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CNP-NZ : Un prix de la meilleure journaliste lancé

Publié le vendredi 7 mai 2010 à 02h00min

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Dans le cadre de la Journée mondiale de la presse, un plaidoyer en faveur de la presse a eu lieu à Ouagadougou le mardi 4 mai 2010. Lancement du prix de la meilleure journaliste, plaidoyer sur les textes de loi en matière de presse, présentation et signature du contrat d’assistance juridique aux journalistes inquiétés, projection de films sur les premières images de la télé et du lancement de la radio, étaient au menu de la cérémonie.

La soirée a débuté par le lancement du prix de la meilleure journaliste burkinabè et c’est Justin Coulibaly, président du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) qui y a procédé. C’est un prix qui s’inscrit dans le cadre de la promotion du "journalisme d’excellence". Pour le CNP-NZ, la motivation des journalistes passe pour être l’un des moyens efficaces de créer ce journalisme d’excellence, à l’image de ce que pratiquait Norbert Zongo, avant d’être assassiné en 1998. Le prix de la meilleure journaliste vise à promouvoir la profession du journaliste presse écrite et audio-visuelle au Burkina dans la catégorie féminine. Toute journaliste professionnelle, conformément à la loi portant régime juridique de la presse au Burkina, est éligible.

Elle doit également être détentrice de la carte de presse. Les oeuvres doivent avoir été publiées ou diffusées entre le 3 mai de l’année précédant l’année de remise du prix et le 3 mai de l’année de remise du prix. La date limite pour la réception des candidatures est fixée au 30 juillet de chaque année. Le prix de la meilleure journaliste burkinabè est matérialisé par un trophée symbolisé par un objet d’art et une somme d’argent en espèces d’un montant de un million de F CFA. La compétition est ainsi ouverte. Il a, par ailleurs, été question au cours de cette soirée, du plaidoyer sur les textes de loi en matière de presse, animé par Abdoul Karim Sango, juriste et Cheriff Sy, président de la SEP. Ils ont passé en revue les questions comme le statut de l’entreprise de presse, le statut du journaliste, l’accès aux sources d’information par les journalistes, la dépénalisation des délits de presse, les médias d’Etat et le défi démocratique et les médias burkinabè face au défi de l’internet.

Le Burkina, à l’instar des nombreuses nations civilisées, a consacré dans la Constitution du 11 juin 1991 la liberté de la presse en son article 8. Mieux, elle consacre le droit à l’information du citoyen. A l’évidence, on peut affirmer que la presse burkinabè bénéficie d’un environnement normatif et institutionnel qui lui est relativement favorable. Une analyse de cet environnement conduit à mettre en évidence des éléments de satisfaction tels que l’adoption de la convention collective entre les journalistes et les patrons de presse, l’adoption d’un texte relatif à la carte de presse. Dans le dernier classement de Reporter sans Frontière (RSF) en matière de liberté de presse, le Burkina est classé 57e sur 175 pays et 6e en Afrique. Ce qui témoigne que notre pays est bon élève en matière de liberté de presse. Mais il reste des défis à relever en vue de rendre plus efficace la liberté de la presse.

Pour Abdoul Karim Sango, le combat de la presse est un combat qui se gagne. Sur ce point, il a déploré l’accès difficile aux informations détenues par l’administration et a, en outre, plaidé pour la dépénalisation des délits de presse. Sy Chériff, en abondant dans la même lancée, a dit que si on veut parler de bonne gouvernance, il faut permettre à tous les citoyens d’avoir accès à toutes les informations. A la suite de ces interventions, la parole a été donnée aux invités. C’est ainsi que chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples a mis en garde celui qui oserait toucher à un seul cheveu d’un journaliste qui fait son travail de façon professionnelle.

Au menu de cette soirée, il y avait également la présentation du contrat d’assistance juridique par Maître Proper Farama. Ce contrat, selon l’avocat, comporte deux points essentiels ; le premier concerne l’assistance juridique et judiciaire au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) et le deuxième volet consiste en une assistance au compte de tous les journalistes sans exception qui seront inquiétés dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Maître Farama a par ailleurs procédé à la signature dudit contrat en présence de Justin Coulibaly, président du CNP-NZ. Ainsi désormais, une convention lie le cabinet de Maître Farama et le CNP-NZ. Le dernier acte de cette soirée a été une projection de film sur les premières images de la télé et le lancement de la radio.

Yannick SANKARA (Stagiaire).

Le Pays

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