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XIVe Journée nationale du paysan : La responsabilité dans la gestion de l’eau préoccupe les acteurs

Publié le jeudi 4 mars 2010 à 01h53min

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Ziniaré, ville située à un jet de pierre de la capitale Ouagadougou abrite, du 3 au 5 mars 2010, la XIVe édition de la Journée nationale du paysan (JNP). Le ton des activités a été donné hier mercredi par l’ouverture du forum des producteurs centré sur le thème : "Responsabilité des acteurs dans la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) pour un développement durable".

Parc animalier de Ziniaré, résidence privée du Président du Faso, poumon vert de la cité de Naaba Oubri ! C’est cet endroit qui a accueilli le monde sylvo-agro-pastoral et halieutique pour le démarrage des activités de la XIVe Journée nationale du paysan (JNP) sur le thème "Mobilisation et optimisation des ressources en eau pour un développement durable". Zone réservée d’espèces végétales et animales protégées, le parc animalier se présente comme un symbole pour ouvrir les travaux de la JNP 2010.

Aussi, dans cet espace, des affiches géantes montrent un paysan, le Président du Faso, Blaise Compaoré, him-self, pioche en main en train de semer. Symbole fort. Et la JNP 2010 s’ouvre en ce lieu, par le forum des producteurs. Le thème soumis à la réflexion, "Responsabilité des acteurs dans la Gestion des ressources en eau (GRE) pour un développement durable", est choisi pour faciliter le traitement de la problématique générale de la JNP.

Près de 330 acteurs dont 156 producteurs vont échanger sur le sujet. Il s’agit pour eux d’établir un diagnostic de l’état des lieux, de la mobilisation et de la gestion des ressources en eau pour les différents usages ; d’échanger sur les responsabilités des acteurs pour une utilisation efficace, efficiente des ressources en eau, de s’accorder sur les dispositions à convenir pour chaque acteur en vue de répondre aux besoins d’ensemble et favoriser les synergies pour une mobilisation et une optimisation efficiente des ressources en eau, etc.

Les ministres en charge du monde rural étaient présents : le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo, le ministre délégué, Abdoulaye Combary, le ministre de l’Environnement et de Cadre de vie, Salifou Sawadogo et Sékou Bâ, ministre des Ressources animales.

Laurent Sédogo, le gouverneur de la région du Plateau central, Issouf Rouamba et le maire de Ziniaré, Joanny Kabré ont tous souligné dans leur intervention que : "l’eau est source de vie". De ce fait, c’est une denrée qu’il faut gérer et utiliser rationnellement comme le dit en substance la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau. "L’eau est une ressource précieuse et sa gestion durable constitue un impératif national. Cette gestion a pour but, le respect de l’environnement et des priorités définies par la loi...".

En plus de cette loi, beaucoup de documents traduisent les préoccupations de la gestion de l’eau telles : la politique et stratégie en matière d’eau, et le Plan d’action pour la Gestion intégrée des ressources en eau du Burkina Faso (PAGIRE).

"La Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est désormais le maître-mot en matière de mobilisation et de gestion de l’eau, aussi bien pour l’eau de surface que l’eau souterraine et le gouvernement déploie d’importants efforts avec le soutien des partenaires au développement pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité de l’eau au bénéfice de tous les usagers", a soutenu le ministre Laurent Sédogo. Selon les statistiques, on dénombre au Burkina plus de 1200 barrages ou retenues d’eau et plus de 43 000 forages et puits modernes fonctionnels.

Cependant, en matière d’approvisionnement en eau potable des populations, la mobilisation et la valorisation des eaux de surface pour les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, les résultats restent mitigés. Et, les contraintes en la matière ont pour noms, une utilisation anarchique et un gaspillage de l’eau, un rejet non autorisé des eaux usées, une insuffisance d’implication des usagers et des autorités chargées de la GIRE dans le processus de création et de gestion des points d’eau.

A cela s’ajoutent, la pollution des eaux de surface et souterraine, les conflits entre usagers pour l’accès à l’eau, etc. Les producteurs sont conscients de cette problématique de gestion de l’eau. "Chaque année nous paysans, on crie qu’il nous manque une pluie, une seule pluie pour mûrir nos champs. Comment remplacer cette pluie ?", s’interroge le président de la Confédération paysane du Faso (CPF), Bassiaka Dao.

Pour lui, la mobilisation des ressources en eau est une sécurité pour le paysan. "Chacun de nous doit pouvoir s’approprier ces concepts. Nous devons avoir des petites retenues d’eau à côté de nos exploitations pour qu’en cas de sécheresse, nous fassions de l’irrigation d’appoint", ajoute-t-il. A ce forum, une délégation nigérienne participe dans le but de tisser des partenariats pour l’écoulement du nébié et aussi la production d’engrais.

Boureima SANGA

Sidwaya

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