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Débats parlementaires : La situation de la SONABHY préoccupe les élus

Publié le lundi 26 avril 2010 à 01h48min

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Accompagné de membres du gouvernement, le Premier ministre Tertius Zongo est allé répondre, le vendredi 23 avril 2010, aux questions orales des députés relatives à la cérémonie solennelle de rentrée académique, à la situation de la SONABHY et à l’idée d’instaurer la journée continue pour les travailleurs.

Lorsque le Premier ministre Tertius Zongo franchit le seuil de l’hémicycle dans la soirée du 23 avril dernier, 62 députés étaient effectivement présents à la séance dirigée par le quatrième vice-président de l’Assemblée nationale, le député Saïdou Gouem.

La surprise se lisait sur certains visages qui ne s’attendaient pas à voir Tertius Zongo venir répondre lui-même à des questions à lui adressées. La première question d’actualité a été formulée par le député Norbert Michel Tiendrébéogo au nom de son collègue Etienne Traoré empêché. Il voulait en savoir sur "le retard de la rentrée académique 2009-2010 dont la cérémonie officielle a eu lieu le 26 mars 2010".

A ce propos, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, a indiqué que cette cérémonie ne marquait pas le début effectif des cours.

Il a précisé que les cours avaient déjà débuté et les programmes bien avancés à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, à l’Université de Koudougou et dans plusieurs Unités de formation et de recherche (UFR) de l’Université de Ouagadougou et de Ouaga II.

Le ministre Joseph Paré a par ailleurs évoqué les efforts déployés par le gouvernement en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants ainsi que les mesures prises pour respecter le calendrier de l’année académique.

"Quel est l’apport réel et le coût de cette cérémonie de rentrée solennelle ? s’est interrogé Norbert Michel Tiendrébéogo. "Cette cérémonie existe dans toutes les grandes universités", a rétorqué le Premier ministre.

Pour lui, cette cérémonie permet de récompenser des enseignants, des étudiants, le personnel de soutien qui "dans l’ombre font un travail extraordinaire". Le coût de l’activité, a-t-il dit, n’est pas le plus important. Ce qui l’est, "c’est le déclic" produit dans le monde universitaire en terme d’émulation et de qualité des ressources humaines.

Un déficit de 22,8 milliards de F CFA à la SONABHY en 2008

La deuxième question orale posée par le député Norbert Michel Tiendrébéogo a interpellé le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’artisanat, Léonce Koné, en ces termes : "Lors du discours du Premier ministre en 2008 sur la situation de la Nation, répondant aux questions relatives à la SONABHY, il avait minimisé la situation de cette société.

Deux ans après, la SONABHY continue d’enregistrer des résultats déficitaires : de quoi souffre cette société ? quelles solutions définitives le gouvernement a-t-il adoptées ou envisagées pour tirer ce grand malade de la catastrophe, au-delà des sempiternelles cessions de parts au privé". Le ministre Léonce Koné qui effectuait son baptême de feu à l’hémicycle a répondu point par point aux préoccupations de l’honorable député.

Après avoir rappelé les missions de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures créée en 1985, il a relevé que depuis lors, la SONABHY a connu deux exercices déficitaires en 2000 (- 6,9 milliards de F CFA) et en 2008 (- 22, 8 milliards de F CFA).

"Ces deux contre performances, qui sont indéniables, trouvent leur explication dans des circonstances conjoncturelles, liées à l’évolution du marché international des hydrocarbures", a indiqué Léonce Koné. Par ailleurs, il a souligné que le gouvernement a pris la décision de procéder au blocage des prix à la pompe en juillet 2007 et à la mise en place d’une subvention du prix du mélange deux temps.

"Ces mesures ont eu, naturellement, un impact important sur la situation financière de la SONABHY qui s’en est trouvée fortement érodée. Au total, elles ont conduit la société à enregistrer une perte qui s’est chiffrée à 33 634 915 596 F CFA", a-t-il poursuivi. Néanmoins, Léonce Koné soutient qu’à la faveur de l’accalmie observée sur le marché pétrolier international en 2009, la SONABHY est en train de reconstituer sa trésorerie.

"Pour 2009, la société réalisera un résultat bénéficiaire de l’ordre de 24, 527 milliards de F CFA". Au cours de la décennie qui s’achève, a-t-il ajouté, la société a versé au trésor public 34, 4 milliards de F CFA de dividendes.

Vers l’ouverture du capital de la SONABHY

De plus, ses activités génèrent une collecte de recettes qui se chiffrent actuellement à plus de 55 milliards de F CFA par an. "La situation de la SONABHY n’est pas catastrophique et il y a lieu de saluer le mérite du management et du personnel de cette société pour leur travail qui a permis à l’entreprise de traverser un cap difficile, sans dommages irremédiables", a jugé le ministre en charge des hydrocarbures, Léonce Koné.

En perspective, il a annoncé le choix du gouvernement d’ouvrir le capital de la SONABHY à une participation minoritaire du secteur privé, dans le but de conforter sa gestion, sans porter atteinte à sa vocation stratégique. La fin du processus de privatisation peut être envisagée pour la fin 2010 début 2011.

L’Etat conservera avec une participation majoritaire, au-delà de 51%, le contrôle des choix stratégiques de la société tandis qu’une minorité du capital sera cédée au privé en vue d’apporter des ressources nouvelles à la société. En outre, le Premier ministre Tertius Zongo a souligné que tous les responsables de grandes entreprises de l’Etat, hormis des sociétés stratégiques comme la SONABHY, seront nommés après appel à candidature. Après trois ans, ces postes de responsabilité sont mis en jeu. "Nous travaillons à définir les profils.

Depuis la signature de ce décret, aucun directeur général n’a été nommé en conseil des ministres", a fait remarquer Tertius Zongo. De plus, le chef du gouvernement a expliqué que les taxes permettent de subventionner des produits tels que le gaz, le DDO de la SONABEL, etc. Enfin, le député Niquiébo Fancani a interpellé le gouvernement sur la nécessité d’instaurer la journée continue pour les travailleurs au Burkina Faso.

A cet effet, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Soungalo Ouattara, a exposé les avantages et les inconvénients du système de la journée de travail continu. On peut retenir que le gouvernement poursuit la réflexion sur la question en prenant en compte les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre progressivement.

En la matière, comme dans bien d’autres, a relevé Soungalo Ouattara, "les solutions empiriques ou précipitées doivent être évitées pour peu que l’objectif recherché est l’efficacité plus grande dans l’aménagement du temps de travail pour une meilleure productivité et un mieux-être de l’agent public".

Bachirou NANA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2010 à 02:28 En réponse à : Débats parlementaires : La situation de la SONABHY préoccupe les élus

    Si c’est le meme Leonce Kone qui etait à la BACB qui parle de la Sonhaby, c’est la catastrophe. A lire le document de ses agents, Koné va foutre cet etablissement par terre. Mais plus serieusement, resorber un deficit de 22 milliards, c’est pas du gateau.

    • Le 29 avril 2010 à 14:37, par yeral dicko En réponse à : Débats parlementaires : La situation de la SONABHY préoccupe les élus

      Mais cet établissement est déjà foutu et presque sous terre mon frère !Dieu même ne peut plus rien !!!!!!!! c’est une mort programmer,comme tant d’autres sociétés de la place.Des économistes qui font faillite où même des colporteurs peuvent exceller !!!!!!

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