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BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

Publié le mardi 27 avril 2010 à 01h47min

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Hier lundi 26 avril 2010, à la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture du Burkina (BICIA-B), les guichets étaient ouverts pour le paiement des salaires des clients. Mais bien avant les riverains, les clients et le personnel gréviste, la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) était déjà sur les lieux. Elle avait barricadé la rue séparant la banque du siège du Liptako Gourma. Cependant, peu avant 9 h, les barricades étaient levées et les guichets de la BICIA-B ouverts.

"La grève est-elle finie ?" se demandaient certains clients, à la fois heureux et étonnés de voir enfin les guichets de leur banque s’ouvrir. "Non", nous informe une déléguée du personnel lorsque nous avons voulu en savoir davantage sur la situation qui a paralysé, durant une semaine, la BICIA-B. Une longue file de clients se dresse soudainement devant le guichet ouvert. Les uns s’offusquent de devoir s’aligner sous le soleil pour "prendre de l’argent qui leur appartient", les autres explosent de joie à l’idée de savoir qu’ils auront leur paie pour satisfaire leurs besoins et ceux de leur famille.

Pendant ce temps, les banquiers grévistes se rassemblaient dans la cour de l’institution financière. Les délégués des travailleurs, qui avaient rencontré entre autres et le ministre du Travail, font le point de leur démarche. De ces échanges, il est ressorti que les personnes avec qui ils se sont entretenus toutes ont suggéré la reprise du travail avant toutes négociations.

Même au sujet du départ du DG, que les travailleurs réclament à cor et à cri, il leur a été demandé de tempérer, et sans prendre la peine de consulter la base, les délégués avaient promis de reprendre le travail ce lundi, à condition que les 5 points suivants soient satisfaits dans les prochaines 48 h :
- l’annulation des licenciements prononcés ;
- pas de représailles de la part de la direction générale ;
- l’annulation de la circulaire sur les voyages de mission ;
- l’annulation de la circulaire sur les prêts ;
- le paiement du reliquat de l’intéressement.

Mais cette attitude n’a pas rencontré l’assentiment des grévistes, qui ont affiché un refus catégorique : "On ne paie pas un poisson dans l’eau", pouvait-on entendre çà et là. "Si nous acceptons, nous ne pourrons plus reconduire tout le monde au front. Certains n’attendant que ça", clament les protestataires. Face à ce refus, les délégués se retirent pour se concerter et, plus tard, on apprend qu’ils sont en réunion chez le ministre du Travail. Et à l’heure où nous bouclions cet article, ils n’en étaient pas encore revenus. Quant à l’identité des deux guichetiers, personne n’a pu nous en dire mot. Notre tentative d’accéder à la direction générale afin de savoir ce qu’il en était est restée vaine.

Les vigiles s’y opposent : "Nous n’avons reçu aucune autorisation de faire monter la presse. Le DG est très occupé à remettre tout en ordre". Mais dehors, la paie suit son cours. Aux environs de 15 h et demie, des clients alignés depuis le matin n’avaient toujours pas été désintéressés. C’est le cas de Claver Bamouni, client de la banque depuis des années : "Vous pensez qu’avec des situations pareilles nous pouvons être contents ? Depuis ce matin nous sommes là et nos salaires sont positionnés, mais on ne peut pas les avoir.

Le fonctionnaire burkinabè est très accroché à son salaire, ce qui fait que c’est très compliqué. Je n’en veux pas aux travailleurs, mais ils auraient pu quand même le faire à un autre moment, pas à la fin du mois". Souleymane Soré, lui, est venu du Nahouri et n’a que 48 heures pour toucher sa paie. Cependant, avec la situation il n’est pas sûr d’être satisfait. En plus, ses frères étudiants comptent sur son argent pour pouvoir payer leur scolarité à l’université. Que de désagréments causés par ce bras de fer qui n’a que trop duré, aux yeux des pauvres clients. Espérons qu’après cette longue entrevue avec les autorités, les travailleurs de la BICIA-B trouveront enfin un terrain d’entente avec leur direction générale.

