Pour avoir eu le mérite de porter haut la sélection nationale à un niveau où on ne l’attendait pas en deux ans, la Nation burkinabè a décerné à l’entraîneur des Etalons, la médaille d’honneur de chevalier de l’Ordre national. En effet, la distinction qu’a reçue Paulo Duarte, ce mardi 13 avril 2010, est un différé de la cérémonie de décoration qui s’est déroulée le 09 décembre 2009 à la Présidence du Faso.

Duarte n’avait pas pu recevoir sa médaille en son temps, parce que sa formation était en regroupement au Portugal. « La distinction honorifique que Son Excellence M. le Président du Faso me charge de vous remettre en ses lieu et place, est le témoignage et le vibrant hommage de l’ensemble du peuple burkinabè à votre égard, une reconnaissance du travail de qualité que vous avez abattu à la tête de notre sélection nationale de football », a indiqué le ministre Palm, à cette cérémonie solennelle. « Cette décoration est une fierté pour nous, s’est réjoui Mamadou Benon, vice-président de la Fédération burkinabè de football.

Nous avons su identifier la personne qu’il fallait à la tête des Etalons, même si au départ, il n’était pas la personne la mieux indiquée ». Cette cérémonie a aussi été l’occasion pour le ministère d’annoncer d’une manière indirecte, le renouvellement du contrat du technicien portugais. « Nous sommes devant de nouvelles échéances et de nouveaux défis, les éliminatoires de la 28e CAN qui débutent en septembre prochain. Je vous invite à faire preuve de la même détermination et du même professionnalisme que ceux qui vous ont animés durant ces deux années écoulées ».

Par ailleurs, il a invité l’entraîneur à savoir prendre les critiques à son égard : « Les méchantes critiques ne doivent ni vous perturber, ni entamer votre volonté et votre courage », a conseillé le ministre Palm. Pour sa part, le lauréat s’est dit très ému en recevant cette médaille. « Cette médaille est une première de ma carrière. Et elle est la marque d’un travail qui a été bien fait ». C’est pourquoi il n’a pas manqué de témoigner sa reconnaissance au président du Faso, au ministère des Sports et des Loisirs et à la Fédération burkinabè de football.

B. Léopold YE

Duarte à propos du renouvellement de son contrat

Mon contrat a pris fin le 26 mars dernier. Aujourd’hui, nous sommes en train de discuter pour son renouvellement. Les choses sont assez avancées. Avant la CAN, j’avais déjà annoncé que je donnais la priorité au Burkina parce que c’est un pays que j’aime, un pays où je me sens avec les joueurs.

Aujourd’hui, je peux dire que je vais rester au Burkina. Je dois dire que j’ai fait ce choix après avoir analysé quatre propositions que j’ai eues de la part d’équipes nationales et de clubs. A mon sens, c’est une bataille que j’ai gagnée. Je le dis parce que j’ai refusé des propositions qui me donnaient le double de mon salaire d’ici. Dans le football, l’argent est très important, mais ce n’est pas seulement ce qui compte.

Pour ce qui est de la poule des Etalons pour les éliminatoires de la CAN 2012, je dirai que le groupe est jouable. Cependant, il faut reconnaître qu’il n’y a pas de match facile. Aux éliminatoires passées, quant le tirage nous a mis avec la Tunisie au premier tour, puis avec la Côte d’Ivoire au second tour, nous avons pu nous tirer d’affaire.

Nous avons fait 12 matchs, 09 victoires, deux défaites, un nul. Aujourd’hui, le tirage est différent et il n’est pas trop difficile pour nous. C’est même meilleur que l’année dernière. Mais, c’est comme je l’ai dit, en football, il n’y a pas de match facile. Dans la poule, la Gambie n’est pas une équipe très forte mais c’est une bonne sélection. La Namibie, elle, est de notre niveau.

Cependant, nous pouvons battre la Mauritanie, la plus faible équipe du groupe. Nous avons donc une grande chance et d’ailleurs nous sommes tête de groupe. Nous sommes 7e au classement de la CAF et c’est ce statut qui nous a valu cette position de tête de série. L’objectif de la fédération est de stabiliser la participation des Etalons à la CAN et prétendre un jour, à la Coupe du monde.

Propos recueillis par B.L.Y.

Sidwaya