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ELECTION PRESIDENTIELLE AU TOGO : Les attentes des Togolais du Burkina

Publié le mercredi 3 mars 2010 à 02h19min

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Le jeudi 4 mars 2010, les Togolais iront aux urnes pour désigner le successeur de Faure Gnassingbé, fils du défunt président Gnassingbé Eyadéma. Le Burkina Faso compte une forte communauté togolaise qui, même si elle ne prend pas part au vote, a des préoccupations à soumettre au président qui sera élu. Voici les défis qui attendent le futur président, tels que exprimés par la communauté togolaise vivant au Burkina.

- Toumey Kodjo Djigbodi, Informaticien et président de la Communauté togolaise au Burkina : « Ces élections ont été préparées depuis longtemps. Je crois qu’il faut remercier le Burkina Faso qui n’a ménagé aucun effort pour que les élections soient pacifiques. Le président Faure Gnasingbè a déjà balisé la chose. Nous avons tous en mémoire ce qui s’est passé aux dernières élections. Les Togolais ne veulent plus voir de ces choses-là. Et le président Faure, avec l’aide de Blaise Compaoré, a affiché sa volonté d’aller à des élections libres, transparentes, démocratiques et surtout apaisées. Beaucoup de concessions ont été faites dans ce sens par le parti au pouvoir et nous espérons que chaque Togolais a pris conscience que ce n’est que dans la paix qu’on peut construire un pays prospère. Je crois que l’un dans l’autre, nous sommes partis pour une élection transparente, démocratique et surtout pacifique.

Nous sommes les parents pauvres car vous n’êtes pas sans savoir que nous n’avons pas d’ambassade ni de consulat au Burkina. Tout ce qui se fait est à mettre à l’actif de la communauté togolaise. Je remercie au passage le gouvernement du Burkina qui ne ménage aucun effort pour que l’intégration régionale et sous-régionale soit un vécu quotidien. Nous le vivons ainsi et nous ne sentons pas le poids du manque d’ambassade ici. Mais ce serait bon d’avoir une représentation consulaire ici au Burkina. Pour par exemple faire une pièce d’identité, il faut aller au Togo. Le Burkina a beaucoup allégé les choses en acceptant la carte de la communauté togolaise que nous avons initiée. Donc, notre première préoccupation est la représentation diplomatique et ensuite le renforcement de l’intégration sous-régionale et une place de choix pour le Togo dans cet espace économique. Pour les concitoyens vivant au pays, nous souhaitons que le défi économique et social soit relevé, que des infrastructures, notamment les routes, en tant que facteurs d’intégration, soient réalisées. »

-  Sophie Soacna : « Je soutiens Faure. Je veux que le pays soit arrangé. Celui qui va pouvoir le développer pour nous, on le soutient. Ce qu’on veut, c’est que le pays aille bien. Par exemple, aujourd’hui nous sommes à l’étranger parce que ça ne va pas au pays. On veut que ça aille mieux pour qu’on rentre chez nous. Il n’y a pas de travail ; on veut les petits métiers pour que même ceux qui n’ont pas été à l’école trouvent quelque chose à faire. On veut qu’il y ait la paix. On souhaite cela. »

-  Issa Aïcha : « Seul Dieu sait qui va gagner les élections chez nous. Si je devais voter, je choisirais Faure parce que depuis que le "vieux" n’est pas là, c’est lui qui gère le pays. Nous les Togolais qui sommes ici, nous souffrons beaucoup. On veut aussi un jour rejoindre notre pays. On est trop nombreux ici. S’il y a les élections, on met la lumière partout et après les élections, on coupe. C’est cela qui ne nous plaît pas. Je lui demande d’arranger le pays. »

-  Mèba Afi : « Nous demandons la paix et la joie au Togo parce que nous les Togolais, nous sommes trop nombreux à l’étranger. Le pays est petit, on n’est pas nombreux et en plus on est nombreux à l’étranger, ce n’est pas une bonne chose. Les femmes souffrent, les hommes aussi. Je veux que le pays évolue beaucoup car on est fatigué ; ça nous fait pleurer même. Celui qui gagne, c’est sa chance car c’est de la loterie ; nous on veut seulement que le pays soit construit. Et puis, il faut que le président élu aide les cultivateurs, les élèves à s’en sortir. On ne veut plus la bagarre, on est fatigué, on veut la paix, on veut rentrer chez nous ! Que Dieu aide le Togo pour que tout le monde gagne à manger. »

-  Biyédinawe Essolaba : « On veut que notre pays redevienne bon pour que nous aussi on rentre. Que le président qui sera élu crée les emplois et les petites entreprises pour qu’on puisse se débrouiller, qu’on gagne du travail pour ne pas rester les bras croisés. On est ici parce qu’il n’y a rien à faire au pays. Que le nouveau président nous aide à pouvoir rester au pays et à avoir quelque chose à faire. On est fatigué maintenant. »

-  Claudine Dodjévi : « Il faut qu’il y ait des opportunités d’emplois au pays pour qu’on y retourne. A défaut, on veut une ambassade ici au Burkina car on a une forte communauté ici. On veut pouvoir gagner l’argent pour résoudre nos petits problèmes. On rêve d’un pays de paix et de joie, pourvoyeur d’emplois".

Propos recueillis par Koyir Désiré Somé

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 3 mars 2010 à 10:56 En réponse à : ELECTION PRESIDENTIELLE AU TOGO : Les attentes des Togolais du Burkina

    Des conneries,des blablabla.
    Vous au Burkina vous ne savez plus si vous êtes en dictature ou en démocratie.
    Nous au Togo nous savons que nous avons un régime dictatorial,qui pille et détourne les deniers publiques au profit du clan Gnassimgbé.

    Si vous êtes à l’étranger et que vous n’arrivez plus à rentrer chez vous,vous croyez que c’est le régime qui est à la base de cette situation qui changera ça ?
    Pauvre de vous !!!

  • Le 3 mars 2010 à 16:40 En réponse à : ELECTION PRESIDENTIELLE AU TOGO : Les attentes des Togolais du Burkina

    Que c’est bizare. Ils sont tous à l’étranger parce qu’il n’y a pas d’emplois au pays. Ils veulent rentrer au Togo en espérant la création de nouveaux emplois. Bizare, ils veulent que justement ceux qui sont là au pouvoir au Togo depuis plus de 40ans, qui ont ruiné le pays, et qui n’arrivent pas à créer les emplois dont ils revent, ils veulent qu’ils (Les Faure, les Gnassingbé d’Eyadema)restent.

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