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Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

Publié le mardi 11 mai 2010 à 01h50min

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Impresario, ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale de 1999 à 2002, président du Comité de mise en œuvre des recommandations de la Commission pour la réconciliation nationale, puis président du Comité technique d’appui au gouvernement pour la mise en œuvre des engagements pris par le chef de l’Etat, le 30 mars 2001, lors de la Journée nationale de pardon, Ram Ouédraogo était tombé dans une sorte de léthargie depuis son départ du gouvernement. C’est en mars dernier qu’il a refait surface, lorsqu’il a claqué la porte du chef de file de l’opposition et réclamé le report de la présidentielle. Dans cet entretien, le président du Rassemblement des écologistes du Burkina revendique son statut d’opposant, même s’il a également quitté le Cadre de concertation des partis d’opposition.

Fasozine.com : Pour vous, la présidentielle de novembre 2010 doit être reportée pour permettre la tenue d’assises nationales afin de procéder à des réformes et de résoudre tous les contentieux et contradictions qui opposent les Burkinabè. Avez-vous des chances d’être entendu ?

Ram Ouédraogo : Je suis un homme politique qui essaie de dire exactement ce qu’il pense. Si nous sommes entendus, c’est tant mieux ! Dans le cas contraire, tant pis, parce que ce n’est pas une élection présidentielle qui va résoudre tous les problèmes que connaît le Burkina Faso. Vous connaissez le Burkina Faso avec son passif en matière de droits humains, de crimes de sang et de crimes économiques… Pour nous, il est tout à fait nécessaire de s’asseoir pour aborder l’ensemble de ces questions-là, avant de penser à de nouvelles échéances.

Le processus démocratique du Burkina a une vingtaine d’années. Il y a des acquis et des insuffisances. Si l’on ne marque pas une halte et qu’on s’entête à aller à une élection qui ne répond pas du tout aux normes démocratiques, c’est-à-dire qui ne donne pas une chance égale à tous, on ne peut pas avancer. Vous avez vu les résultats du recensement. Cela montre l’état d’esprit des Burkinabè vis-à-vis de la politique et des hommes politiques. Il faut donc leur donner la parole à travers des assises nationales, aborder toutes les questions de l’heure, aborder les réformes politiques, parachever le processus de réconciliation nationale… Et, si après on va à une élection, ce sera une bonne chose pour le Burkina Faso. Actuellement, l’opposition ne peut gagner ni la présidentielle, ni les législatives, ni les municipales, à cause des textes.

Vous dites que si vous n’êtes pas entendu vous allez observer « la même posture que ces citoyens burkinabè découragés, désabusés qui décident tout simplement d’observer et d’implorer le Tout-Puissant pour qu’Il nous vienne en aide ». Allez-vous réellement croiser les bras ou disposez-vous d’un plan B ?

Nous ne parlons pas pour l’instant de plan B, parce qu’il y a d’autres débats qui sont là, au plan national. Vous avez la question de l’article 37 (de la Constitution, limitant à deux quinquennats consécutifs le mandat présidentiel, NDLR), qui divise fortement les Burkinabè. Vous avez ceux qui demandent le report des élections pour qu’elles puissent être mieux organisées. Vous avez aussi ceux qui pensent qu’il faut coupler les élections pour faire des économies, parce que nous sommes en période de crise.

Notre préoccupation actuelle est que le chef de l’Etat donne des réponses claires à ce que nous avons demandé. Au niveau de la refondation, nous avons écrit au chef de l’Etat pour lui faire un certain nombre de suggestions par rapport aux états généraux de la Nation. Dans ses derniers discours, il a abondé un peu dans notre sens en disant qu’il faut procéder à des réformes politiques. Mais quand ferons-nous ces réformes politiques, aller ensuite aux élections et, pourquoi pas, faire des économies ? Voyez vous-même, la présidentielle, c’est le 21 novembre 2010 ! Les municipales, cinq mois après et les législatives l’année suivante. La présidentielle déjà va coûter entre 8 et 10 milliards de francs CFA, les municipales, plus compliquées à organiser, peut-être 15 milliards de nos francs. Idem pour les législatives. Dépenser 40 ou 50 milliards de francs pour des élections ! Pourquoi ne pas coupler ?

