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FECHIBA : Déjà 10 ans de chevauchée

Publié le mardi 23 février 2010 à 01h22min

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« Bilan et perspectives du Festival culturel et hippique de Barani (FECHIBA) 10 ans après ». C’est sous ce thème que s’est tenue la 10e édition du FECHIBA, les 19 et 20 février 2010 dans la province de la Kossi.

« Incidence des tripanosomoses et perspectives d’amélioration de la production équine au Burkina Faso. » C’est le thème du forum qui a marqué l’ouverture de la 10e édition du Festival culturel et hippique de Barani (FECHIBA), le vendredi 19 février dernier dans la province de la Kossi.

Ainsi cela fait 10 ans cette année que la localité située à plus de 300 km de Ouagadougou accueille le festival initié par l’Association pour le développement de Barani (ADBA). Quoi de plus normal donc que de retenir :

« Bilan et perspectives du FECHIBA 10 ans après », comme thème de cette édition placée sous la présidence d’honneur du ministre des Ressources animales (MRA), Sékou Ba ; sous le patronage des ministres de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo et de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Soungalo Ouattara ;

et sous le parrainage du directeur de cabinet du Président du Faso, Assimi Kouanda, et du PDG d’EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou. En ce qui concerne la cérémonie d’allégeance au chef de canton de Barani, Sahaly Sidibé, dans la matinée du samedi 20 février 2010, au total 106 cavaliers venus du Mali et d’autres régions du Burkina y ont pris part.

Ils ont du même coup démontré leur adresse au dressage de chevaux au cours de leur parade. Visite de sites historiques, pose de la première pierre du siège du festival, concours de lutte traditionnelle, démonstration de sauts d’obstacles, prestation de troupes musicales et course hippique sont, entre autres, les activités qui ont meublé le FECHIBA 2010.

Se sont distingués principalement à l’issue des différentes compétitions, Moumouni Sidibé comme le champion de la course hippique, Hampaté Sidibé pour le plus beau cheval ; Sékou Dembélé élu meilleur dresseur et Moumouni Konaté, meilleur lutteur.

Selon le parrain, Assimi Kouanda, par ailleurs historien islamologue, il convient de sauvegarder le festival qui constitue un cadre de valorisation de notre patrimoine culturel qui met en exergue les potentialités culturelles et artistiques et favorise l’émergence d’une économie touristique.

Il a donc suggéré la construction d’un Musée du cheval dans la localité afin d’y exposer les tenues, les harnachements et autres matériels afférents à la pratique de l’équitation au profit des générations à venir. Une idée soutenue par le ministre Sékou Ba pour qui le musée va permettre également d’offrir un lieu d’achat permanent des objets d’accompagnements des chevaux.

Pour lui, l’édition 2010 du FECHIBA est assurément celle de la maturité, et elle doit servir à construire une vision renouvelée autour de l’avenir de cet espace. A cet effet, foi de Sékou Ba, le gouvernement entend apporter son accompagnement à ce rendez-vous culturel et artistique et d’ores et déjà son département s’attelle à élaborer un plan d’actions pour améliorer la production de ce grand ami de l’Homme qu’est le cheval.

Cet animal, compagnon fidèle de la race humaine et figurant sur les armoiries du Pays des hommes intègres, est l’un des meilleurs facteurs de désenclavement du territoire burkinabè comme l’a souligné le ministre Filippe Savadogo. Ce dernier n’a pas manqué de convier tous les cavaliers à la célébration du cinquantenaire du Burkina, le 11 décembre prochain à Bobo-Dioulasso.

Le coparrain, Mahamoudou Bonkoungou a, lui, a offert 30 millions à la fête qui aide à « faire avancer la culture dans la Boucle du Mouhoun ». Siège, hippodrome, musée sont autant de projets lancés par le FECHIBA 2010 qui prouvent qu’après une décennie de parcours, le festival ne compte pas arrêter sa chevauchée en si bon chemin.

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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