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CONGRES ORDINAIRE DE L’UIDH : Le Malien Brahima Koné reste aux commandes

Publié le lundi 22 mars 2010 à 02h46min

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Le Malien Brahima Koné

L’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH) a tenu du 18 au 20 mars dernier son 5e congrès ordinaire à Pacific Hôtel de Ouagadougou. Placé sous la présidence du président du Faso, Blaise Compaoré, cette rencontre a permis d’échanger sur les nouvelles stratégies du mouvement, et de remplacer le bureau de coordination d’une vingtaine de membres par un conseil d’administration de onze membres. Le nouveau bureau qui répond ainsi aux profondes réformes exigées par les partenaires de l’UIDH est toujours présidé par le Malien Brahima Koné.

Pour la recherche des solutions à ses problèmes notamment financiers, l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH) commence par réorganiser son équipe dirigeante. Le 5e congrès ordinaire du mouvement tenu du 18 au 20 mars 2010 à Ouagadougou sous la présidence de Blaise Compaoré, président du Faso, a procédé à la mise en oeuvre des réformes souhaitées par les partenaires et autres bailleurs de fonds. Ainsi, et conformément au nouveaux statuts de l’UIDH adoptés en mai 2009 lors du précédent congrès tenu à Bamako, le bureau de coordination qui comportait une vingtaine de membres a été remplacé par un conseil d’administration de 11 membres. Ce nouvel organe ainsi élu, qui, contrairement au précédent, est beaucoup moins lourd, sera, néanmoins, toujours présidé par le Malien Brahima Koné. Ce changement contribuera, à n’en pas douter, à résorber tant soit peu les difficultés éprouvées ces derniers temps par l’UIDH dans le règlement des salaires de ses travailleurs. Le congrès a également été un cadre d’échange autour du plan stratégique 2010-2013 de l’UIDH, qui devrait en principe être adopté en mai prochain.

Toujours dans le sens des réformes à envisager, ce plan prévoit de nouvelles réorientations dans les actions de l’organisation panafricaine. Des résolutions ont ainsi été prises sur la situation des pays africains en crise à cause d’actes antidémocratiques et criminels. Il en est ainsi dans des pays comme la Guinée, le Niger, le Nigeria, la Côte d’Ivoire où il est demandé aux dirigeants et à la communauté internationale de prendre les dispositions nécessaires pour juger les coupables de crimes soit par les juridictions nationales compétentes, soit par celles internationales.

Tout en optant comme priorité la mobilisation des ressources nécessaires à la promotion et à la défense des droits humains, le nouveau président a indiqué que l’UIDH irait désormais au-delà des simples déclarations pour accompagner les victimes en les aidant à se défendre dans les différents procès. Le thème du récent congrès est du reste évocateur, "La justice pénale internationale : forces et faiblesses", et les débats à propos ont permis aux participants de se faire une idée sur les nouvelles stratégies à développer pour accomplir les missions de l’UIDH. Parlant de la participation de sa structure aux festivités commémorant le cinquantenaire de certains pays africains, M. Koné a plutôt fustigé la mobilisation de centaines de millions par nombre de ces pays pour des réjouissances éphémères.

Ces sommes d’argent, selon lui, auraient pu être investies dans des domaines comme l’alimentation, l’éducation et la santé. Il conclura que la meilleure façon de vivre cet événement serait de faire un bilan sans complaisance des cinquante ans d’indépendance pour corriger les imperfections.

Par Honoré OUEDRAOGO

Le Pays

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