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Promotion et sauvegarde des sciences traditionnelles : Le 1er institut inauguré

Publié le mercredi 10 mars 2010 à 01h55min

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Le Larlé Naaba Tigré a inauguré, le samedi 6 mars 2010, à son palais à Ouagadougou, un institut dédié aux sciences traditionnelles.

Promouvoir le développement endogène par une synthèse harmonieuse et dynamique entre tradition et modernité. C’est l’idée qui sous-tend la création de l’Institut des sciences traditionnelles (ISTRAD). Inauguré le 6 mars dernier au palais du Larlé Naaba Tigré, au quartier Larlé de Ouagadougou, l’ISTRAD se veut être un creuset de la recherche et de la vulgarisation des savoirs traditionnels.

L’établissement comporte sept unités de recherche : la médecine et la pharmacopée traditionnelles, la technologie et l’artisanat traditionnels, les pratiques agricoles traditionnelles, les philosophies et les valeurs traditionnelles, la gouvernance et les organisations socioculturelles, les techniques traditionnelles de gestion des ressources naturelles et de protection de l’environnement et l’unité de recherche sur les phénomènes paranormaux.

L’infrastructure destinée à abriter l’Institut est composée de trois bâtiments : un bâtiment central en forme de case de type moaga symbolisant, selon le président-fondateur de l’ISTRAD, le Larlé Naaba Tigré, "la tolérance, le pardon et la culture du dialogue".

Le deuxième bâtiment, de type gourounsi, renvoie à "l’union dans la différence". Le troisième, une paillote hybride, traduit "l’ouverture au monde et la synthèse des cultures". L’ISTRAD a une capacité de 250 places. Il est dirigé par le Pr Fernand Sanou, président du Conseil scientifique de l’association tradition et modernité.

Pour le Larlé Naaba, au-delà des enseignements et des recherches qui y seront menés, le nouvel outil d’expression culturelle vient répondre à un souci qui a longtemps caractérisé l’Afrique : l’oralité.

Pour ce faire, le parrain, le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, estme qu’il est important de rechercher, de répertorier et de diffuser les éléments scientifiques de notre culture car, c’est dans leurs propres racines culturelles et historiques que les pays africains trouveront les fondements de la véritable intégration.

"Pour que l’intégration africaine réussisse, elle doit passer nécessairement par l’intégration des esprits, à travers l’interface éducation-culture", dit-il. Le représentant du Premier ministre, Tertius Zongo, le ministre en charge de la Culture, Filippe Savadogo, a salué la concrétisation du projet. Pour lui, tradition et modernité participent à la construction du Burkina Faso. Ce point de vue est également partagé par sa Majesté Sina Gonrigui Kpei Sourou, roi de Ouassa Pehunco au Bénin.

Venu témoigner son adhésion à l’initiative avec une délégation forte de 32 membres dont la reine- mère et l’ancien 1er vice-président de l’Assemblée nationale du Bénin, Dr Bani Léon Bio Bigou, le roi de Ouassa Pehunco ne mâche pas ses mots : "Sans culture, il n’y a pas de développement", soutient-il.

Le Larlé a aussi saisi cette opportunité pour renouveler sa solidarité à la population du Kadiogo, à travers des dons composés de 5 tonnes de riz, l’établissement de 3080 cartes nationales d’identité burkinabè et d’un matériel complet d’orchestre destiné à la Maison des jeunes du secteur n°10. Le coût global des dons s’élève à près de huit millions (8 000 000) de francs CFA.

Lassané YAMEOGO (Collaborateur)

Sidwaya

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