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SIAO 2010 : L’emploi des jeunes au centre de la 12e édition

Publié le mercredi 28 avril 2010 à 02h50min

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Le directeur général du SIAO, Moussa Traoré

La 12e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) est prévue du 27 octobre au 7 novembre 2010. Cette édition a pour thème : ‘’Artisanat africain, jeunesse et emploi’’. Pour savoir à quel niveau sont les préparatifs, nous avons rencontré, dans la matinée du mardi 27 avril 2010, le directeur général du salon, Moussa Traoré. Avec lui, nous avons également échangé sur les difficultés que rencontrent les artisans burkinabè lors du SIAO.

Le Pays : Qu’est-ce qui peut bien expliquer le choix du thème de la 12e édition du SIAO, ‘’Artisanat africain, jeunesse et emploi’’ ?

Moussa Traoré : A travers ce thème, nous voulons inciter la jeunesse africaine à s’intéresser au secteur de l’artisanat, à comprendre que l’artisanat est un secteur pourvoyeur de richesse et d’emploi. Au cours de la manifestation, il y aura des moments de réflexions auxquels la jeunesse prendra part pour mieux comprendre qu’aujourd’hui l’artisanat nourrit son homme et que c’est un secteur qui peut réduire le problème de chômage. Il y aura un séminaire qui va porter sur la problématique de l’emploi et de la jeunesse, il y aura des panels et des ateliers.

Les préparatifs se déroulent-ils bien ?

Les préparatifs se déroulent très bien. Actuellement, nous sommes dans nos activités promotionnelles. Nous sommes en train de sillonner un certain nombre de pays, nous rendons visite aux artisans, nous essayons de dénicher quelques talents cachés que nous invitons à participer à l’édition, nous rencontrons nos différents partenaires pour essayer de finaliser les contrats de partenariat. Donc, je pense que nous sommes dans les délais que nous nous sommes fixés, en ce qui concerne les préparatifs.

Quels sont les pays qui seront invités au SIAO 2010 ?

Tous les pays africains sont invités parce que, comme son nom l’indique d’ailleurs, le SIAO, c’est le salon de l’artisanat africain. Nous sommes présentement au stade des correspondances. Mais, il y a déjà une bonne vingtaine de pays qui viennent traditionnellement au SIAO. Je puis donc vous rassurer qu’il y aura un maximum de participants à cette édition du SIAO.

C’est la première fois que vous, en tant que commissaire général, organisez le SIAO, puisque c’est tout récemment que vous avez été nommé à ce poste. Est-ce qu’on doit dire que le SIAO 2010 est pour vous un challenge ?

Bien sûr que c’est un challenge. Mais, le SIAO a déjà de grands acquis et ce sont ces acquis que nous cherchons à renforcer. Donc, à vrai dire, nous ne voyons pas de difficultés à l’horizon.

Auriez-vous quand même une touche particulière à apporter ?

Je dirai plutôt des innovations que nous essayons d’apporter et ces innovations tiennent compte des critiques qui ont été apportées aux éditions passées. Nous allons nous intéresser au choix des artisans, surtout au niveau des pavillons climatisés et du pavillon de la créativité. Il y aura donc un choix sélectif que nous allons faire avec la contribution des responsables des services de l’artisanat des pays qui participent habituellement à la biennale. Il y a aussi le choix des œuvres, toujours au niveau de ces pavillons, où la participation se fait sur la base d’un concours. Ce sont là des critères à partir desquels nous allons nous appuyer pour le choix des œuvres qui seront exposées pendant l’édition. Il y a également la mise en place d’un système de tutorat qui a été initié pour cette édition. Nous allons demander aux partenaires d’être comme des tuteurs pour les artisans, au-delà même des différents prix qu’ils leur offrent. Nous voulons qu’ils puissent désormais accompagner ces artisans dans leur activité professionnelle. Cela peut se faire sous forme d’acquisition de matériel, de possibilité de perfectionnement et même de possibilité de participer à d’autres grands salons.

D’autre part, nous savons également que la gestion des restaurants et des buvettes a fait l’objet de beaucoup de critiques. Nous allons donc essayer de réduire le nombre de restaurants sur le site pendant l’événement et pour ce faire, nous allons nous faire assister de l’expertise de l’association des restaurateurs et hôteliers du Burkina. Nous souhaitons que ce soient donc des professionnels qui prennent en charge la gestion de ces restaurants et de ces buvettes pendant le SIAO. Par ailleurs, il y a la question de la protection de l’environnement. A chaque édition ce sont des milliers de personnes que le SIAO draine. Cela pose donc un problème de pollution, un problème environnemental. Alors, nous nous sommes demandé pourquoi ne pas faire un SIAO sans sachet plastique. Et c’est un projet ambitieux que nous voulons réaliser avec la contribution du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie et de la société FILSAH (Ndlr, Société de filature du Sahel) basée à Bobo Dioulasso.

Et concernant les prix des stands ? Vous n’êtes pas sans savoir que chaque fois, les artisans se plaignent du coût élevé des stands…

C’est une des difficultés que nous avons. Je voudrais surtout inviter les artisans burkinabè à mieux s’organiser, à ne pas s’inscrire à la dernière minute. Le SIAO se passe chez nous. Il faut donc que nos artisans soient mieux organisés, mieux préparés et même plus présents à cette manifestation. Concernant par exemple le problème du coût du stand qu’ils ont toujours posé, la solution que le SIAO a proposée, c’est de s’organiser. Le stand coûte plus cher lorsqu’on le prend seul que lorsqu’on le prend à deux ou à trois. Les artisans devraient pouvoir s’organiser dans leurs différents secteurs d’activités pour pouvoir louer les stands pendant la manifestation. Sinon, le SIAO est l’un des salons les moins chers au monde. Il n’y a pas de modification quelconque au niveau des prix. Ce sont les mêmes prix que nous avons gardés. C’est-à-dire que pour les stands pays, c’est à un million de F CFA les stands climatisés. Un individu qui veut prendre le même stand, le paye à 700 mille F CFA. Le stand ventilé fait 300 mille F CFA.

Propos recueillis par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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