Mohamed Arnaud Ouédraogo : (Stagiaire)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 avril 2010 à 12:19, par LE BAM En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

    JE PENSE BIEN QUE LES AUTORITES DE CE PAYS DOIVENT PRENDRE LEUR RESPONSABILITES.JE SUIS CLIENT A LA BICIA DEPUIS LES ANNEES 85 MAIS JE NE JAMAIS VU LA BANQUE FONCTIONNER DE CETTE MANIERE .CE DIRECTEUR NE SOIT PAS A LA HAUTEUR OU IL A RECU DES CONSIGNES DE SES PATRONS POUR VENIR FERMER LA BANQUE.LES CONDITONS SONT DEVENUS DURS A LA BICIA.BLAISE NA QUA OUVRIR L.OEIL ET SURTOUT LE BON CAR CEST COMME CELA ON DIMUNI TA POPULARITE. SOIT LE DIRECTEUR PART OU BIEN ILS NONT TT FERME ET FOUTRE LE CAMP.CEST VRAI QUE NOUS VOULONS NOS SOUS A LA FIN DU MOIS MAIS CE QUI NE PEUT PAS SE FAIRE EN FRANCE NE PAS FAISABLE AU BURKINA AUSSI.A LA LIMITE IL SE FOUT DE TT LE MONDE. ET CES TRAITRES QUI QUI SONT AU GUICHET ENTRAIN DE TRAVAILLER .NS SOMMES DES CLIENTS ET NE CROYEZ PAS QUE NS SOMMES CONTENTS DE VS PARCEQUE VS TRAVAILLER.BANDES DE TRAITRES.VS ETES MALHEUREUX A LA LIMITE.VS ETES LOIN DETRE DES BURKINABES.DIEU VS LE PAYERA CAR VS AVEZ TRAHIS VS CAMARADES ET NS AUSSI LES CLIENTS.CAR VS NE VOULEZ PAS QUE NOS CONDITION DOCTROI DE CREDIT SOIT AMELIORE.QUE VS DIEU CHATI.

    • Le 27 avril 2010 à 18:49 En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

      Le client n’est pas obligé car la banque doit est à son service ; moi j’y suis depuis 1989, on me retient SANS PREAVIS des frais d’assurances VIE auquels je n’est pas souscrit (avec une compagnie d’assurances bien sur). A la quetion de savoir pourquoi cette retenue, le conseiller clientèle vous fait savoir que vous pouvez ecrire à la bicia (pas à l’assureur que vous ne connaissez d’ailleurs pas)pour renoncer à cette assurance.

      Au moment de recevoir son virement sur le credit que vous avez contracté, on vous oblige à prendre une assurance vie sur place à la banque (les imprimés sont presignés par la compagnie et les agents de la bicia se chargent de le remplir et de vous communiquer le montant de votre prime).

      ET, si vous souscrivez à à un credit à la bicia, aucune visibilité ou explications minitieuses sur les frais et charges qui vous seront retenus. On vous presente un contrat de credit que vous n’avez meme pas le temps de lire (si vous etes lettrés bien sur). Vous lirai dans le contrat vos obligations finacières en cas d’incidents de paiement de vos traites e.C.T ; ; ; ; Je m’arrete là.

      Je plains le sort des agents ou fonctionnaires qui prennent des credits dans les banques sans savoir où on les menent.

      BON DIEU VIVEMENT QU’ON CREE UN SYNDICATS DES USAGERS DE BANQUE QUI SE CHARGERA DE VERIFIER TOUS LES FRAIS ET TAUX D’INTERET QUI SONT APPLIQUES PAR LES BANQUES DE LA PLACE/ LES TAUX ET LES FRAIS SERONT COMMUNIQUES DANS LES JOURNAUX DE LA PLACE POUR PERMETTRE A TOUT UN CHACUN D’ALLER VERS LA BANQUE QUI LUI CONVIENNE ;

      j’ai ete trop longt.......

      • Le 27 avril 2010 à 19:33 En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

        Vous n’avez pas été trop long. Vous n’aviez rien dit. Comment un fonctionnaire peut contracter un crédit sans lire les conditions de remboursement et vous plaignais après. On vous force pas j’espère à signer ces papiers. Alors pourquoi vous acceptez. Je vous informe que ces genres de papier à signer existent partout où y a un client et un fournisseur et souvent c’est ce qui avait été dis oralement qui est écrit sur un support papier. Si vous aviez un problème avec la BICIA c’est votre droit mais vous ridiculisez c’est autre chose. Alors apprenons à savoir ce que nous voulons. C’est même chose pour les listes electorales. On refuse de s’inscrire et après on se plaint.
        Merci

  • Le 27 avril 2010 à 14:36 En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

    Quand j’ai su qu’on pouvait pas compter sur cette banque, je l’ai quittée voilà bientôt un an. C’est une banque arriérée aux prestattions chères, sans innovations malgré la concurrence rude dans le domaine.