En ce qui me concerne, j’ai déjà participé à deux présidentielles. Personne de l’opposition n’a battu le score que j’ai obtenu en 1998, à savoir 6,61%. Je ne suis pas à la recherche d’une notoriété ou d’un complément pour mon curriculum vitae. Si je vais aux élections, ce sera soit pour gagner, soit pour avoir un score qui reflète la réalité du terrain.

En mars dernier, vous avez signifié votre désaffiliation au chef de file de l’opposition et claqué la porte du Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition (CPO). Que leur reprochez-vous concrètement ?

Mais rien du tout ! Nous pensons simplement que cette loi est en contradiction avec la charte des partis politiques et avec la Constitution, qui dit que les partis politiques sont égaux en droits et en devoirs. Au niveau des deux instances, il n’y a pas de suite dans les idées. Le chef de file de l’opposition est un peu comme le secrétaire général d’un syndicat. Il défend les intérêts de la corporation.

Lors des réformes opérées à l’Assemblée nationale, l’opposition a déposé un mémorandum auprès du gouvernement et de l’Assemblée nationale. Aucune de nos propositions n’a été prise en compte. Le chef de file de l’opposition et l’opposition à l’Assemblée nationale étaient tenus de défendre mordicus ces propositions-là. Ils devaient demander que l’on sorte ces lois de l’Assemblée nationale pour les élargir à tous les partis extra-parlementaires. Cela n’a pas été le cas. Quand vous prenez le financement des partis politiques, il n’y a que deux partis d’opposition, dont celui du chef de file, qui y ont eu accès. Ce qui n’est déjà pas conforme à la Constitution.

En outre, le chef de file, porte-parole attitré de l’opposition, n’arrive pas à fédérer cette opposition-là. Il y a beaucoup de partis qui ne se reconnaissent même pas en lui. La Constitution ne dit pas que si vous n’êtes pas avec le chef de file de l’opposition, vous n’êtes pas opposant. La loi, telle que faite, ne peut pas fédérer l’opposition. Elle la divise plutôt. Si vous êtes dans un cadre où les gens ne peuvent pas fédérer leurs énergies pour regarder ensemble dans la même direction, cela pose un certain nombre de problèmes. Lorsque vous regardez autour de ce chef de file de l’opposition, il n’y a pas une unanimité. Chacun prend les décisions qu’il veut. Le chef de file et son parti ont par exemple décidé d’aller aux élections, parce que, dit-il, un parti se crée pour la conquête du pouvoir. C’est son droit, mais nous estimons pour notre part, qu’il devrait se préoccuper des conditions de transparence et d’équité pour aller aux élections.

Le débat sur l’article 37 de la Constitution du Burkina,qui limite le nombre de mandats présidentiels, fait rage actuellement, avec certains qui estiment qu’il est antidémocratique…

Les gens n’aiment pas leur pays. Ceux qui disent que cinq ans, c’est peu, ou que l’article 37 est antidémocratique ne le pensent pas. Moi, je pense qu’il y a un complot contre le président Compaoré. Regardez tous les actes que pose le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir, NDLR) depuis un certain temps. On dirait qu’ils font tout pour rendre le président du Faso impopulaire. Et si le peuple se révolte, c’est Blaise Compaoré qui devra répondre. Pas Simon Compaoré ni Roch Marc Christian Kaboré.

Les autres vont se recomposer d’une autre manière, parce que Blaise Compaoré constitue un frein pour les ambitions de nombreuses personnes au niveau du CDP. Tant qu’il sera président, ces gens-là ne pourront pas prétendre à la magistrature suprême.
Ensuite, je me demande comment Blaise Compaoré, médiateur très respecté en Afrique, qui se bat pour que des élections équitables et transparentes soient organisées dans les pays où il intervient, peut modifier la Constitution de son propre pays sans perdre sa crédibilité aux yeux de la communauté internationale. Je suis peut-être le seul à le penser au Burkina Faso mais, à mon avis, l’article 37 ne sera pas modifié. Je suis convaincu que le président du Faso ne suivra pas les responsables de son parti qui ont peut-être d’autres agendas cachés.

Ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale pendant la crise qui a secoué le Burkina suite à l’assassinat de Norbert Zongo, vous avez contribué à éteindre le feu et, peut-être, à sauver le pouvoir actuel…

Ce serait prétentieux de ma part de dire que j’ai sauvé Blaise Compaoré. J’ai simplement tenté d’apporter ma contribution pour éviter un chaos au Burkina Faso. Il est vrai que cette période donnée de l’histoire du Burkina Faso était très difficile, aussi bien pour le CDP que pour Blaise Compaoré. Le pouvoir était pratiquement dans la rue. Beaucoup de proches du président l’avaient pratiquement abandonné, pensant que c’était la fin des haricots. Si les actes que nous avons posés leur ont permis de conserver leur pouvoir, c’est tant mieux pour eux !

