AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
- Le secrétaire général DE la SN SOSUCO, Mouctar Koné
Depuis quelques jours, le consommateur burkinabè doit débourser la somme de 700 F CFA pour s’offrir le kilogramme de sucre granulé et environ 850 F CFA pour celui du sucre en morceaux. Un calcul rapide permet de se rendre compte que le sac de 50 kilogrammes qui était vendu à 20.000 F CFA en janvier 2010 coûte aujourd’hui 30 000 F CFA. Comment la SN SOSUCO, qui est tenue pour responsable par plus d’un Banforalais, explique-t-elle cette augmentation ? Nous avons fait un tour à l’usine de Bérégadougou où nous avons rencontré le secrétaire général de l’entreprise, Mouctar Koné. Les ouvriers que nous avons également approchés ont leur explication. La population, quant à elle, crie une fois de plus à la vie chère.
Dans les « grins » de thé, les kiosques à café et les boutiques, l’heure est au mécontentement au regard de l’augmentation constatée du prix du sucre. Récemment vendu à 500 F CFA, le kilogramme de sucre granulé coûte 700 F CFA depuis février 2010 sur le marché national. Cette situation ne laisse pas les Banforalais indifférents au point que certains se demandent dans quel monde nous vivons. « Je comprends difficilement que le sucre qui est produit à moins d’une quinzaine de kilomètres de Banfora nous revienne si cher », s’exprimait ainsi un consommateur rencontré dans un « grin » de thé. Les tenanciers de kiosques qui avaient habitué les clients à se servir le sucre eux-mêmes ont changé de méthode. Désormais, ce sont eux- mêmes qui servent les clients, en rationnant évidemment la quantité de sucre.
Tous pensent que cette situation est due simplement à la vie chère. Du côté de Bérégadougou, les ouvriers nous apprennent que le sac de 50 kilogrammes de sucre est d’abord passé de 20 000 F CFA en décembre à 25 000 F CFA au cours du mois de janvier pour se retrouver aujourd’hui à 30 000 F CFA. Selon eux, toutes ces augmentations ont été opérées par la direction générale de la SN SOSUCO pour décourager les commerçants qui contournaient les grossistes en achetant directement le sucre chez les ouvriers. En effet, les travailleurs de la SN SOSUCO ont la possibilité d’acquérir un sac de sucre par mois au prix auquel il est cédé au grossiste, c’est-à-dire 20 000 F CFA au mois de décembre. Les ouvriers revendaient ce sac de sucre aux boutiquiers à 23 000 F CFA.
Mais pour Mouctar Koné, tout ça n’est qu’élucubrations. D’autant que « les statistiques dont dispose le service commercial montrent que la quantité de sucre que les travailleurs achètent par mois ne suffit même pas pour alimenter un quartier de Banfora. Cela ne peut donc avoir aucune incidence sur le prix du sucre au plan national ». Il assure que seule la Société de Distribution du Sucre (SODISUCRE), client de la SN SOSUCO, peut donner des explications sur l’augmentation du prix du sucre. En tous les cas, « cette augmentation n’est pas le fait de la SN SOSUCO.
Il fallait s’y attendre et ceux qui connaissent le marché du sucre savent que l’augmentation du prix du sucre était devenue imminente ». M. Koné explique : le prix du sucre a été multiplié par 2,5 sur le marché international entre le début et la fin de l’année 2009 alors que la SN SOSUCO ne produit que 40% de la consommation nationale, les 60% autres provenant de l’importation.
Le sucre importé légalement au Burkina Faso a été acheté à un prix tel qu’il ne peut être cédé aux commerçants en dessous de 600 F CFA le kilogramme. D’où cette augmentation. Mais si elle n’est pas intervenue beaucoup plus tôt, indique M. Koné, c’est parce que sur le marché national, jusqu’au mois de janvier 2010, le sucre de la SN SOSUCO était vendu à un prix tel qu’on ne pouvait pas sentir l’augmentation du prix intervenue sur le marché international. D’une certaine façon, soutient donc Mouctar Koné, la SN SOSUCO a, au contraire, contribué à maintenir le sucre à un prix acceptable.
La SN SOSUCO, puisque c’est elle qui produit le sucre au Burkina Faso, ne peut-elle pas réguler la vente de son sucre sur marché national ? A cette question, Mouctar Koné répond qu’il y a la loi du marché contre laquelle la SN SOSUCO ne peut rien. « Notre pouvoir s’arrête à la fixation du prix à notre client qui est la SODISUCRE qui compense le besoin de la consommation nationale en faisant de l’importation. Je pense qu’il y a peut-être une péréquation à faire à un moment donné pour que le sucre ait un prix moyen sur le marché national », dit-il.
