La nouvelle compagnie arienne d’Afrique basée à Lomé au Togo annonce l’ouverture de son capital aux investisseurs privés burkinabè et ouest africains. Une mission d’Asky séjourne depuis hier, au Burkina Faso pour présenter la compagnie et les opportunités d’affaires qu’il y a à entrer dans son capital comme actionnaire.

Après les incertitudes de départ, Asky ou le ciel d’Afrique dont le logo symbolise l’unité de l’Afrique, au capital de 120 millions de dollars, soit environ 60 milliards de F CFA dispose de solides partenaires dont entre autres Ecobank, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, la Banque ouest africaine de développement et d’Ethiopian Airlines.

Selon le président de son conseil d’administration, Gervais Koffi Djondo, ancien ministre togolais en charge des Entreprises publiques, il a fallu prendre le temps nécessaire pour ne pas tomber dans les mêmes travers que les précédentes compagnies transcontinentales. Asky est donc là et compte déployer ses ailes sur l’espace aérien africain, en coopérant avec les compagnies nationales pour fournir des dessertes fréquentes, régulières et sûres.

A ce jour, Asky dessert douze capitales en Afrique de l’Ouest et du Centre et va se déployer progressivement, vers les Etats-Unis, l’Asie, le Moyen-Orient. Tandis que le trafic aérien en Afrique est contrôlé à plus de 70% par les compagnies du Nord C’est pourquoi, elle lance un appel à souscription auprès des investisseurs privés de la sous-région. Pour le directeur général de la Société burkinabè d’intermédiation financière, Alexis Lourgo, Asky est une compagnie d’intégration : « Il va de soi qu’elle trouve des investisseurs au sein de l’UEMOA ».

En fixant le prix de l’action à 10 500 F CFA, Asky entend faire entrer dans son capital, les institutions, sociétés et ressortissants ouest- africains à hauteur de 40%. L’opération vise a priori les gros porteurs mais les petits souscripteurs ont aussi leur chance, selon les responsables de la société.

« Il ne s’agit pas de prendre des participations mais de contribuer au contrôle de la gestion de la compagnie en souscrivant à un niveau suffisant de 5% du capital », a lancé Pierre Konga Walla, consultant en aéronautique, qui a présenté la nouvelle compagnie aérienne aux hommes d’affaires burkinabè. Pour lui, les investisseurs privés qui attendent un rapport direct par des dividendes en adhérant à Asky contribuent aussi à accélérer le développement régional et à créer des emplois.

« C’est un secteur d’activité qui est très intéressant. Tout repose sur la gestion, afin de ne pas tomber dans les mêmes travers qu’ont enregistrés nos sociétés d’antan à l’image d’Air Afrique. Il faut moins d’ingérence des Etats dans la gestion. C’est un très bon projet qui a de l’avenir. Je dis aux gens d’investir là-dedans », a estimé de son côté, Arnaud Gomez, participant et par ailleurs, chef du service financier et comptabilité à la BRVM. 

Pour l’instant, ces actions ne seront pas cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières. Mais, le chef du service administration et finance d’Asky, Bitchy Gaudy Akué, rassure que toutes les précautions sont prises pour que Asky soit cotée plus tard en bourse.

Et le directeur général de la SGI- Togo, Mensah Assigbi de conclure : « Nous sommes tous des investisseurs potentiels. Avant le démarrage des activités, nous avons fait le tour pour vous informer. Nous sommes là pour informer les opérateurs privés de l’UEMOA. Au-delà de la mobilisation, c’est une rencontre d’information ».

Nadoum COULIBALY (cou_nad@yahoo.fr)

Sidwaya