Mais il n’était pas dans mon idée à moi d’apaiser la situation afin que Blaise Compaoré se pérennise au pouvoir puisque, conformément aux textes que nous avons adoptés en 2000, il ne pouvait pas se représenter en 2005. D’une certaine façon, moi aussi j’ai été roulé ! Des amis me le reprochent souvent. Selon eux, j’ai ma part de responsabilité dans ce qui arrive. Mais je ne suis pas d’accord avec cette façon de voir les choses. Si je n’avais pas apporté ma contribution à la résolution de la crise, peut-être que Blaise Compaoré et le CDP ne seraient plus au pouvoir aujourd’hui, mais combien de morts allions-nous avoir au Burkina Faso ? 100, 200, 300… parce qu’on veut se débarrasser d’un régime ? Je ne suis pas d’accord avec cela. On doit sauver le Burkina Faso. Et si c’était à recommencer, je suis prêt à reprendre mon bâton de pèlerin pour sauver mon pays. Evidement, avec l’expérience du passé, nous y mettrons des garde-fous pour éviter ce qui se passe aujourd’hui.

Imprésario puis homme politique… Quelle est le lien entre ces deux activités ?

Je suis manager, imprésario, éditeur, producteur. Je ne suis pas musicien comme les gens le pensent souvent. Je suis un gestionnaire des arts. Et si j’étais musicien, j’en serais très fier parce que l’artiste apporte la joie. Contrairement aux hommes politiques qui, eux, apportent la souffrance. Le manager, l’imprésario font la gestion d’une carrière. En politique, c’est un peu pareil. Il faut une stratégie pour gérer la cité. Les deux milieux sont impitoyables.

Ce n’est pas pour rien que le monde du showbiz est qualifié de « monde des requins ». Mais la politique, c’est non seulement un monde de requins, mais aussi de vipères, de caïmans, et de tout ce que vous pouvez imaginer comme prédateurs sur cette terre. Donc, il y a quand même une petite ressemblance entre les deux mondes.
Pourtant, la politique doit être noble. On vient en politique pour servir, aider la population et les individus à s’épanouir. C’est un peu ce que j’ai aussi fait pour les artistes, dans ma carrière d’imprésario, en les aidant à se construire une carrière, à acquérir une notoriété. Je me sens à l’aise dans les deux domaines, même si j’ai des difficultés à m’y faire en politique. Je me dis que même en politique, il y a une morale. La parole donnée est importante.

Tous les coups ne sont pas permis en politique. J’aurais pu accepter certaines propositions qui m’ont été faites. Si je l’avais fait, j’aurais mené une existence beaucoup plus confortable aujourd’hui. A l’époque, je n’avais pas besoin d’intermédiaire pour voir Blaise Compaoré. Il n’y avait pas une barrière entre lui et moi. Il m’appelait, j’allais le voir et nous nous entretenions à deux. Et puis, chaque fois qu’on lui posait un problème, il disait : « Allez voir Ram. »
J’aurais pu me servir de ce piédestal-là pour devenir un grand « Naaba » de la mouvance. Mais ce n’est pas comme cela que je vois la mission que je me suis assignée pour servir le Burkina en toute loyauté.

Desire T Sawadogo

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2010 à 09:42 En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le retard de notre pays. Le même Raam Ouédraogo fait partie de ceux qui étaient frappés de surdité quand on leur disait que leur journée nationale du pardon était une fumisterie qui ne résoudrait rien. De même, ils sont restés muets en 2005 quand on dénonçait les premiers tripatouillages de notre constitution. Dire que la présence de Blaise Compaoré gêne des ambitions de bonzes du CDP, c’est qualifier très justement la nature de ce régime qui joue sans cesse à cache-cache avec la démocratie. A quel moment Raam a-t-il ouvert les yeux ?

