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Invasion acridienne : Si on n’y prend garde...

Publié le lundi 23 août 2004 à 07h38min

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Les régions Est et Nord ont vu arriver les criquets. Comme il fallait s’y attendre. En effet, depuis un bout de temps l’alerte a été donnée par les spécialistes. En début août, les premiers criquets faisaient leur apparition dans la province de l’Oudalan (Gorom-Gorom), signalant ainsi des acridiens sur le territoire burkinabè.

Sidwaya, qui avait la primeur de cette information, n’avait pu aller loin dans ses investigations, faute d’accès aux sources officielles. Voilà que la menace s’étend à l’Est. Elle est d’autant prise au sérieux que la région est frontalière du Niger, et déjà envahie par les criquets.

La province de la Gnagna, selon le directeur provincial de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques est qualifiée de "zone rouge". Cela veut dire que les risques d’invasion des criquets pèlerins sont présents. Les nouvelles qui proviennent d’autres contrées du Maghreb et du Sahel sont peu rassurantes. Il est probable que des essaims aient déjà échappé au dispositif de lutte et cela en raison de l’insuffisance des moyens et de l’arrivée tardive de l’aide des donateurs.

Selon la FAO, l’invasion a empiré en fin juillet au Niger, au Mali, au Sénégal et en Mauritanie.

Le plan de riposte, au niveau national, évalué à plus d’un demi milliard de F CFA serait-il en mesure d’éviter le pire ? Rien n’est moins sûr. L’inquiétude est d’autant plus grande que les services techniques habilités à contre-carrer les criquets pèlerins, du côté de la Gnagna, ne disposent d’aucun matériel ni produit chimique pour faire face à une éventuelle invasion.

Le dispositif de lutte fait défaut

Une situation qui interpelle. Bien sûr que le comité de veille mis en place fera son travail en rapportant aux autorités tous échantillons de criquets suspects. Il faut que les moyens de lutte suivent sinon peine perdue.

L’heure est à l’action avant qu’il ne soit trop tard. L’angoisse est d’autant plus grande que la saison pluvieuse s’installe difficilement du fait du déficit pluviométrique. Si on n’y prend garde le péril acridien risque d’hypothéquer la campagne agricole.

Les besoins en moyens logistiques et chimiques sont pressants et une action salvatrice sera toute oreille attentive.

Marceline ILBOUDO
Sidwaya

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