Du latin « prospicere », la prospective est définie comme la science portant sur l’évolution future de la société, et visant, par l’étude des diverses causalités en jeu, à favoriser la prise en compte de l’avenir dans les décisions du présent.

En tant que processus d’exploration en vue d’agir conséquemment pour se forger un futur voulu et partagé, cette approche est expérimentée au Burkina Faso depuis plusieurs années maintenant. En effet, la prospective est devenue un sujet d’intérêt stratégique national depuis la création en 1997 du Conseil national de planification stratégique (CNPS), devenu Conseil national de prospective et de planification (CNPPS) en 2003.

La mission assignée à cette structure est d’étudier et de proposer au gouvernement le profil et les perspectives de développement à moyen et long termes. A ce titre, l’étude nationale prospective « Burkina 2025 », a permis de définir la vision ou le futur souhaité pour le Burkina Faso, à savoir faire de notre pays, « une nation solidaire, de progrès et de justice, respectée sur le plan international ».

En outre dans la dynamique d’opérationnalisation de cette étude menée sur l’ensemble du territoire, le gouvernement, à travers le Conseil national de prospection et de planification, a initié depuis 2008 une étude prospective sectorielle sur les secteurs du coton, de l’énergie et du Sida au Burkina.

Pour le Premier ministre Tertius Zongo, président du Conseil national de la prospective et de la planification stratégique, en choisissant de faire porter cette approche sectorielle sur ces domaines stratégiques de notre économie, le CNPPS entend se donner les moyens de voir plus loin.

En effet, dira le ministre chargé de mission auprès du Président du Faso, chargé de l’analyse et de la prospection, Guéda Jacques Ouédraogo, « l’objectif global visé à travers ces trois études est d’explorer les pistes d’un développement socioéconomique durable de ces secteurs à travers la veille, l’anticipation et une vision prospective à long terme ».

Pour chacun des thèmes prospectifs dégagés, des questions clefs ont été posées et des hypothèses de réponses à ces questions ont permis aux experts pendant ces deux années de travaux, de construire des scénarios thématiques dont l’agrégation est l’objet de la présente session extraordinaire.

Aussi, pendant ces deux jours de réflexion, il s’agira pour les décideurs, sur la base des conclusions mises à leur disposition, de donner des avis éclairés et des pistes de choix stratégiques afin de dégager pour chacun des trois secteurs, d’une part une vision qui servira de base aux actions futures et, d’autre part, d’envisager les différentes options pour mener à bien cette vision.

Alphonsine M. Laure Ido

L’Observateur Paalga