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Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

Publié le lundi 22 mars 2010 à 16h16min

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La ville de Bobo-Dioulasso, choisie pour abriter la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso a vibré, du 19 au 21 mars 2010, au rythme des festivités entrant dans le cadre du 11-Décembre. La cérémonie officielle de lancement a été marquée notamment par le discours du président du Faso et la découverte du logo du cinquantenaire, samedi 20 mars au stade Wobi.

Les prestations artistiques, le cérémonial militaire de remise de l’emblème nationale au président du Faso, le défilé des engins à deux roues et de véhicules des années 60, les masques et troupes venus des 13 régions du Burkina et enfin, les feux d’artifices auront eu le mérite, dans leur ensemble, de faire vibrer la fibre patriotique des uns et des autres. Comme il fallait s’y attendre, le stade Wobi qui a abrité la cérémonie, a refusé du monde.

C’est donc cette mobilisation qu’a d’emblée saluée le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Pascal Temai Benon. « Dès l’annonce du choix de cette région pour abriter les festivités du cinquantenaire de l’indépendance, Sya s’est mise à rassembler ses cosmétiques pour se faire plus coquette… », a-t-il expliqué.

Pour lui, cette ville autrefois centre d’affaires par excellence, du fait de sa position de « ville carrefour d’un pays lui-même carrefour », n’a pas hélas, échappé à la crise économique mondiale. Pascal Temai Benon trouve donc en cette célébration, l’occasion d’un nouveau souffle pour le développement de la ville de Sya, jadis principal centre commercial, politique et administratif du pays, surtout pendant la période coloniale.

Le devoir de mémoire

Au-delà de la responsabilité du succès de l’organisation du jubilé d’or de notre pays, le gouverneur des Hauts-Bassins est également conscient du poids que constitue la tâche de présenter à l’extérieur, l’image d’un Burkina engagé et empreint de solidarité. L’emblème nationale (le drapeau) a été remis au président du Faso, moment solennel marqué par l’exécution de l’hymne national à travers le cérémonial militaire.

A entendre le lieutenant/colonel Ollo Alain Palé, ce cérémonial constitue un signal fort pour la Nation et interpelle les générations présentes et futures sur le renforcement de leur dévouement et de leur engagement pour les causes de la patrie-mère, « le Pays des hommes intègres ». La résistance et les luttes anticoloniales des pionniers de nos indépendances ont abouti à la libération politique et à la renaissance d’une Afrique nouvelle et ambitieuse. Le devoir de mémoire s’impose donc, selon le président du Faso, afin de leur rendre hommage pour leurs luttes héroïques.

Avec « la reconstitution de la colonie de Haute-Volta jadis disloquée, la proclamation de la République le 11 décembre1958 et l’accession à l’indépendance le 5 août 1960 », notre pays, a dit Blaise Compaoré, a connu un parcours qui constitue un héritage de vaillants patriotes, héritage qui doit intensément inspirer les générations montantes. Sur ce leg s’est forgé l’esprit de tolérance, de solidarité et le sentiment patriotique burkinabè, avec des avancées notables, tels l’enracinement de la culture démocratique et l’élargissement des progrès économiques et sociaux.

Le thème du cinquantenaire : « 50 ans de construction d’une nation : souvenir et espérance », incarne pour le chef de l’Etat, l’engagement des Burkinabè à affirmer leur identité et à créer les conditions nécessaires à leur bien-être, avec déjà à leur acquis, un parcours non négligeable dans l’édification d’une nation mature et maîtresse de son destin.

Après 50 ans de « passé glorieux, vigoureux et riche en enseignements », il s’impose, à entendre Blaise Compaoré, de travailler à renforcer ce socle social, culturel, économique et politique d’une nation émergente et solidaire. Conscient que le Burkina ne pourra se forger un futur rassurant que dans l’éveil des consciences, le président a invité toutes les couches socioprofessionnelles à la préservation des acquis et à l’accélération de la dynamique de développement incluant la consolidation de la paix et de la stabilité sous- régionales.

Le président Blaise Compaoré a également remercié tous les pays amis du Burkina Faso, à travers le monde, et particulièrement, la France avec qui notre pays partage un héritage humain, culturel et linguistique. Il a ensuite découvert le logotype du cinquantenaire constitué d’éléments graphiques traduisant l’évènement à travers son thème et toute la philosophie qui le sous-tendent. Un étalon intégré avec le chiffre « 5 » en mouvement vers un soleil rayonnant qui forme un zéro, représentant ainsi les 50 ans d’indépendance.

Deux drapeaux (celui de la Haute-Volta à gauche et du Burkina Faso à droite) de part et d’autre du thème, rappellent le souvenir de 1960 et l’espoir que suscite l’année 2010. C’est par un feu d’artifice que la cérémonie a connu son apothéose, lançant ainsi les activités qui vont jalonner toute l’année jubilaire dont le clou sera le 11-Décembre à Bobo-Dioulasso.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 22 mars 2010 à 10:50, par ouedra En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    lancement des activités du Cinquantenaire du pays, président Blaise COMPAORE habillez-vous en habit traditionnel,ou bien ?

  • Le 22 mars 2010 à 11:09, par étudiant En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Juste un exemple avant : quelqu’un qui fête son anniversaire pompeux.. on peut s’imaginer que tout va bien chez lui !! Ou bien ?

    Moi je ne comprends pas les pays africains.. 50 ans d’indépendance (s’il y en avait vraiment) et on se met à des dépenses colossale inutiles.. Je m’explique..
    Je n’ai rien contre, qu’on fête le cinquantenaire.. Je suis pour qu’on fasse la rotation de ville en ville, pour permettre de développer les villes au fur et à mesure.. Mais a-t-on besoin de faire un monument à plus de 300 millions de francs (pendant qu’on vient de vivre un sinistre et beaucoup sont dans le besoin).. Aussi un hôtel administratif (juste des bureaux) pour plus d’un milliard, hormis le fait que la somme est exagérée (bien sûr qu’un bon pourcentage est prévu à être bouffé comme d’habitude, a-t-on besoin de ça, pendant que des villages vivent sans eau potable (ne serait ce que des forages à faire), des voies d’accès à beaucoup de quartiers dans les villes impraticables, et j’en passe !!!

    On dira un jour que l’Afrique, mieux le Burkina est développé, s’il y a suffisamment d’écoles à portée de toute la population, eau potable pour toute la population, l’électricité sur toute l’étendue du territoire, des voies d’accès bien exécutées partout etc....
    Mais comme on passe le temps à fêter, à créer des projets insensés, inutiles pour le développement du peuple, on ne fait que reculer !

    à quand le réveil de cette Afrique maudite ?

  • Le 22 mars 2010 à 11:28, par Providence En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Avec un Président non encore indépendant (toujours dans un camouflage colonial : costume) , il est très aisé de tirer les bilans d’un tel cinquantenaire et même de faire des projections sur le prochain cinquantenaire.

  • Le 22 mars 2010 à 12:08, par baba En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Blaise Compaoré à une fois de plus montré, et cette fois-ci au yeux du monde, lors de la cérémonie de lancement du cinquantenaire qu’il n’est pas à l’aise dans la ville de SYA. Cela s’est traduire dans plusieurs de se faits et gestes.
    - l’accès du public au stade, lieu de la cérémonie ;
    - l’écho de sa voix lors du discours ;
    - après son discours, il n’a pas suivi le tapis rouge pour se rendre à sa place car trop long à ses yeux ;
    - malgré les efforts de souri de son entourage, le président n’a affiché aucun souri franc durant toute la cérémonie.
    Mr le président, soyez serein car la ville de SYA fait parti du Burkina Faso et donc abrite vos concitoyens.
    Nous vous demandons seulement de faire ce que vous avez à faire pour cette ville et rien d’autre.
    merci

    • Le 23 mars 2010 à 01:06 En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

      ce type de discours conduit irréversiblement à des situations de conflit franchement il faut être mal intentionné pour interpréter ainsi les agissemen du président si ça se trouve il n’allait pas bien de grace c’est un homme il ne faut pas lui demander d’etre un surhomme. Des gens comme vous on aimerez bien vous voir au pouvoir tjs à critiquer il faut construire un jour Sya Ouaga Koudougou Fada etc toutes ses villes c’est le Burkina et notre président le sait bien et le respecte surement sinon il ne serait pas allé à la cérémonie épargnez nous votre aine et votre amertume.

  • Le 22 mars 2010 à 12:20 En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    50 ans apres on n fais ke reculer toujour demander a 100 burkinabes comment etaient leur vie aujoudhui et celui kil vivaient yavait avant 22 ans ? 90 vous dirons qu’ils vivaient mieu 1987 qu’aujourdhui on est pas encore independant tant kon sera toujours entrain de demander de l’aide meme juste pour construir une ecole

  • Le 22 mars 2010 à 12:52, par bangba En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Rien d’autre qu’une ceremonie de précampagne pour la présidentiel de novembre.

