C’est dans un climat politique marqué par une division sans cesse de l’opposition que l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS) a vu le jour le 22 mars 2009.

Après une année d’existence, le président de l’UNIR/PS, Me Stanislas Bénéwendé Sankara, a indiqué lors de cette conférence de presse, que le bilan de l’an I de sa formation politique est positif. Il en veut pour preuve, la désignation du parti comme chef de file de l’opposition et sa consolidation sur tout l’ensemble du territoire.

Toutefois, selon lui, “l’arbre ne doit pas cacher la forêt car le rôle dévolu au chef de file de l’opposition politique ne doit pas occulter la lourde tâche qui est celle de conduire l’UNIR/PS vers des victoires plus éclacantes dans la conquête du pouvoir d’Etat”.

Pour mieux s’armer pour la présidentielle de novembre 2010, le parti, a souligné son président, a décidé de la création d’un commissariat général de campagne chargé de coordonner en amont et en aval cette élection. “Il s’agit pour nous d’affûter nos armes pour la conquête du pouvoir en 2010. L’UNIR/PS est née pour aller à l’assaut du pouvoir par les urnes.

Le commissariat général de campagne, dirigé par le député Yamba Malick Sawadogo, est déjà à pied d’œuvre”, a relevé le chef de file de l’opposition. L’Union pour la renaissance/Parti sankariste, avec cinq députés à l’Assemblée nationale et plus de 400 conseillers municipaux sur l’ensemble du territoire, entend renforcer ses assises pour la victoire au soir du 21 novembre.

Comme il fallait s’y attendre, la faible participation aux inscriptions sur les listes électorales s’est invitée au point de presse. Pour Me Bénéwendé Sankara, cette situation “traduit certainement le rejet par notre peuple du pouvoir de la 4e République”. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, “je lance un appel à tous nos militants et sympathisants à prendre d’assaut les lieux d’inscription sur les listes électorales pour maintenant réaliser le changement tant souhaité”.

Le chef de file de l’opposition a indiqué qu’il est du devoir des partis politiques de sensibiliser les électeurs indécis à se mobiliser pour s’inscrire sur les listes électorales. Il a profité de l’occasion pour saluer la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’exiger la carte nationale d’identité burkinabè, la carte militaire et le passeport pour aller aux urnes.

Il s’agit, selon lui, de la prise en compte de certaines doléances de l’opposition. La création de l’UPC, le retrait de Ram Ouédraogo du CPO et le lancement en fanfare, du cinquantenaire de l’indépendance ont été entre autres, des questions abordées par les journalistes. Si certains pensent qu’avec la naissance de l’UPC de Zéphirin Diabré, l’UNIR/PS risque de perdre son statut de chef de file de l’opposition, Me Sankara voit la chose d’un autre œil. “Notre souhait est de ne plus être chef de file de l’opposition.

L’ambition de notre parti est d’être au pouvoir et non dans l’opposition” , a soutenu Me Bénéwendé Sankara. Le retrait du rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) de Ram Ouédraogo du CPO, loin d’être un coup dur pour le chef de file de l’opposition, est plutôt, à entendre le président de l’UNIR/PS, un fait mineur qui ne peut en aucun cas entraver les activités du CPO. A propos de la célébration du cinquantenaire du Burkina Faso, Bénéwendé Sankara, sans être contre les dates historiques, condamne ce qu’il appelle des festivités en fanfare.

“Nous venons de tendre la main à la communauté internationale pour résoudre les problèmes du 1er septembre 2009. Quelques mois après, c’est nous qui organisons des festivités à coup de milliards. Le gouvernement aurait dû investir cet argent dans les secteurs sociaux de base” , a déploré le président de l’UNIR/PS et chef de file de l’opposition, Me Stanislas Bénéwendé Sankara.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya