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Boukary Sawadogo / EFO : « Nous n’avons jamais voulu arracher Jérôme Ouya de force à l’ASFA-Y »

Publié le vendredi 30 avril 2010 à 03h08min

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Affaire Jérôme Ouya, brouille avec le RCK, vie quotidienne de « la reine des stades »…, aucun sujet n’a été tabou dans l’entretien que le président de la section football de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), Boukary Sawadogo, a accordé à Fasozine.com. Très décontracté, il a affirmé que son objectif était de remporter le titre, surtout que le club « Bleu et blanc » est leader à mi-parcours du Fasofoot.

Fasozine.com : Comment se porte l’EFO à mi-parcours du championnat national ?

Boukary Sawadogo : Nous sommes actuellement leaders du championnat national. Cela n’était peut-être pas évident après les reformes que nous avons opérées au sein de l’équipe. En effet, nous avons remanié l’équipe à près de 90%. Et les résultats me donnent entièrement satisfaction.

L’EFO est leader du championnat avec une équipe rajeunie à 90%. Cette performance est tout de même surprenante….

Notre place de leader ne peut pas être une surprise. Car parler de surprise suppose que le club n’a pas d’ambitions, pas de vision. Notre ambition, dès le début de la saison, était de finir dans le pire des cas à la deuxième place. Mais vu les ressources humaines, techniques et financières que nous avons mobilisées, nous méritons notre place de leader. Notre souci est de tendre vers l’excellence. Les résultats sont satisfaisants mais nous prospectons toujours. Il y a certains compartiments de notre équipe que nous allons renforcer. Pour nous, il ne s’agit plus de remporter le titre national. Nous avons de grandes ambitions pour notre club.

Une clause libératoire de joueurs avec le Rail club du Kadiogo (RCK) a récemment défrayé la chronique. De quoi s’agit-il exactement ?

Vous évoquez sans doute les cas de Alain Minoungou, de Eric Soulama et de Amadou Séré. Ce sont des joueurs que le RCK avait, dit ce club, prêtés à l’EFO, et qu’il voulait reprendre. Vous savez qu’un prêt se fait sous certaines conditions. Pour le présent cas, le contrat de prêt n’a pas été renouvelé après la première année, comme les textes en la matière l’exigent. Ces joueurs sont à l’EFO depuis 2 ans. Nous avons juste cherché à comprendre pourquoi le RCK a laissé passer la période indiquée avant de remettre subitement le dossier sur le tapis. Il y avait aussi un problème de finances. Nous avons simplement dit au RCK que le montant d’un prêt est différent de celui d’un transfert. Le montant que nous avons versé au RCK dépasse largement celui d’un prêt.

Les joueurs n’ont pas été prêtés à la même date et l’échéance de leur contrat ne prenait pas fin à la même date, alors que les deux étaient sur le même document de prêt. Tout cela a rendu l’affaire très complexe. Mais il n’a jamais été question d’une quelconque dispute entre le RCK et l’EFO. Il y a un des joueurs qui a décidé de rester chez nous. Les autres ont réintégré leur club d’origine. Nous avons juste demandé un petit dédommagement à nos amis du RCK.

Votre club, dit-on, a failli également retirer à l’ASFA-Y un joueur qui s’apprêtait à intégrer ce club. Il s’agit de Jérôme Ouya…

Ce sont des affabulations. On peut contacter un joueur mais pas l’obliger à signer. Tous les joueurs que l’EFO désirait évoluent actuellement sous nos couleurs. Quand nous voulons un joueur, nous suivons la procédure normale et nous y mettons le prix (rires). Je suis surpris qu’on nous accuse de vouloir arracher Ouya de force à l’ASFA-Y.

La courte suspension du championnat n’a-t-elle pas perturbé vos plans d’entrainement ?

L’Etoile a continué les entrainements après la suspension. Nous sommes à la conquête du titre de champion et nous allons tout mettre en œuvre pour y arriver.

Il semble que l’EFO bénéficie, par moments, de faveurs de la Fédération burkinabè de football(FBF) ?

Je ne sais pas ce que vous appelez faveur. La FBF ne nous soutient pas. Bien au contraire, nous avons été victimes de l’arbitrage la saison dernière. Si nous avions cette faveur, nous n’aurions pas été battus par des scores de 5-0. Ce sont des rapports de club à fédération qui lient l’EFO à la FBF.

Un club comme le vôtre doit être budgétivore ?

La section football ne gère pas directement l’aspect budgétaire. Je dis toujours aux gens de se référer au trésorier général du club. Nous avons un effectif qui tournait autour de 40 joueurs au début du championnat. Les primes de signature à l’Etoile sont de 500 000 F CFA. Nous avons des joueurs stagiaires au sein de notre club, qui touchent entre 50 000 et 60 000 F CFA. Les joueurs confirmés touchent entre 200 000 et 250 000 F CFA par mois.

Vous avez voulu vous-même jeter l’éponge à deux reprises…

Il y a des moments ou l’emploi du temps est tel que ce n’est pas toujours facile d’être disponible partout à la fois. Le président de la section foot que je suis doit être toujours présent sur le terrain, vérifier la présence et la régularité des joueurs ainsi que les activités de l’encadrement technique… En plus, je dois faire des prospections pour placer certains de mes joueurs dans des clubs en Europe et détecter des talents pour renforcer l’EFO. Vous n’ignorez pas aussi que j’ai d’autres engagements professionnels. C’est pourquoi j’avais suggéré que l’on m’adjoigne une personne. Le conseil d’administration et le comité exécutif ont dit que c’était un travail d’équipe et m’ont réaffirmé leur confiance.

Joël Zoundi

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 5 mai 2010 à 18:07 En réponse à : Boukary Sawadogo / EFO : « Nous n’avons jamais voulu arracher Jérôme Ouya de force à l’ASFA-Y »

    Le titre de votre interview me paraît assez curieux. A lire le titre, on s’attend à plus d’explication sur cette affaire Jerôme Ouiya, or votre interlocuteur s’est contenter de dire que l’EFO n’a jamais l’intention de prendre Ouiya des bras de L’ASFA sans aucune précise. Non plus vous n’avez eu l’idée de comprendre un peu plus cette histoire qui est davantage plus floue

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