 à 03:29, par un étudiant burkinabè de Dakar En réponse à : Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

    Je ne fais que féliciter et encourager le Chef de l’État dans sa politique d’accompagner les jeunes à trouver et à créer par eux mêmes de l’emploi. Comme l’a si bien dit Mr le Ministre lors de sa conférence, nous ne devons pas dire qu’il n’y a pas d’emplois dans notre pays, le Burkina Faso car il n’est pas encore un pays développé. Donc, il reste beaucoup à construire. Ce qui manque dans un grand nombre de Burkinabè, c’est l’esprit de créativité : ce que on l’on peut faire de ses deux mains à la fin de ses études ou étant apte à travailler.
    Par ailleurs, je souhaite que ce thème soit animé dans plusieurs communautés de burkinabè afin que les jeunes sachent les opportunités que réserve notre cher pays le BURKINA FASO.
    Cependant j’apporte un peut de critiques quant au contenu de cet article. A le lire, j’ai l’impression que le public concerné qui est les étudiants n’a pas participé à cette conférence. Car dans aucun cas, on ne relate en un temps soit peu les questions abordées par les étudiants. Pourtant ces derniers ont eu à présenter et leurs préoccupations, et leurs propositions pour l’État burkinabè qui sont très pertinentes.

    • Le 28 mai 2010 à 20:05 En réponse à : Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

      Si tu es etudiant, je deplore ton manque d’ esprit critique. Qu’ un ministre qui n’a rien a offir a la population au pays, se leve pour aller respirer l’air frais de Dakar sous le couvert d’ une mission inutile mais couverte aux frais de la princesse declare que le Burkina Faso, parce qu’ il n’est pas encore un pays developpe, ne doit pas manquer d’ emploi, C’est son droit de politiciwen qui doit justifier tant bien que mal son poste parental. Mais qu’ un etudiant ne puisse pas voir que la relation est fonctionnelle entre pays developpes et nombre d’ emplois, je pleure sincerement mon pays, o mon beau peuple. La misere est vraiment dans les koungolos.

  • Le 28 mai 2010 à 13:22, par fômimooré En réponse à : Emploi des jeunes : Le ministre Koutaba en tournée internationale d’explication de la politique nationale

    bonjour lefaso.net
    juste pour deplorer le fait que vous ayez desactiver ce lien.

    Le public burkinabè ainsi que la communauté burkinabè de l’exterieur vous lisent chaque jour. Donc à cette occasion qui leur est donné de s’exprimer je pense à mon humble avis qu’il faut ne pas leur priver de leur droit élémentaire : l’information.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)