  • Le 22 mars 2010 à 12:54, par DJAMEL En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    1960- 2010 voilà 50ans que 17 pays prenaient leur independance des mains du colonisateur. 50 ans c’est l’âge de la sagesse, c’est l’âge des affirmations de soi. NOTRE PAYS le FASO, fait parti de ces cinquantenaires et partout sur les chaines nationales de ces pays on assiste à une vraie lévee de boucliers pour faire de ce 50aire une vraie reussite. A l’instar de ces pays, seul le Burkina Faso, a gouté 4 ans durant au vent de la liberté ( Sous la revolution). Après quoi nous sommes repartis dans le pur aliénation que notre pays n’a jamais connu. Tenez vous bien ce regime au soir des assises du FRONT POPULAIRE en Janvier Fevrier 1988,il était question des bilans de notre revolution ; il est ressorti des recommandations pertinentes comme le maintient de notre fAçon de s’habiller en danfani, le slogan consommons Burkinabè, le maintient de notre integrité et l’abnégation au travail reconnue aux burkinabè et bien d’autres mais ces resolutions adoptées ont été classées sans suite parce que pur imagionation de la revolution de SANKARA. On est retombé dans la consommation des produits de l’exterieur, des produits imposés par l’imperialismes. C’est dire que après notre liberation on est retombé plus bas qu’ avant les independances. ainsi donc les usines ont commencé à fermer et les travailleurs dans les rues, et la gabegie a gagné les pratiques des Burkinabè. D’autres maux, des milliardairs Burkinabè voient le jour, tout est devenu affaire dans ce Faso. Et le pouvopir en place pour asseoir sa politique a encouragé et continue d’encourrager ces pratigues peu catholiques. 50 ans après, nous ne sommes pas libres. Les libertés confisquées, des dirigeants coureurs jupons et la morale en desuetude. Devant cette jeunesse en perte de repère, nul ne sait où allons nous tomber.
    Les debuts des festivités du 50 aires ont frustrés plus d’un burkinabè ; vOYONS CE Qu’il en ait : DEs festivités sans âme, ni engouements ; la crise est passée par là ; les dirigeants au lieu de faire valoir le cisme, le patriotisme, se sont montrés des assassins de nos valeurs civilisationnelles ( Tous sont habillés dans de tenues occidentales veste cravattes, smalto et autrtes articles des grandes firmes occidentales). Non !! on a besoin de ce genre d’habillement à ces festivités. Les hotesses qui encadraient le PF ont donné une léçon de civisme à nos dirigeants en commençant par le premier magistrat du pays ( Blaise compaore et compagnie). Notre faso ne sera pas respecté à travers le monde par vos gestes indescents. Rectifier le tir aux festivités prochaines. Tous en faso danfani( nos militaires, policiers, gendarmes, responsables et dirigeants)
    50 ans cest aussi de dire aux dirigeants qu’ils ont fait une erreur historique en signant avec le grand empereur françait l’espulsion de 5000 burkinabè en france chaque année au nom d’un minable cheque d’argent. lES BURKINABE de l’etranger apportent plus de devise à notre pays et presentent nos valeurs cardinales dans ces pays où ils vivent. Cet act que vous avez commis mes chers dirigeants est condammable.
    50 ans pour notre pays c’est le non respect de nos dirigents des engagements pris avec le peuple ; cest voulir modifier la constitution pour maintenir au pouvoir. Merci mrs de MEDITER sur ces propos de BARACK OBAMA de son discours au ghana :" alors ne vous trompez pasl’histoire est au côté des courageux africains et non dans les camps de ceux qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’afrique n’a poas besoin des hommes forts mais de fortes institutions".
    merci et à la prochaine.

  • Le 22 mars 2010 à 15:03 En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Je suis tout à fait d´accord avec Ouedra. Il est temps que le président s´habille en traditionnel afin d´exprimer le patriotisme et de donner un exemple à la jeune génération.

    Surtout pour le lancement du cinquntenaire de l´indépendance, s´habiller en traditionnel est aussi un devoir de mémoire, et hommage à nos ancetres qui ont lutté ppour cette indépendance.

    Il est réellement un fruit de la colonisation : un beau colonisé. Il fait honte

    Patriote

  • Le 22 mars 2010 à 17:53, par AMIRAL En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Tu as bien raison, il devais s’habiller en tenue traditionnelle pour l’evenement. Mais a part ca quel est le budget affecte a la celebration de ces 50 ans ? Il ne faudrais pas que ce cinquitenaire soit pour certains homme politique un moyen de monter , ou d’achever leur villa a 2000 qui est en attente de fond. Chers compatriotes ouvrons ’L’OEIL’

  • Le 22 mars 2010 à 18:07, par N’dabi En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Oui c’est vrai qu’il pourrait faire un petit effort ; côté vestimentaire, car, en tant que président il à le devoir de promouvoir la richesse culturelle vestimentaire du pays.
    Allez, juste un p’tit effort.

  • Le 22 mars 2010 à 18:39 En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    traditionel la est ce que c’est oblige tout le temps. c’est dans la tete que ca se passe .

  • Le 22 mars 2010 à 20:59 En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    Walaï, Blaise à gâté la fête !!!!!! avec son costume cravate ! Quand même !! , c’est le lancement du cinquantenaire de notre INDEPENDANCE !!et le drapeau national est presenté par un colon, nommé Blaise Compaoré.Le costume cravate c’est à Paris. C’est pas à Bobo, à ouaga, à banfora, et surtout pas à Ziniaré.
    Je me demande à quoi serve les services de communication de la présidence ????
    Même pour aller parler de l’excision à kaya, notre beau President est costumé à mort. pardon président il faut cesser de verser notre figure par terre !!
    ....De Bamako

  • Le 23 mars 2010 à 13:57 En réponse à : Lancement du Cinquantenaire de l’Indépendance : Une cérémonie à la dimension de l’événement

    S’il n’y avait que le costume ! 50 ans = un régime civil que nous devons au bon Blanc ; 7 régimes d’exception que nous devons à nous-mêmes ; une démocratie biaisée que nous devons à nous-mêmes, et enfin une constitution chewing-Gum que l’on triture comme on veut. Ajoutez que l’on va festoyer avec l’argent qu’on n’a pas.

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