Par Mamoudou TRAORE
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 10 mars 2010 à 06:07 En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Vous decourage le consomateur burkinabe a ne pas vous soutenir puisque vous augmenter les prix de maniere indirect. Raison pour laquelle la fraude et la contrefacon se develope. Les diirgeant de ces grand societe sont incables puise qu’il sont pas capable de controle les prix de leur industry.
2. Le 10 mars 2010 à 07:53, par Abdou s.kone En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Tres fiere de vous.mr amadou mouctar kone (fatoma)depuis houston,texas
3. Le 10 mars 2010 à 09:30, par bouba En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Tout n’est que arnaque. Laissez les commerçants faire rentrer le sucre, on verra qui est homme. N’embrouillez pas les gens, on voit l’évolution des prix sur Tele Africable tous les jours. Décidement dans ce pays, on laisse tout se gâter avant d’agir ; votre grossiste n’est une fois de plus (monopole faisant) que parmi ceux qui assassinent le peuple. Ici bas, ils vivront bien mais demain ????
4. Le 10 mars 2010 à 09:44, par bark biiga En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Je veux comprendre une chose. C’est quoi cette histoire de SODISUCRE. N’est-ce pas là un monopole que l’on a donné à une société qui rachèterait tout le stock et en ce moment fixerait le prix qu’elle veut ? Eclairez-nous s’il vous plait sur la question.
5. Le 10 mars 2010 à 10:21, par math En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
je crois que l’etat gagnerait à eviter les protestations contre la vie chere en supprimant ces societe bidons que sont la sodisucre la sodibo qui n’ont pas leur raison d’exister.
6. Le 10 mars 2010 à 10:24, par SAM En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Des mensonges.ce pays est foutu !!Ce sont tous des affamaurs du peuple afin d’ammasser des richesses.
7. Le 10 mars 2010 à 10:38, par Paris Rawa En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
8. Le 10 mars 2010 à 10:52, par Taasda En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Merci d’aborder la question du sucre dont l’importation dans ce pays dite démocratique est plus difficile que la drogue. Je n’acquise pas la SODISUCRE mais le peuple Burkinabé qui il y deux semaine de cela marchais contre la TDC qui ne coûte que 2000f l’an ; et qui ne réagis pas quand il s"agit des produits de première nécessite.Pauvre Burkinabé
9. Le 10 mars 2010 à 11:08, par El Farouk En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Que Dieu sauve le peuple burkinabè (mais on devrait commencer par agir nous meme avant). Comment comprendre une telle augmantation sans le gouvernement ne dise mot ? Où est les structure responsable de la consommation au BF ?
10. Le 10 mars 2010 à 11:12, par lilboudo En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Qui contrôle la SODISUCRE ? C’est là que les yeux doivent se tourner ! On nous raconte que le sucre burkinabé est cher, et non compétitif sur le marché mondial, et que pour cela les salariés ne sont pas bien payés, etc. Maintenant que la conjoncture tourne à notre faveur, on ne peut même pas rentabiliser notre production en vendant moins cher sur le plan national et international, et accroitre le potentiel de production de la sn sosuco (donc plus d’emplois, plus de valeur ajoutée...). Au lieu de ca, des "individus" s’accaparent une rente !
C’est pour ca que la sn sosuco (et autres sodisucre) doivent être controlés par l’Etat. C’aurait été le cas, il suffisait d’investir en matériel de production pour satisfaire la demande nationale par la production nationale, puisque nos couts de production (et donc de vente) sont moins chers que ceux de l’étranger !
11. Le 10 mars 2010 à 11:20, par Ben Ischam En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
A t-on vraiment besoin de faire des hautes études en commerce (HEC) pour savoir que c’était idoine pour la SN SOSUCO de relancer ces activités avec cette hausse du prix du sucre au niveau mondial. Si le cout de revient du sucre importé devient cher, le consommateur qui achetait ce sucre parce qu’il revenait moins cher va maintenant se retourner vers le sucre national. Et les problèmes de mévente dont on parlait il y a quelques mois de cela seraient ainsi révolus pour de bons. La loi du marché n’explique pas cette situation comme le dit le SG de la SN-SOSUCO.
C’est la même logique pour le ciment. Avait-on besoin de construire une usine de ciment au Burkina Faso quand on sait que si le Burkina Faso l’exporte au niveau de l’UEMOA, il reviendrait moins cher. Mais enfin, la collision d’intérêts particuliers en jeu.
12. Le 10 mars 2010 à 12:36, par Y’en à marrr En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Merci pour cette info, bien que incomplète...
La question que l’on se pose naturellement est :
Pourquoi ne pas augmenter la capacité de production de la SOSUCO ? Aulieu de 40% on peut aisement doubler cette capacité, ce ne sont pas les terrains qui manques ni la main d’oueuvre, il manque juste une volonté politique, avec ces gens qui ne pensent qu’à leur ventre... Au temps de Tom Sank, ce genre de problème ne pouvait exister...
