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TRANSPORT URBAIN : Le gouvernement annonce 10 nouveaux bus pour la rentrée

Publié le mardi 18 mai 2010 à 02h23min

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Le ministre des Transports, Gilbert Noël Ouédraogo

Pas moins de quatre questions orales avec débats à l’Assemblée nationale le 14 mai dernier. Parmi celles-ci, la question orale des députés Norbert Tiendrebéogo, Alexis Bourgou et Fidèle Diabouga : Où est le projet d’acquisition de 100 bus au profit de la SOTRACO ? Les assurances du gouvernement que la rentrée prochaine ne sera pas un cauchemar pour les usagers de cette compagnie. Les députés ont voulu savoir ce qui a été fait pour faciliter le déplacement des réinstallés sur les sites excentrés en termes de transport.

Le ministre des Transports, Gilbert Noël Ouédraogo, a donné une réponse succincte et non moins précise à l’Assemblée nationale avant l’ouverture des débats.

De son intervention, on retient que la société de transport en commun traverse toujours une zone de turbulence que l’Etat, au nom de la mission de service public de la société, tente de résorber. Pour la rentrée prochaine, répondant à une question précise des députés, le gouvernement a annoncé que le Conseil d’administration de la SOTRACO, dont le capital est détenu à 25% par l’Etat et la mairie de Ouagadougou s’est engagé à acquérir incessamment 10 nouveaux bus de 50 places. Cet apport va améliorer les dessertes et les fréquences qui sont loin d’être satisfaisantes actuellement. Selon les chiffres donnés par le député Norbert Tiendrebéogo et confirmés par le ministre des Transports, la SOTRACO ne couvre que 33% du réseau urbain. Son parc est réduit actuellement à 25 bus sur un total de 50 en 2005. Elle ne dessert que 9 lignes sur les 30 prévues. Le ministre pense que cette action conjuguée à la réhabilitation du parc permettra de faire face aux besoins de la rentrée.

Quant à l’opération 100 bus annoncée par le gouvernement et qui devait se réaliser en partenariat avec les Pays-Bas, celle-ci a tourné court selon le ministre Gilbert Ouédraogo. Les partenaires hollandais avaient des prétentions auxquelles le gouvernement ne pouvait satisfaire d’où son échec. La partie hollandaise a notifié son retrait du projet le 5 février 2009 pour des discussions qui ont duré presque quatre ans. Un des auteurs de la question a voulu savoir les raisons exactes du retrait des Hollandais. Entre autres raisons données par le ministre des Transports, le fait que leurs interlocuteurs voulaient que l’Etat comble les déficits de la société durant la durée de la convention et qu’il garantisse les emprunts de Sotraco, des avantages fiscaux sur 10 ans alors que le code ne prévoit que 5 ans.

Le ministre a expliqué que pendant le temps de la négociation, les partenaires hollandais ont posé des conditionnalités qui devenaient inacceptables pour le gouvernement qui a décidé de ne pas aller plus loin. C’est ainsi que le gouvernement s’est rabattu sur le Fonds burkinabè pour le développement économique et social (FBDES) pour cette opération de 100 bus. Cet organisme va rechercher les financements pour réaliser le projet aux meilleures conditions du marché. Le ministre a déclaré devant l’hémicycle qu’un autre projet d’acquisition de 150 bus et de minibus est en cours au profit du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et des grandes écoles. Le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique en est le maître d’ouvrage. L’exploitation sera assurée par la SOTRACO à travers une concession d’exploitation entre la société et le ministère.

Ce projet a été initié en partenariat avec la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, la (BIDC). Par rapport au transport des sinistrés qui sont excentrés, le ministre a informé la représentation nationale que la SOTRACO a participé au transfert des sinistrés sur les sites et que l’état des voies d’accès et des bus ne permet pas d’envisager une desserte régulière. Cette question orale a permis au gouvernement de rappeler les efforts qu’il fournit afin de maintenir l’activité de la SOTRACO. En plus des exonérations fiscales, l’Etat accorde une subvention de 500 millions par an à la société. A propos de l’ouverture du secteur à d’autres acteurs, le gouvernement réfléchit. Une étude est en cours de validation et propose des alternatives pour améliorer le déplacement des populations de la capitale.

SITUATION DES SINISTRES "Le gouvernement ne peut pas tout faire"

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilougou, était devant les députés le 14 mai à l’occasion d’une question orale de l’honorable Salifou Tiemtoré sur le bilan de la gestion des sinistrés. L’élan de solidarité dont ont fait preuve les Burkinabè et leurs amis à l’occasion des inondations du 1er septembre 2010 reste toujours une question d’actualité. La gestion des sinistrés se poursuit actuellement avec l’appui accordé par l’Etat pour leur réinstallation.

Le député Tiemtoré a voulu en savoir plus. Yagma et Basseko sont les deux sites qui abritent les sinistrés réinstallés. 24 271 propriétaires de maisons sinistrées et 1 108 locataires ont été définitivement enregistrés, après contrôles par les services compétents. Pour leur installation, 15 928 parcelles ont été dégagées à Yagma contre 14 084 à Basséko. Pour faciliter l’installation des familles, le gouvernement a fourni une aide d’appoint qui consiste en l’octroi à chaque sinistré de 1,5 tonne de ciment, 20 feuilles de tôles et la somme de 50 mille francs. Le ministre a précisé que tous les sinistrés sur l’étendue du territoire ont bénéficié de la somme de 50 mille francs. Le montant des travaux d’électrification et d’adduction d’eau potable sur les deux sites s’élève à 8, 3 milliards de F CFA. L’aide directe aux sinistrés, quant à elle, est de 6,775 milliards de F CFA.

La principale difficulté que connaît le processus est liée à la disponibilité du ciment. La société burkinabè n’arrive pas à honorer la demande selon le ministre. C’est ainsi que le gouvernement a décidé de recourir à l’importation pour juguler le retard accusé. 60% des sinistrés n’ont pas encore enlevé leur ciment. La "grande préoccupation", a déclaré le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, est de permettre aux sinistrés de construire très rapidement. Un député a voulu savoir si cette aide était suffisante pour reconstruire un logement décent. Le ministre a estimé que l’Etat ne pouvait pas tout faire, il apporte une aide d’appoint. 54 % des bénéficiaires ont entamé leur construction, a annoncé le ministre Dabilougou qui a ajouté que les autochtones de Yagma ont été attributaires de 1500 parcelles.

Abdoulaye TAO

Le Pays

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