A l’entame des échanges, la présidente du Conseil supérieur de la communication, Béatrice Damiba, a rappelé que "nous sommes à l’aube d’une des mutations majeures" : la transition de l’analogique vers le numérique. Pour elle, "les enjeux de toutes sortes que suscite l’avènement de la radio et de la télé numériques sont de l’ordre de ceux qui bouleversent durablement ou définitivement nos repères et nos schémas traditionnels". L’échéance de 2015 incite à une action rapide mais soignée. On sait également que la radio et la télé font partie du décor quotidien de la plus grande partie des familles burkinabè.

Comme l’a souligné la présidente du CSC, la radio est parfois la seule porte ouverte des populations aux réalités de leur environnement immédiat, de leur état et du monde. Elles ont donc besoin de nouvelles ; c’est pourquoi le parrain, Noël Kaboré, ministre en charge des télécommunications a fait noter que "dans le contexte particulier de sous-développement qui est le nôtre, la télévision et la radio sont des instruments efficaces au service de la bonne gouvernance, de l’information et de la formation des populations, un levier d’émergence d’une citoyenneté active". Noël Kaboré a donc salué l’initiative du CSC qui "tend à engager tous les acteurs techniques, politiques et institutionnels impliqués dans l’approche de cette problématique". Pendant 48h, des thèmes d’intérêt seront développés par des personnes ressources de référence. Pour cet important rendez-vous de Ouagadougou, deux présidentes d’instances de régulation venues du Mali et du Sénégal. D’autres délégations sont venues de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, du Maroc, de la France et de l’Union internationale des Télécommunications. Ils se sont félicités de pouvoir contribuer à la réflexion pour le meilleur aboutissement de ce véritable enjeu de société.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays