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ONATEL : La privatisation relancée

Publié le mercredi 18 août 2004 à 11h34min

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Dans le cadre de la politique de désengagement de l’Etat des
secteurs productifs et concurrentiels, le gouvernement
burkinabé a décidé d’ouvrir le capital de l’Office national des
télécommunications à un investisseur stratégique, "en vue
d’assurer la modernisation rapide du réseau et de renforcer la
capacité de l’ONATEL à faire face à la concurrence".

Dans la
mise en œuvre du schéma de privatisation de l’ONATEL, 4
investisseurs pré-qualifiés avaient été retenus : Maroc
- TELECOM, Société Marocaine, dont 40% du capital
appartiennent à la société française VIVENDI ; TELENÔR, une
entreprise norvégienne, TELECOM AFRICA CORPORATION
propriété d’un groupe d’investisseurs privés, basée aux
Etats-Unis d’Amérique, ZTE/LAAICO, société d’investissement
libyenne.

Dans leurs négociations avec l’Etat burkinabé, tous les
repreneurs ont insisté sur leur volonté de détenir le contrôle
majoritaire de l’ONATEL.

Face à une telle situation, l’Etat a
envisagé plusieurs options, dont le contrat de gestion à
accorder à un opérateur du secteur ou une poursuite de la
première phase de la stratégie avec un désengagement
progressif de l’Etat.

Compte tenu du caractère stratégique de
l’ONATEL, le Gouvernement burkinabé a finalement décidé,
d’une part, de maintenir la période d’exclusivité accordée à
l’ONATEL au 31 décembre 2005, date à partir de laquelle le
monopole des télécommunications ne lui appartiendrait plus,
même sur le téléphone fixe ; d’autre part, de procéder à une
cession progressive des 51% du capital, en deux étapes et sur
trois ans ; puis, de sécuriser le contrôle de la majorité à
l’acquisition des 34% ; enfin, d’alléger les obligations de
couverture et de desserte imposée par le cahier de charges.

Selon le plan stratégique 2001-2005 de l’ONATEL, cette
entreprise devrait atteindre
125 000 lignes fixes au 31 décembre 2005. Pour cette année
2004, 25 000 nouvelles lignes fixes seront créées sur
l’ensemble du territoire national. Depuis le début de cette année,
l’ONATEL a effectué des raccordements promotionnels à 17 700
TTC l’abonnement et supprimé les dépôts de garantie.
Comparativement aux anciens tarifs, c’est une réduction de
l’ordre de 500% !

Sur le segment des données, les besoins
croissants en larges bandes ont conduit l’ONATEL à effectuer
des innovations successives, qui ont abouti à la construction de
réseaux dédiés, tels que les LS (Liaisons Spécialisées) hauts
débits et le réseau de fibre optique, qui est en train d’être
déployé à Ouagadougou (la capitale politique et administrative)
et à Bobo-Dioulasso, la capitale économique.

Au 31 décembre 2002, les produits d’exploitation de l’ONATEL
étaient de 47 430 192 880 F CFA ; le chiffre d’affaires de 44 886
229 894 F CFA ; les autres produits de 2 543 962 986 F CFA ;
les dépenses d’exploitation étaient de 40 500 262 211 F CFA. Au
31 décembre 2002, l’ONATEL comptait 1266 agents.

Source : ALTERCOM

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