  • Le 11 mai 2010 à 10:06, par Tapsoba En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Beaucoup de proches du président l avaient pratiquement abandonné,pensant que c était la fin des haricots.” Merci Mr R.O,pour cet éclairage sur la situation qui prévalait autour du président durant le temps fort de la crise née de l assassinat de NZ.Mais,vous auriez pu aller loin,éclairer nos lanternes sur le degré d attachement des Roch,Mahama,Achile et autre thuriféraires qui nous pompent aujourd hui l air, au chef de l Etat qui semblait perdre les pédales.On sait que Roch ,lui a été appelé à la rescousse entre temps,mais est-ce qu il croyait fermememnt à une sortie de crise qui le préservait dans sa position actuelle ? Mais là où je vais diverger de votre opinion,c est le repport des élections.On a l impression que nos opposants ne tirent jamais les conséquences des expériences des pays voisins ou autres pays en crise intitutionnelle ou qui en sont sortis .

    En effet,prenez l exemple de la République centre-Africaine qui connait actuellement ce même problème d organisation d élection présidentielle alors que le mandat de Bosizé arrivait à échéance le 11 juin .Or,en cas de repport,il devait avoir un vide juridique puisque la constitution n a prévu aucune disposition en cas de non tenue d élection à temps.Alors,qu a fait l assemblée ? En lieu et place d une simple loi additive qui prolongerait le mendat du président,pourtant réclamée par l opposition,elle a procédé à une modification de la constitution qui stipule que le président restera en place jusqu à l organisation prochaine des élections sans pour autant préciser la date de cette élection.Un peu à l ivoirienne quoi ! Bien malin qui pourra dire ce qui se cache derrière ce refus.Non, ne tombez pas dans le même piège car ,le pouvoir pourrait en profiter pour retarder volontairement les élections et pourquoi pas venir avec une autre proposition de nouvelle constitution dont son application ne serait pas retro-active.Laissez Blaise aller seul aux élections dont les résultats sont d ailleurs connus d avance et luttez pour le maintient de l article 37 qui limite les mandats présidentiels.Ainsi,on verra après 2015 dans un débat franc entre acteurs politiques,sociales,réligieux et coutumiers afin de nous sortir de ces déséquilibres institutionnels.

    Et lorsque l on évoque de la nécessité de coupler les élections pour faire l économie des dépenses faramineuses,autant il est possible de repousser la date de l élection présidentielle ,autant on devrait ramener la date des autres élections (municipales et législatives) au 21 novembre.Car l élection présidentielle est plus primordiale que celle des législatives ou municipales.

  • Le 11 mai 2010 à 10:32, par Sam En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Non seulement l’article 37 ne sera et ne doit pas être modifié mais il doit être renforcé en le verouillant afin que des hommes politiques véreux, égoïstes ne rêvent de le reviser.
    Si les militants et dirigeants du CDP ne sont pas en mesure de se trouver un candidat autre que Blaise Compaoré en 2015, alors, les élections vont se dérouler sans le CDP. Ils disent qu’ils sont un mega-parti plein d’intellectuels, de politiciens, d’opérateurs économiques, etc. et ils ne sont pas en mesure, n’ont pas le courage de dire à Blaise Compaoré qu’il est temps pour lui, après plus de 20 ans au pouvoir, d’aller se reposer et laisser sa place à un autre du CDP. J’ai honte de mon pays à cause du president actuel qui cherche à s’éterniser au pouvoir. Alors qu’ autour de nous c’est le bel exemple qui est donné. Il risque fort de salir sa notoriété et sa personalité d’homme d’état respecté dans la sous-région. Que Dieu et les Ancêtres sauvent le Burkina Faso !

  • Le 11 mai 2010 à 10:38, par fring En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Bonjour vraiment il y a des hommes politiques (surtout au Burkina) que je ne comprends pas. Toi RAM depuis les élections passés silence et sitôt les élections proches me revoilà ! Ou bien vous pensez que être un politicien c’est se présenté aux élections seulement ? D’après tout on se connait modifier l’article 37 toi ça te dit quoi ? Faut pas nous endormir. :-(

  • Le 11 mai 2010 à 11:03, par Platitude En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Ram, tu parles comme un incence, comme tu ne connais pas Blaise. "Allez voir Ram" ne veut rien dire, cela n’etait pas un signe pour te conferer une vie plus honorable. Ta reflexion dans ce sens est plat.
    Sorry

  • Le 11 mai 2010 à 13:20, par Mr OUEDRAOGO En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Merci de nous avoir donné votre point de vue sur la situation de la démocratie au Faso et sur l’article 37 qui fait débat en ce moment.
    Je pense exactement comme vous en ce qui concerne le "nouveau visage" du blaiso sur le plan international ; Il est devenu "incontournable" dans la résolution de certaines crises (Côte d’Ivoire, Togo, Guinée).
    Je reprend le termes de Mr Ram OUEDRAOGO : Le Blaiso est devenu un médiateur très respecté en Afrique.

