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Produit intérieur brut du Burkina : Le coton fait place à l’or

Publié le vendredi 16 avril 2010 à 02h41min

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La représentante-résidente du Fonds monétaire international, Isabell Adenauer a rencontré la presse, le mercredi 14 avril 2010 à Ouagadougou. Il a été question de faire le point du programme 2007-2010 du Fonds qui est à son terme et du nouveau qui est en cours d’élaboration.

Dresser le bilan du programme 2007-2010 qui est à son terme et mener des discussions avec les autorités sur un cadre de politique économique pour soutenir un nouveau programme triennal, ont été le motif de la présence d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) ayant séjourné au Burkina du 25 mars au 9 avril 2010. Cette mission a été conduite par Mme Malangu Kabedi-Mbuyi du département Afrique du FMI.

Pour mettre l’opinion public au parfum de ces deux semaines de travaux, les responsables de ladite institution ont tenu une conférence de presse, le mercredi, 14 avril 2010 à Ouagadougou.

Mme Malangu Kabedi-Mbuyi, par la voix de la représentante-résidente du Fonds au Burkina, Isabell Adenauer a estimé que le déficit budgétaire du pays des "Hommes intègres" a augmenté pour atteindre 4,8 % du Produit intérieur brut (PIB). "Le ralentissement de l’économie mondiale et la baisse de la demande du coton qui s’en est suivie ainsi que l’impact des inondations du mois de septembre ont affecté l’activité économique et la demande intérieure au Burkina Faso.

Par conséquent, la croissance du Produit intérieur brut en termes réels s’est ralentie pour s’établir à 3,2 % comparé à 5,2 % en 2008", a-t-elle dit. Par contre, selon les missionnaires, les tensions inflationnistes ont sensiblement baissé en 2009.

Cette situation est consécutive à la baisse des prix des produits alimentaires et pétroliers sur le marché international. Présent au Burkina depuis 1991, le FMI accorde ces dernières années au pays une aide annuelle (sous forme de prêt) de 10 milliards CFA. "Mais pour 2009 à cause de la situation exceptionnelle qu’a connue le pays (1er septembre), nous lui avons accordé un soutien de plus de 63 milliards CFA", a souligné Isabell Adenauer.

Les hommes de média ont voulu savoir si le Burkina a des arriérés de paiement vis-à-vis du FMI. A cette inquiétude des journalistes, Mme Adenauer dira : "L’une des conditions du FMI pour bénéficier de ses aides est d’être à jour dans les paiements. Et contrairement à certains pays africains, le Burkina n’a pas d’arriérés". De l’avis de la responsable du FMI, la croissance économique du Burkina est acceptable.

Mais des efforts restent à faire si le pays veut sortir de la pauvreté. Pour ce faire, des réformes structurelles sont envisagées. Elles visent à renforcer la gestion des finances publiques, soutenir le développement du secteur financier, raffermir le secteur cotonnier et améliorer l’environnement des affaires.

Force reste de constater que la valeur du coton qui était la principale source d’importation a baissé. Selon les estimations provisoires des responsables de l’institution financière, la valeur était de 120 milliards CFA en 2009. Elle chutera à 100 milliards CFA pour 2010 selon les projections du FMI. Mais le "ouf" de soulagement pourra venir du boom minier que connaît le pays actuellement, si on en croit au FMI.

En effet, pour 2009 la valeur rapportée de l’exportation de l’or a été estimée provisoirement à 180 milliards (supérieure à celle du coton de la même période). Et une projection de l’année en cours envoie la barre à 300 milliards CFA. Le nouveau dossier du Burkina soumis sera discuté en juin 2010.

"Le nouveau programme vise à consolider la stabilité macro-économique et à renforcer les réformes structurelles et les politiques sociales afin de soutenir la croissance et la réduction de la pauvreté", a conclu Isabell Adenauer.

Steven Ozias KIEMTORE (kizozias@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 avril 2010 à 17:15, par wend waoga En réponse à : Produit intérieur brut du Burkina : Le coton fait place à l’or

    La question qui me vient à l’esprit chaque fois que j’entends parler d’or au Burkina c’est ;quel quantité d’or avons-nous dans nos sous-sols ? Quelle en sera la durée d’exploitation et,bien que sa découverte soit au départ,un élément important pour "booster" l’économie du pays,quel sera son impact réel ? Plus j’y pense,moins je suis capable de savoir s’il faut en etre heureux ou malheureux,surtout quand je repense aux sorts que des pays africains ayant des sous-sols très riches ont subi.Les richesses minières attirant des convoitises,chacun des super puissances voudra avoir son "gombo" là-dedans,et c’est ce qui peut etre susceptible de connaitre des interventions sans règles ni loi ! Il faut reconnaitre que la présence d’une quantité importante d’or peut etre dangéreux pour un pays comme le Burkina,où le mode de Gouvernance divise les différentes sensibilités ! Si on prend en exemple l’élément d’actualité qui fait "INN" ces derniers temps,c’est-à-dire l’articles 37,et que par malheur cet article venait à etre changé,il peut servir de prétexte à certaines forces tapies dans le noir,pour convaincre et armer une fange de l’opposition, pour qu’elle fasse une rebellion au nom "du respect pour la constitution,des valeurs institutionnelles,de la Démocratie véritable etc." Et le plus souvent,ceux qui patissent de ces guerres ne sont jamais ceux qui profitent de ces richesses minières-là,mais plutot ceux qui n’auront aucun Kopeck là-dessus !.Nos tetes pensantes doivent alors faire en sorte que les valeurs Républicaines soient respecter,que la malgouvernance ne soit pas aussi criarde qu’on en a l’impression aujourd’hui,et que soit mis aux freins l’impunité ! On n’a pas toujours besoin d’avoir des milliards pour prévenir,on a surtout souvent besoin de la tete pour le faire !

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