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Cinéma féminin africain, JCFA 1re édition : Les Saraounia étaient au rendez-vous

Publié le mercredi 10 mars 2010 à 01h54min

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La première édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image, JCFA, a refermé ses portes, dimanche 7 mars 2008 au Théâtre populaire de Koudougou en présence de la première Dame, Mme Chantal Compaoré.

Pour cette première édition des JCFA qui veulent célébrer les professionnels de l’image et du son au féminin, le comité d’organisation a voulu faire les choses en harmonie avec le contexte de la célébration de la Journée internationale de la femme.

C’est la raison pour laquelle la cérémonie de clôture des JCFA a été délocalisée à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-Ouest abritant cette année la manifestation nationale du 8-Mars. Malgré tout, la ville de Koudougou n’a pas réussi la mobilisation qui se doit en pareille circonstance et c’est malheureusement, la délégation venue de Ouagadougou qui a constitué le gros lot de spectateurs au Théâtre populaire de Koudougou.

La première Dame, Mme Chantal Compaoré, marraine du FESPACO, elle, était de la partie avec à ses côtés, Mme Priscille Zongo, Mme Sika Bella Kaboré, le ministre de la Promotion de la femme, Mme Céline Yoda.

Les actes majeurs de la cérémonie de clôture ont été la remise des trophées Saraounia (trophées d’honneur pour les aînées dans la profession et trophées de participation pour la douzaine de réalisatrices présentes), la lecture de la motion de remerciements à la première Dame pour ses efforts dans la promotion du cinéma africain et enfin, la projection du film "Dans l’ombre d’une autre" de Francine Kémégéni (Cameroun). Ce long métrage est un film interpellateur quant à la problématique de la nouvelle polygamie (la mariée officielle et les 2e et 3e bureau) chez les jeunes.

"Dans l’ombre d’une autre" ou les leçons d’un mariage responsable

Le message de la réalisatrice à travers son œuvre est très claire : ce n’est jamais un bon choix pour une femme de rester dans l’ombre d’une autre. "Etre 2e épouse ou encore 2e bureau et je ne sais encore quelle autre appellation, ne permet pas à la femme de s’exprimer, ne lui donne pas la position nécessaire de construire une vie épanouie", relève Francine Kémégéni.

L’œuvre stigmatise aussi le comportement de ces hommes instruits et qui se basent sur les arguments de la tradition pour avoir des relations extra conjugales. "Dans l’ombre d’une autre" s’est révélée être une œuvre aboutie dans sa réalisation.

Et les spectateurs notamment la Première Dame, Mme Chantal Compaoré, na pa manqué d’apprécier : "J’ai toujurs cru aux femmes cinéastes et nous venons d’avoir avec ce film la preuve. Ce film est venu bien à propos car c’est ce que vivent les femmes au quotidien. Les femmes cinéastes nous ont prouvé qu’elles sont capables de beaucoup de choses. Nous devons les encourager et leur dire qu’elles ont un avenir prometteur dans la profession".

A la doléance faite dans la motion de remerciement à son endroit, Mme Chantal Compaoré a répondu : "Il faut que nos Etats les accompagnent car elles sont beaucoup vulnérables. Un soutien des Etats repectifs en leur faveur serait le bienvenu. Je ferai le lobbying auprès de leurs gouvernements respectifs comme elle me l’ont demandé".

C’est avec plaisir quej’assumerai toujours ma responabilité pour les JCFA. Selon le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo qui a prononcé le discours de clôture, c’est désormais un événement qui est entré dans les cœurs des professionnels de l’image et du son. Il a ainsi donné rendez-vous pour la 2e édition des JCFA prévue du 3 au 7 mars 2012.

Ismaël BICABA (elbicab@gmail.com)

Sidwaya

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