    • Le 27 avril 2010 à 19:09 En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

      Vous avez fermer votre compte c’est bien mais pensez vous que c’est la solution. Nous sommes dans un pays de droit et independant de plus de 50 ans et je pense que dans les pays occidentaux, les clients ne vont pas fermer leurs comptes mais plutôt demander aux autorités de trouver une solution.Vous aviez fermer votre compte parce que vous n’aviez pas obtenu un crédit mais y à d’autres qui ont leur économie dans cette banque. Rappeler vous de la crise financière de 2009. C’est partie d’une banque aux Etats Unis. Je félicite le président OBAMA quand il affirme de ne plus "permettre aux BANDITS de wall street de continuer de voler l’argent des contrubuables". Alors évitons que cette situation n’arrive au burkina. Les autorités burkinabé ne sont pas des burkinabé. C’est pour ça qu’ils sont silencieux. Simon comment comprendre qu’une banque qui se comporte comme si elle était sur un autre territoire qu’au FASO et blaise ne s’inquiete même pas. Si j’ai bien compris, le personnel de cette banque demande une autre mamière de gestion. C’est pas une surprise cette revendication. Ca devait venir des clients de cette banque . Mais c’est plutôt le personnel qui se souci de leurs avenir. Combien de personnes ont prédit la fermeture de cette banque. Je suis convainçu que Blaise et son gouvernement ne vont pas parier pour une survie de cette banque dans 5 ans. mais qu’est que cette banque n’a pas. Du personnel qualifié et expérimenté ; des moyens financiers et logistiques et le soutien du gouvernement français mais ça ne va pas. Elle est incapable de faire face à la concurrence. Ouverture de guichets en mode discontinue, fermeture des guichets le week, condition de crédit difficile et service client le plus mauvais de la place. Rien n’explique cette façon de gerer. La BCB, c’est un deal de 9 milliards. Jé paris que pour la BICIA c’est plus si l’etat demandais un audit. Alors mon ami, demandons plustôt le depart de cette direction coloniale que la fermeture des comptes. C’est leurs objectifs mais ce qu’ils ont oublié 50 ans de dependance c’est bon. Notre independance commence le 11 decembre 2010. Rien ne sera plus comme avant. Parole d’un Burkinabé.

    • Le 28 avril 2010 à 21:12 En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

      Moi j’ai vriee cette banque trop francaise depuis des annees. J’ai un ami qui y etait cadre et quand je me plaignais autour de la biere avec lui, il s’amusait a me dire que personne ne peut quitter la BICIA parce qu’ ils ont su attacher tous leurs cleints avec des petits credits, des petites cartes electroniques etc. Quand mon exploitant financier, il s’ appelait Nad. R., un gars bizarre, arrogant et visiblement pas intelligent m’a fait des foutaises, j’ai quitte la banque en un mois. J’ai paye les penalites de retrait et lui- mmeme il tentait maintenant de me retenir. Et quand il me voit dehors maintenant, il veut jouer a l’ homme poli. Tu es poli et avec les clients, ceux qui te paient en realite, tu joues au gros dos parce que tu travailles dans une banque ? C’est toi qui fabrique les billets ? Tchhrrrrr ! Je lui ai dit que je n’ ai pas de frein arriere. Et j’ai claque ;la porte a cette idee de banque. Vous vous etes restez, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer.

  • Le 28 avril 2010 à 12:49, par Sid-Yèssa En réponse à : BICIA-B : 2 guichets ouverts, des clients mécontents

