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Développement de l’Afrique : Le NEPAD préconise la biotechnologie

Publié le mardi 13 avril 2010 à 02h46min

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Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a organisé le vendredi 9 avril 2010 à Ouagadougou, une rencontre internationale tenant lieu de lancement du Réseau africain d’expertise en biosécurité (ABNE).

Une centaine de participants issus de dix-sept pays du monde se sont retrouvés à Ouagadougou vendredi 9 avril 2010 pour parler biosécurité. L’initiative est du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). La rencontre a été une occasion de lancer officiellement le Réseau africain d’expertise en biosécurité (ABNE).

L’ABNE (en anglais African biosafety Network of expertise) est une initiative du bureau de la science et technologie du NEPAD. C’est pourquoi la rencontre de Ouagadougou a enregistré la présence de sommités de la science. Le NEPAD, selon ses experts, adhère à la biotechnologie et partant, aux Organismes génétiquement modifiés (OGM).

"Si l’Afrique doit s’approprier les sciences, il faut qu’elle la fasse de façon collective", a affirmé le secrétaire exécutif du NEPAD, Ibrahim Assane Mayaki à l’ouverture des travaux. Pour Monsieur Mayaki, le choix du Burkina Faso pour abriter le lancement de l’ABNE n’est pas fortuit. Il a évoqué l’avancement du "pays des hommes intègres" dans le domaine de la biotechnologie en Afrique.

Le secrétaire exécutif du NEPAD reconnaît que les OGM ne font pas toujours l’unanimité. Toutefois, Ibrahim Assane Mayaki estime que l’Afrique doit opter pour la biotechnologie au regard de certains défis. "Nous avons un problème d’insécurité alimentaire en Afrique.

Ailleurs, les autres n’ont pas ce problème. Ils peuvent donc ne pas accepter les OGM. Ici en Afrique nous n’avons pas le choix parce qu’il nous faut trouver des moyens pour éradiquer la faim", a-t-il soutenu, lors de la conférence de presse à l’issue du lancement. De son côté, la ministre de l’Environnement, de la Science et de la Technique du Ghana, Mme Sherry Ayittey a souligné que l’ABNE est né pour soutenir les pays africains.

Selon la ministre ghanéenne, la biotechnique pourrait permettre à l’Afrique d’affronter certains défis du changement climatique. Et de préciser que son pays dispose d’un département relatif à la biosécurité. Pour sa part, le ministre burkinabè délégué auprès du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Maxime Somé pense que "la science est au service de l’humanité, mais ne doit pas détruire l’homme". A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les autorités ainsi que les participants ont abandonné momentanément la salle de réunion pour se déporter à l’Université de Ouagadougou.

Là-bas, l’on a procédé à la remise des clés du Centre scientifique de l’ABNE et à la visite des bureaux du local. L’infrastructure, un bâtiment à un niveau est située dans l’enceinte de l’ex-cité universitaire de Zogona. De l’avis du ministre délégué, Maxime Somé, il s’agit d’un cadre de recherche pour les chercheurs afin de les encourager.

Pour lui, ce centre fera en sorte que les fruits des recherches ne restent pas dans les tiroirs. Le lancement de l’ABNE s’est achevé dans la soirée par une conférence de presse au cours de laquelle les conférenciers ont précisé la nouvelle vision du NEPAD. Selon le directeur exécutif de l’agence du NEPAD, l’institution a permis de mettre en œuvre plusieurs projets régionaux et inter-régionaux. Il a reconnu que "la capacité de communiquer du NEPAD n’est pas à la hauteur des réalisations de l’organisation".

Alban KINI (alban-kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 avril 2010 à 20:53, par niki En réponse à : Développement de l’Afrique : Le NEPAD préconise la biotechnologie

    slt !
    J’aimerais que les dirigeants africains réfléchissent sept fois avant d’opter définitivement pour les OGM. Le problème de la faim dans le monde n’est pas du à un déficit de production mais à un problème de distribution et de destination. Si tout ce qui est produit dans le monde est équitablement reparti, il n’y aura pas de famine. Le mais est utilisés sous d’autres cieux pour du carburant et les bœufs et porcs.Nous devons pas ausculter le problème de la semence : est ce que nos paysans seront capables de payer à chaque fois la semence à monsanto.

  • Le 11 septembre 2012 à 14:30, par Roger BALANGA En réponse à : Développement de l’Afrique : Le NEPAD préconise la biotechnologie

    Avec toute nouvelle technique, la prudence s’impose. Il ne faut pas confondre le « danger » avec le « risque » qui exprime la probabilité de survenue du problème. Chez nous en Afrique, du moins certains pays ; doit-on croiser les bras puisque ni la « consommation n’est autorisée, ni la première autorisation de culture de plante transgénique n’a été délivrée » ? Qui sait si les PGM sont déjà là d’autant plus que nos frontières sont intrinsèquement des passoires puisque des structures appropriées pour des contrôles ne sont pas outillées à propos ? Ces questions méritent être répondues.
    Le refus des OGM, aujourd’hui, n’est pas indiqué, puisqu’il exprime alors le refus de la logique commerciale (mondialisation) qui ne laisserait pas place à une alternative.
    Nous devons plutôt mener à son terme la logique de la vigilance, veiller au respect du principe de précaution. En effet, l’accord de Cathagène impose une procédure qui distingue les OVM des organismes « conventionnels » : elle soumet leur importation à une procédure « d’accord préalable en connaissance de cause » passant par une notification de l’exportateur, un dossier d’évaluations scientifiques des risques et une identification claire de la nature OVM du produit lors de son transport. Après quoi, le destinataire peut refuser cette marchandise s’il estime qu’il y a péril. Ce protocole ne concerne que les organismes vivants modifiés, et non les OGM
    Il importe de dire que l’expérience ancienne des autres pays en matière de consommation d’OGM n’avait pas encore fait apparaître des conséquences négatives avérées sur la santé humaine.
    Je donne raison à Mr Ibrahim Assane Mayaki pour on estimation. L’Afrique doit opter pour la biotechnologie au regard de certains défis

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