LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

RCB : Un cinquantenaire sans strass ni paillettes

Publié le mardi 6 avril 2010 à 20h36min

PARTAGER :                          

Tout comme le Burkina Faso, le Racing Club de Bobo fête en cette année, les 50 ans de sa création. Une soirée d’hommage, la construction d’un siège et l’organisation de deux matches internationaux constituent les manifestations de ce sobre programme festivif. Cela est sans doute dû à la saison délicate que connaît le club, avec des résultats plus que moyens et des difficultés salariales.

50 ans, ça se fête ! C’est précisement ce que s’apprête à faire le RCB. En un demi-siècle, le Racing a connu une grande histoire. Quelques titres de champion du Burkina, 3 coupes du Faso, 2 coupes des leaders trônent dans sa vitrine de trophées. Crée en juin 1949, sous le nom de Jeanne d’Arc, le club ne sera reconnu qu’en 1960, au moment où le pays accédait à sa souvérainété. Il abandonne le nom « Jeanna d’Arc » pour endosser celui du « Racing Club de Bobo ».

Durant les cinquante années écoulées, les « tigres de Diarradougou » ont compté dans leurs rangs des joueurs tels Malamine Traoré, Karamoko Salle, Jules Kadéba, Gabriel Gnimassou et l’un des plus grands footballeurs burkinabè de tous les temps, Mamadou Zongo. Une soirée gala en hommage aux anciens joueurs et dirigeants est prévue par le comité d’organisation. Si cette soirée de souvenir, d’hommage et de réjouissance est présentée comme le point focal de la célébration, le peuple « noir et blanc », espère un futur plus radieux. Cela passe nécessairement par des infrastructures de qualité. Pour ce faire, le Racing entamera la construction de son complexe sportif de 3000 m2, au secteur 22 de Bobo-Dioulasso. Ce complexe abritera les bâtiments administratifs et des terrains d’entraînements. Le dernier grand axe du programme des festivités est la consolidation des partenariats avec les équipes étrangères. En ce sens, le RCB disputera deux rencontres amicales contre l’ASEC d’Abidjan et le Djoliba AC de Bamako.

C’est pas la fête !

Cependant, cet alléchant programme ne réjouit pas encore. Au RCB, les cœurs ne sont pas à la fête. La faute aux résultats largement en deça des espérances d’avant saison. A mi-championnat, les tigres sont huitièmes, à 10 points du leader. Pourtant, tout était réuni pour une belle saison. Le club a fini le dernier championnat à une encourageante 4ème place. Il a par ailleurs réussi l’exploit de garder l’ossature de son effectif. Ce groupe déjà riche en joueurs de qualité a été renforcé par Lamiro Maiga et Soumaila Traoré, de jeunes talents comfirmés. Mais le cadeau le plus beau est venu de l’ASFB, son voisin et « énnemi » intime.

Les fonctionnaires, rélegués en deuxième division, ont abandonné toute la ville au racing à peine ennuyé par la popularité naissante de Bobo Sport et de l’AS Maya. Hélas ! Le RCB vit une saison bizarre. Le coach Sénégalais successeur de Drissa Traoré Saboteur, remplacé seulement après 8 journées, est le coupable désigné par les dirigeants. « Les joueurs étaient techniquement prêts mais l’on constatait un déficit physique qui nous faisait perdre les matches », affirme Amadou Bamba, secrétaire général. « C’est pourquoi, poursuit-il, nous avons fait appel à Krol pour corriger ce déficit. Nous percevons déjà un changement positif à travers les deux dernières rencontres ».

Du côté des joueurs, les mauvais résultats sont imputables aux arriérés de salaires. « Cela fait des mois que nous ne sommes pas payés. Dans de telles conditions il est difficile de demander aux joueurs de se défoncer », déclare un joueur, sous couvert de l’anonymat. Cet argument est balayé du revers de la main par M. Bamba. « Seul le salaire du mois de mars n’a pas encore été payé », se défendait-il le 29 mars dernier.

Quoiqu’il en soit, joueurs et dirigeants sont convaincus que le titre reste jouable. « Il nous reste 13 rencontres dont un grand nombre à domicile, si nous faisons le plein des points, nous pouvons toujours y croire », proclame avec espoir le sécrétaire général. Un titre l’année du cinquantenaire, 13 ans après le dernier, les supporters clameront certainement avec l’ensemble des Burkinabè « 50 ans, le bel âge ! ».

Nourou-Dhine Salouka
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 6 avril 2010 à 23:06 En réponse à : RCB : Un cinquantenaire sans strass ni paillettes

    C’est un vrai gachis pour le RCB. un vrai manque d’organisation. sinon , c’est une équipe qui atoujours sorti le bon jeu.
    Elle aurait pu être la meilleure du Faso foot

  • Le 7 avril 2010 à 22:33, par Bleuetblanc En réponse à : RCB : Un cinquantenaire sans strass ni paillettes

    Joyeux anniversaire au RCB, qui, il faut le rappeler, est jumelé à l’EFO. Je pense cependant que pour faire l’historique du club, il aurait fallu donner des noms de joueurs plus anciens que les Balamine Ouattara, Jules Kadeba, paix à son âme ! et autres. Merci et bon courage pour la suite du championat. Mais, entre nous..., une deuxième place ne serait-elle pas mieux à négocier ? La Reine des stades se laissera-t-elle faire ? Bonne chance nous tous !

 LeFaso TV