    Vous racontez des inepties. Vous tenez des propos de rues. Réfléchissez en intellectuels intelligents. Analysez les revendications des agents de la BiciaB et vous vous rendrez compte que ce sont nos sous qu’ils veulent qu’on leur partage : voyager en voiture climatisée, recevoir des prêts scolaires SANS INTERET que la plupart de ces gens n’utilisent que pour construire ou acheter des voitures, maintenir le remboursement des frais médicaux à la banque pour qu’ils continuent de gérer ça comme les greniers de leurs parents (y’en a qui, chaque mois, se font rembourser pas moins de 50.000 FCFA de frais médicaux comme si le virus d’ébola avait atteint toutes leurs familles), gérer un compte de solidarité approvisionné par la banque sans avoir à rendre compte, etc... Voilà leurs vraies revendications ! Où la banque trouve-t-elle cet argent pour satisfaire ces besoins égoïstes ? Sur nos épargnes et les intérêts qu’elle devrait nous servir et ne nous sert presque pas ! Alors, soyons clairs : les intérêts des travailleurs de la banque ne sont pas ceux des clients que nous sommes ; et ce n’est pas parce que l’un ou l’autre qui y travaillent sont nos parents ou nos amis qu’on va épouser leurs revendications bêtement sans aller au fond des choses. Qu’ils ouvrent les guichets. Si nous vidons nos comptes, avec quoi la banque paiera leurs frais médicaux, leurs frais scolaires, leurs voitures climatisées, leurs sacs de maïs subventionnés. Tsshhiinn ! Qu’ils aillent au diable et arrête de nous blablabla. Et que les simples d’esprit qui répètent leurs refrains la bouclent s’ils n’ont que du fumier à la place de la cervelle. Pauvres burkina...bêtes ! On n’avancera jamais avec des gens si limités et si tordus. Je ne serai même pas surpris de savoir que derrière toutes ces signatures anonymes de mails et d’articles de journaux se cachent des écrivains publics des délégués qui veulent manipuler les lecteurs et soulever les autorités contre la direction de la banque. Mais, les autorités qui ont elles-mêmes été plusieurs fois méprisées et humiliées par les délégués qui n’ont jamais respecté leurs engagements depuis le début de ce conflit connaissent bien la vérité. En ce qui me concerne, je n’ai pas besoin de me cacher et pourrait même me révéler au grand jour n’eût été le respect que je dois à certains de mes amis qui me supplienrt de ne pas mettre de l’huile sur le feu. Car je suis en colère, et vraiment en colère. Non seulement, les délégués font écrire des âneries que des moutons de panurge digèrent et rotent à travers nos écrans d’ordinateurs, mais encore et surtout, ils utilisent des méthodes de mauvais CDR pour avoir 100% de grévistes : menaces, insultes, crevaisons de pneus de voitures, etc. Personnellement, une de mes cousines a été forcée de quitter son bureau. La copine d’un ami qui y travaille aussi a été menacée en ces termes : "on se verra en ville". Elle a très peur et ne veut plus sortir. Où on est là ? Alors, moi je dis à ces dégénérés de faire beaucoup attention car, le jour où ma cousine ou la copine de mon ami seront égratignés par un chauffard, nous les poursuivrons jusque dans leurs villages, qu’ils soient membres d’un super-parti, femmes de ministres ou simples PION (Pauvres Imbéciles Obligés de Nuire) et...qui fera verra ! Personne n’a le monopole de la force encore moins de la violence. Vous avez le droit d’aller en grève et de manifester, mais on ne cessera jamais de répéter que les autres aussi ont le droit de travailler (encore que tout le monde n’est pas syndiqué) et de nous permettre d’avoir nos sous quand on veut, d’autant plus que c’est avec les intérêts de ces sous qu’on vous paie et que vous revendiquez chaque année. Allons, un peu de jugeotte chers concitoyens. Réveillez-vous enfin et arrêtez de suivre les syndicats, les opposants politiques, les "môgos puissants" et autres vendeurs de dieux ! Soyez vous-mêmes. Faites honneur à notre race (celle des Hommes intègres et forts, jadis craints et respectés). Je ne reconnais plus mon peuple et parfois-même j’avoue avoir honte.

    Voilà, il était temps car, à force de me retenir, je commençais à être insomniaque. Maintenant, je me suis lâché et je me sens mieux. Bientôt, la meute des chiens va se mettre à aboyer : "lui-là, ce n’est pas un burkinabè" - je le suis et de belle facture - "lui-là c’est un acheté" - non, pas encore, mais si la direction voulait m’acheter pour matter les rebelles égoïstes qui se vantent d’avoir fait partir Amadé OUEDRAOGO (paix à son âme) et deux autres "blancs" (quels trophées !?!) je le ferai sans état d’âme, et bien ! c’est du boulot aussi - "lui-là, c’est un...." Allez, vous pouvez vider aussi vos sacs maintenant. Je ne répondrai plus aux imbéciles que par un silence méprisant. Quelle médiocrité ! "Pleure, ô pays bien aimé" !

    Sid-Yèssa

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