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Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

Publié le vendredi 19 février 2010 à 00h25min

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Ce n’est pas simple en Côte d’Ivoire. C’est même singulièrement compliqué depuis quelques jours. En effet, après les multiples rencontres sous l’égide du facilitateur, Blaise Compaoré, à Ouagadougou, on s’était mis à supputer, à espérer que la présidentielle tant attendue n’était plus qu’une question de date.

C’est vrai qu’après cinq reports, bien d’observateurs pensaient légitimement que le bout de ce long tunnel pour parvenir à la présidentielle était désormais à portée de main. Et pourtant, les derniers développements sociopolitiques nous éloignent un peu plus de cette échéance tant attendue. Rarement depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou en mars 2007, les différents acteurs de cette crise auront été autant divisés en Eburnie.

En effet, la dissolution du gouvernement et de la CEI le vendredi dernier reste une équation à plusieurs inconnues en même temps qu’elle assombrit davantage le ciel politique, et crispe singulièrement les différentes positions. Une nouvelle donne qui pourrait, si on n’y prend garde, remettre en cause les acquis du processus électoral aussi bien en cadre institutionnel que d’avancées obtenues dans l’identification. Gbagbo voulait la tête de Robert Beugré Mambé ; il l’a obtenue par dissolution-surprise. Mais est-ce vraiment là la solution au problème de la Côte d’Ivoire ?

Certainement pas, car, pour ne pas être en porte-à-faux avec les accords de Pretoria, la Commission électorale indépendante (CEI) dissoute devrait être remise en selle. Et le contraire serait inadmissible vu que, à écouter ceux qui connaissent les tenants et les aboutissants desdits accords, ni la mission, ni la composition de cette structure ne devraient être en principe modifiées. On ne change tout de même pas les règles du jeu en plein match ! Et Gbagbo l’a fait sans trop d’états d’âme, foulant ainsi aux pieds les accords de Pretoria. Une autre difficulté et non des moindres, la formation d’un nouveau gouvernement : former une équipe consensuelle n’est pas gagné d’avance.

Et il faudra que le Premier ministre reconduit, Guillaume Soro, fasse preuve de grandes capacités d’écoute et de persuasion pour voir figurer dans son équipe des cadres du PDCI, du RDR et des autres formations de l’opposition suffisamment représentatives sur l’échiquier politique national. Or, selon les accords de Linas-Marcoussis, il faut nécessairement que les partis qui en sont signataires, tels le PDCI et le RDR, figurent dans cette équipe. C’est vrai, on a vite fait de reléguer ces accords-là aux calendes ivoiriennes, pardon grecques, ne se référant désormais qu’à l’Accord politique de Ouagadougou (APO).

Comme si l’APO avait été créé ex-nihilo. Et pourtant, cela coule de source, l’APO n’est qu’une suite logique des précédents accords. Dans de telles conditions, comment Laurent Koudou Gbagbo pourra-t-il réussir le tour de passe de voir former, comme il l’a d’ailleurs souhaité, un gouvernement sans coloration politique ? A moins de fouler aux pieds lesdits accords, nous ne voyons vraiment pas comment cela est faisable. Et ça sent le soufre, le ciel politique étant loin de s’éclaircir du côté d’Abidjan.

Boureima Diallo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 19 février 2010 à 11:02, par un burkinabe vivant a l’est des USA En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

    ya t.il des millitaires digne en CI comme au niger qu’attendez vous alors

    • Le 20 février 2010 à 01:56, par mboye En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

      vous avez parfaitement raison, les militaires ivoiriens sont des femelettes.On les manupile car ils sont cupides. Le président est un boulanger qui roule tout le monde DANS LA FARINE, même le Président burkinabè. Guillaume Soro est un arriviste. Donc pourquoi partir ? Ils veulent amasser pleins d’argent pour attrétenir leurs gourdes. SORO n’a pas intérêt c&r s"il y a élection, il ne sera plus aux commandes.

  • Le 19 février 2010 à 11:02, par Totolitoto En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

    Il me semble que le FPI et les Forces Nouvelles (FN) ne veulent pas aller aux élections. Pas d’élections, ces deux partis seront toujours au pouvoir.

  • Le 19 février 2010 à 14:08, par La Verite En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

    En Cote d’Ivoire,les militaires sont tous des demoiselles sinon,l’homme fort de MAMA ne serait pas encore au Pouvoir.Je suis sur le pied de prendre un militaire ivoirien comme mon epouse.

  • Le 20 février 2010 à 19:27, par Kenzo En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

    La RCI prise en otage par Gbagbo et Soro. D’où viendra le salut ???????? Militaires Invoiriens, prenez vos responsabilités et l’histoire se souviendra de vous.

  • Le 21 février 2010 à 03:57, par wata En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

    Des milaitres qui ont des gros ventres et des fesses ne sont pas des militaires.
    En C.I y´a deux choses qui manquent les militaires pour qu´ils soient des femmes ( seins et cons).

  • Le 22 février 2010 à 11:53, par KOUAME FELIX En réponse à : Côte d’Ivoire : Ça sent le soufre

    SAVEZ VOUS CE KI SE PASSE EN RCI ? VOUS RACONTEZ N’IMPORTE KOI ET VOUS PENSEZ QUE GBAGBO VA PARTIR NS SMS POUR DES ELECTIONS MAIS IL FAUT UNE LISTE FIABLE ET NS PATRIOTES IVOIRIENS NS SMS SEREINS ET NS ATTENDONS SINON NS ADVERSAIRES SAVENT DE QUOI NS SMS CAPABLES NS AVS AFFRONTES LES CHARS FRANçAIS. DITES A VOS FRERES QUI SE ST INSCRITS SUR NS LISTES DE FAIRE ATTENTION

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