    Je le vois mal entrain de "gâter son nom" comme on le dit couramment, malgré que l’intégrité et la dignité n’existent plus chez certains burkinabé de nos jours

  • Le 11 mai 2010 à 14:21, par Onymes de Poitiers En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Très belle interview de la part de fasozine. Juste rappelez à Ram qu’il est un has been et lui faire savoir qu’on ne se compare pas aux médiocres ! A force de se comparer aux médiocres, on fini par être plus médiocre. Qu’elle honneur il a en disant qu’il a fait 6%, je dirai peut être que c’etait par rapport aux nombres de candidats ! S’il y’avait 10 ou 13 candidat comme en 2005, il n’avait qu’a diviser ses 6% par 10, et on allait voir combien il allait avoir ! C’est ça aussi la mentalité des has been !

    • Le 11 mai 2010 à 16:07 En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

      Votre titraille est bonne : elle a attiré mon regard. L’ayant lu (merci), je vous propose un autre titre : RAM, l’homme qui ne voulait pas être le grand "Naaba" de la Mouvance. Mais il manque l’actu sur l’art. 37 dans le titre, je vous le concède

  • Le 11 mai 2010 à 15:19, par PATIENCE En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Tous ensemble appuyons Ram Ouédraogo en signant la pétition initiée contre la révision de l’article 37. Vous trouverez les fiches au Centre National de Presse-Norbert Zongo ou à la bourse du travail pour les citadin de Ouaga.
    La diaspora n’a pas été en reste à cet effet. Les membres de la diaspora peuvent télécharger la fiche de la pétition sur le site du Fasonet au bas de l’article du 30 avril 2010 donc le titre est : Pétition contre la révision de l’article 37 : « Plus de 20 000 signatures collectées »
    avec la photo d’un des initiateurs en la personne de Me Guy Hervé Kam.
    Tous pour le respect de la Constitution.

  • Le 12 mai 2010 à 19:20, par L’Intègre En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Pardon RAM, qui ne t’as pas vue ici ???
    De grace, ne prends pas le peuple comme mouton.
    Merci de comprendre ma réaction.
    Tu n’aura plus de place dans un gouvernement de transition, bat toi, pour être elu, je pense que c’est mieux pour toi. Le peuple en a marre de vous tous.

    L’Intègre

  • Le 15 mai 2010 à 21:16, par militant En réponse à : Ram Ouédraogo : « L’article 37 ne sera pas modifié »

    Ce qui est saisissant dans toutes les spéculations que nous pouvons lire à travers nos différents organes de presse, c’est la fatalité quasi unanime que devéloppent nos concitoyens devant le déroulement de la vie politique de notre pays. J’en veux pour preuve les affirmations gratuites de certains "élections dont les résultats sont connus d’avance...","Incapacité des parties d’opposition à livrer de vrais combats..." et j’en passe. Bien de gens sont hardis à commenter juger, critiquer les acteurs politiques sans pour autant être disposés à sortir de leur réserve et méner véritablement des actions pour donner une alternative à la conduite actuelle des affaires de l’état. Nous devenons tous opposants dès lors que les personnes à qui nous avons confié notre destinée, ne nous donnent plus satisfaction et ce n’est pas tous les dix ans (deux mandats) que nous devront changer de président.
    En effet, je trouve plus honorable de se lancer dans une vie politique véritablement active avec ses insuffisances et son manque d’expérience en proposant des idées que certains tenors pourront reprendre à leur compte, proposer des schémas de développement que des acteurs plus chévronnés pourront parfaire et éventuellement utiliser comme cheval de bataille, que de rester là à jouer les spectateurs. Personne dans l’histoire des peuples jamais ne refusé une victoire(même offerte). Si vous refusez de faire honneur à votre adversaire en lui livrant un combat à la hauteur de son expérience et de sa condition, ne soyez pas surpris qu’il préfère savourer sa victoire par l’ivresse du champagne plutôt que celle des bains de foule.
    Le burkina se fera. A nous de decider avec qui

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