Dieu est grand, ces vautours qui freinent l’autosuffisance de la nation au dépit de leur actif mobilier et immobilier dans d’autres nations, le payeront un jour Inchala…
13. Le 10 mars 2010 à 12:49, par john En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Ce pays est completement pourri tous le monde est devenu escros nimporte qui augmente les prix et personne ne dit rien ,on se contente de dire
Je ne suis pas au courant on se jette la balle et malgre la vie chere leur fortune augment il donc quelque chose qui ne cole pas .c’es facile je n’ai pas augmente les prix mais depuis que ca augmente je suis plus riche
14. Le 10 mars 2010 à 13:19, par Illias En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Le sucre est cher ? Et alors ? Sommes-nous condamnés a ne consommer que le sucre de canne ou celui que SODISUCRE (depuis quand existe cette societe-ecran) importe au Faso ?
Qu´attendons nous pour produire et consommer davantage le miel sous toutes les formes ? Cela peut etre une alternative durable face a cette situation economique faite de monopoles qui se cachent sous de pretendues liberalisations.
Etre pauvre, c´est avant tout vivre au jour le jour sans esprit d´abnegation et de sacrifice pour un lendemain meilleur. Ce n´est pas une malédiction, notre pauvreté, c´est un choix, conscient et inconscient.
15. Le 10 mars 2010 à 19:27 En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Avec çà on trouve que le pays avance !
Il suffit d’une petite dérèglementation dans le circuit commercial et nous sommes dans le calvaire depuis un trimestre sans que le ministère du commerce ne s’émeuve !
Continuons avec notre YELKAYE seulement çà va nous entendre tous .
16. Le 11 mars 2010 à 01:46, par elvivo En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Vive donc le sucre importé du Senegal ou du Togo !!!
Je suis sur qu’on peut avoir ce sucre moins cher que les prix que nous vendent la SOSUCO.
Il faut arrêter de vouloir profiter sur le dos de nos valeureux travailleurs.
Si la système de péréquation doit s’appliquer comme le dit le SG de la SOSUCO qu’on donne la latitude aux ceux qui veulent du sucre moins cher d’autres pays de le faire.
On parle d’un coté de consommons burkinabè et on ne crée pas les conditions pour réaliser cela.
C’est triste pour notre pays !!!
Toutes ces augmentations de prix et les différentes taxes (TDC) sont là pour renflouer les caisses de la campagne à l’américaine du CDP.
Burkina faso yakooo !!!!!
17. Le 11 mars 2010 à 02:44, par Fred depuis NEWARK, USA En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Bonsoir a tous ! Je ne peux pas comprendre que dans ce siecle encore nous parlons toujours de monopole dans certains domaines au Faso. Comment une seule societe peut-elle recuperer tout le sucre produit par la SOSUCO et estimer les besoins en importation ? C’est inadmissible ! Et avec ca, ils s’etonnent souvent qu’il y ait mevente ! Qu’ils sont malhonnetes ces gens ! oh !oh ! Des hypocrites ! Qu’ils sont mechants !!!!!!!!!!!! Ou est le MCPEA dans tout ca ? Meme s’ils n’ont pas peur et pitie du peuple, qu’ils aient peur de DIEU. Au lieu de chercher a resoudre ces problemes qui sont si crutiaux pour le peuple, monsieurs les gouvernants ne voient que l’article 37 de la constitution. DIEU LES VOIT !!!!!!!!!!! Le peuple doit ouvrir l’oeil par rapport a ca. C’est pour des choses comme celles-ci que des luttes doivent etre menees !
18. Le 12 mars 2010 à 12:52, par Gnamala En réponse à : AUGMENTATION DU PRIX DU SUCRE : "La SN SOSUCO n’y est pour rien"
Dans quel pays vivons-nous ?
A ma connaissance, il existe une autorité de concurrence au Burkina. Seulement, on n’attend pas parler de cette institution. Du coût des comportements anticoncurrentiels foisonnent partout au Faso. Au paravent, la SN SOSUCO vendait sa production directement aux grossistes. Maintenant la SODISUC est le seul grossite qui peut s’approvisionner directement auprès de SN SOSUCO. Les autres grossistes s’approvisionneront à leur tour auprès de SODISUC.
Pourquoi rallonger la chaine de distribution avec toutes ces marges intermédiaires que seul le consommateur final paie ? Quelle est la valeur ajoutée que crée la SODISUC pour prétendre au monopole d’approvisionnement ? Pourquoi les grossistes ne portent-ils pas plainte contre cette pratique anticoncurrentielle ?
D’ailleurs la SODISUC n’est pas la seule société dans cette situation anticoncurrentielle. Il y’a aussi la SODIBO, seule grossite de Brakina.
Le Faso est-il devenu un no mans land ?
Que dieu sauve le Burkina et partant l’Afrique.