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Pascal Kinda (parrain de la troisième édition) : « L’Observateur a eu un trait de génie »

Publié le lundi 24 mai 2010 à 01h57min

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Parmi les dirigeants sportifs burkinabè, il est de ceux qui sont discrets et agissent en toute liberté. Son sens du devoir l’a propulsé aujourd’hui à la tête du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB) qu’il préside depuis 2005. Vous l’avez deviné, c’est de Jean Pascal Kinda qu’il s’agit ; il nous a fait l’honneur d’être le parrain de la troisième édition du marathon Ouaga-Laye. Dans la vie sportive, il a pratiqué le football, le judo, le shotokan, le taekwondo et le viet Vo dao dont il est l’un des membres fondateurs depuis 1978.

Elu président de cette structure en 1988, il s’est attaché à cette discipline qui compte aujourd’hui de nombreux adeptes. Le dernier jeudi de chaque mois, le Comité national olympique et des Sports burkinabè tient une réunion au stade du 4-Août où se trouve son siège. C’est là-bas que Pascal Kinda nous a donné rendez-vous le jeudi 20 mai dernier. Nous avons dû patienter un moment avant que la réunion à laquelle il participait finisse. Du dehors, nous entendions des applaudissements et des bruits de chaises. La réunion venait de finir et des membres du CNOSB sortaient de la salle.

Il était 20 heures passées. L’un d’eux nous accoste et laisse entendre que, pendant les divers, Pascal les a informés que l’Observateur Paalga l’a choisi pour être le parrain de la troisième édition du marathon Ouaga-Laye. Et que, pour cela, il venait d’être félicité. Nous rejoignons le président du CNOSB. Le visage souriant, il sait pourquoi nous sommes là. Avant d’engager la conversation, il nous demande une minute de silence à la mémoire d’Edmond Nana, l’ex-directeur des rédactions de l’Observateur.

Cet homme-là, il avait débuté le taekwondo avec lui en 1966, à la maison Jeunesse d’Afrique à l’époque. Selon lui, c’était un frère de quartier et ils avaient lié une solide amitié. Après avoir évoqué avec émotion ces souvenirs, Pascal dit avoir changé de discipline pour se retrouver au viet vo dao en 1978. Et cela grâce à Me Robert Huston, ceinture noire 2e dang, qui était venu à l’aventure au Burkina Faso. Depuis lors, il est resté fidèle à cette discipline ; et c’est en 1988 qu’il a œuvré à la mise en place d’une Fédération dont il est le président.

En 1994, il a été élu président de la Confédération africaine de viet vo dao quand le général Ibrahim Traoré était ministre des Sports et de la Jeunesse. Kinda, qui est ceinture noire 4e dang, avoue avoir été surpris quand le choix de l’Observateur s’est porté sur sa personne pour être le parrain de cette troisième édition du marathon Ouaga-Laye. Il perçoit cela comme une marque de sympathie à son endroit et c’est tout le mouvement sportif burkinabè qui est ainsi honoré.

« C’est une satisfaction morale, et je ne peux que remercier tout simplement votre journal », a-t-il ajouté. Le président du CNOSB trouve que l’Observateur a eu un trait de génie en initiant cet événement. Une compétition qui part de la capitale pour une autre localité, où son ami Edmond Nana a fait une partie de son cursus scolaire.

Entré dans la vie active, celui-ci n’avait pas oublié Laye ; et c’est à travers une lettre qu’il donnait les nouvelles de la cité à son cousin Wambi. Aujourd’hui, c’est un marathon qui a fait connaître davantage Laye d’où est native, drôle de coïncidence, sa grand-mère. Le parrain pense que l’initiative du journal est noble dans la mesure où il démontre qu’au-delà de la plume, il excelle dans le sport. La pratique duquel, dit-il, est un droit universel pour tout homme. Et en dehors évidemment des sports d’élite, la marche fait partie des exercices physiques.

La course de fond, estime-t-il, est très éprouvante et il a de l’admiration pour les marathoniens qui sont, à ses yeux, de grands athlètes. Il rappelle que c’est un sport olympique qui a sa place, et le Kenya et l’Ethiopie dominent souvent cette épreuve dans les grands meetings en Europe. Pour lui, c’est une bonne chose que l’Observateur contribue à rendre effective la pratique du marathon chez nous.

A la question de savoir ce qu’il pense du nombre des inscrits (ils sont plus de 500) pour cette troisième édition, il laisse entendre que le marathon Ouaga-Laye est une compétition crédible. Mais que ce qu’il faut surtout retenir, c’est l’esprit d’intégration qui est en train d’être développé. Il est au courant que des Nigériens, des Maliens, des Ghanéens, des Togolais, des Béninois, des Sénégalais et un Algérien se joindront aux Burkinabè pour compétir ; au sortir de cette course, se convainc dit-il, ce sont des amitiés qui se noueront pour que l’intégration soit véritablement en marche.

Un marathonien, précise le président du CNOSB, doit avoir du fond pour tenir sur le parcours. Chacun, fait-il remarquer, peut s’essayer à cette discipline s’il en a la volonté, mais, conseille-t-il, il faut auparavant perdre beaucoup de kilos sinon ça sera ardu. Pour la compétition du 29 mai, il souhaite que l’esprit de fair-play prédomine et que l’expérience des meilleurs profite aux autres concurrents. Sidnaaba, le patron de Savane FM, est-il dans de bonnes dispositions pour le départ de la course dans quelques jours ? En tout cas, nous ne l’avons pas encore vu à l’entraînement. A moins que….

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 24 mai 2010 à 16:10 En réponse à : Pascal Kinda (parrain de la troisième édition) : « L’Observateur a eu un trait de génie »

    Il faut preciser que Pascal Kinda, en realite, n’a que Deux Kaps en Viet Vo Dao acquis sur le terrain. Deux caps, c’est les barrettes blanches des debutants. Le reste de ses ceintures, il les a eu a titre honorifique, sans combattre, sans meme s’ entrainer. Il aime le sport qu’ il aider beaucoup. C’est tout a son honneur. Mais la verite veut aussi qu’ on mentionne que sa ceinture noire, c’est a titre honorifique. Tous ceux qui ont commence le Viet dans ce pays vont le reconnaitre s’ ils sont honnetes.

    Sans amertume.

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