LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Révision des listes électorales : L’ADF/RDA demande un report de la date butoir

Publié le mercredi 17 mars 2010 à 02h43min

PARTAGER :                          

Dans l’optique de permettre aux citoyens d’exercer leur droit de vote les élections à venir, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé à une révision des listes électorales sur l’ensemble du territoire national. A quelques jours de la date de clôture des inscriptions, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) dresse un bilan à mi-parcours. Des difficultés d’ordre organisationnel, matériel et humain freinent le bon déroulement de l’activité. Le jeudi 11 mars 2010, le parti a fait des propositions de solution à travers une conférence de presse à Ouahigouya.

Repousser la date limite d’inscription sur les listes électorales, c’est le vœu de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA). A moins de deux semaines de la clôture du recensement (21 mars 2010), le parti de l’Eléphant a constaté une faible inscription des populations sur les listes électorales de façon générale.

C’est la substance du point de presse qu’il a animé dans la matinée du jeudi 11 mars 2010 dans son fief à Ouahigouya. Pour mémoire, c’est le 1er mars dernier qu’il a été lancé officiellement à Ouagadougou l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales.

Selon les nouvelles dispositions du code électoral, seules les personnes titulaires de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), du passeport, de la carte militaire, de l’extrait d’acte de naissance ou du jugement supplétif d’acte de naissance peuvent s’inscrire sur les listes électorales. Les deux dernières pièces citées plus haut, elles ne seront malheureusement pas acceptées pendant le vote.

Etaient face à la presse les députés Sidiki Belem, Etienne Ouédraogo, les conseillers municipaux, les délégués départementaux et des villages de la province du Yatenga, tous militants de l’ ADF/RDA. Dans sa déclaration liminaire, Sidiki Belem, secrétaire à l’Organisation du parti, a fait savoir que l’opération de révision des listes électorales connaît des difficultés, et pas des moindres, que ce soit en zone urbaine ou rurale. Ces difficultés sont d’ordre organisationnel, humain et matériel.

Prenant l’exemple de la mairie de Ouahigouya, il a indiqué que le contrat des agents recenseurs aurait expiré et n’aurait pas encore été renouvelé, même si le maire Abdoulaye Sougouri aurait promis de le faire. Pour l’heure, c’est une modeste équipe qui assure le travail. Dans la commune rurale de Koumbri, ce sont les difficultés d’obtention des pièces d’état civil qui sont légion. En effet, il n’y a qu’une seule machine à écrire pour établir les extraits d’acte de naissance alors que la population y est estimée à 40 mille habitants.

Quand on sait que ce sont ces documents qui serviront à établir les pièces qui donnent droit au vote, les difficultés se présentent sur deux plans : « quelle que soit la bonne volonté du personnel administratif, le travail est difficile », affirme le député Sidiki Belem. Et d’ajouter qu’il y a aussi le fait que certains conseillers municipaux excellent dans le zèle. Ces derniers prennent les actes au niveau de l’Administration et les gardent par-devers eux dans l’optique de faire des doubles inscriptions sans que leur hiérarchie ne leur en ait donné l’autorisation. C’est le cas de Bogoya, un village de la commune de Ouahigouya.

Comme le prévoit le code électoral, les agents recenseurs sont tenus de rester à un endroit fixe, et les populations de venir au lieu indiqué pour s’inscrire. En d’autres termes, il faut se présenter physiquement aux agents recenseurs avec l’une des pièces exigées. De là naît un autre problème qui est celui des personnes âgées éprouvant des difficultés à se déplacer vers les lieux de recensement, contrairement à l’ancien code qui n’exigeait pas la présence physique pour l’inscription.

Pour l’animateur de la conférence de presse, tous ces blocages font que le taux d’inscription est faible dans la province du Yatenga. On est loin, selon lui, du 1/10 de l’effectif des inscriptions pour l’élection de 2007. Tout en invitant les citoyens à aller s’inscrire, il interpelle les autorités à revoir la date limite des inscriptions sur les listes électorales.

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique