Cadre juridique de concertation et de dialogue, la Grande commission mixte de coopération entre la Tunisie et le Burkina Faso, se tient les 8 et 9 février 2009 à Ouagadougou. Sixième du genre, la rencontre se déroule après celle tenue à Tunis (Tunisie), les 14 et 15 avril 2003.

Les experts tunisiens et burkinabè se doivent donc d’évaluer la mise en œuvre des décisions et recommandations issues de la précédente session. Ils doivent également, dégager de nouvelles perspectives de coopération pour le bienum 2010-2012. En termes de perspectives, les deux parties comptent accroître leurs échanges commerciaux “par l’établissement d’un partenariat économique mutuellement avantageux entre les hommes d’affaires”.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, chef de la délégation tunisienne, a réaffirmé l’intérêt que son pays accorde à l’intensification des rencontres entre les opérateurs économiques tunisiens et burkinabè, en vue d’explorer de nouveaux secteurs de partenariat.

“Je saisis cette occasion pour souligner que de telles rencontres témoignent de notre souci d’impliquer davantage le secteur privé dans les programmes de coopération bilatérale et de favoriser l’instauration d’un partenariat et d’un dialogue efficients entre hommes d’affaires tunisiens et burkinabè”, a-t-il soutenu.

Les Tunisiens se disent heureux de constater que le Burkina Faso figure parmi leurs premiers partenaires commerciaux en Afrique. Selon le chef de la délégation tunisienne, cette réalité les incite à accroître le volume des échanges bilatéraux.

Et d’ajouter que cette mission revient aux hommes d’affaires tunisiens, présents à Ouagadougou pour tenir un forum avec leurs homologues burkinabè de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). A cette occasion, un accord de coopération susceptible d’ouvrir la voie à la mise en place d’un réseau d’affaires intra-africains, devrait être signé.

“La signature de l’Accord commercial, d’investissement et de coopération technique entre la Tunisie et l’UEMOA, prévue en mars 2010 avec un abattement tarifaire important pour les deux partenaires, ne manquera pas de donner un nouvel élan à cet effort du secteur privé”, a précisé Kamel Morjane.

Pour le ministre tunisien, le souhait est de voir la coopération s’étendre à d’autres domaines d’intérêt commun. Il a laissé entendre que la Tunisie est prompte à partager son expérience et son expertise avec le Burkina Faso dans divers secteurs tels que la santé, la formation professionnelle, les technologies de l’information et de la communication, l’industrie et l’agriculture. “Nos deux pays œuvreront ensemble, en vue de mobiliser les fonds nécessaires à la réalisation des projets arrêtés”, a-t-il dit.

De son côté, le ministre d’Etat burkinabè, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Bédouma Alain Yoda a reconnu que dans les divers secteurs d’intervention, le Burkina Faso tire une légitime satisfaction des actions réalisées ou en cours d’exécution. Pour lui, en dépit de quelques retards enregistrés du fait de difficultés rencontrées dans leur concrétisation, une grande partie des projets et actions retenues lors de la précédente session ont connu un niveau de réalisation appréciable.

“Il y a lieu de se réjouir tout particulièrement, des résultats atteints dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle”, a souligné le ministre Yoda.

Il a mentionné que dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle, la République de Tunisie a mis à la disposition du Burkina Faso, des bourses d’études. Toute chose qui, de l’avis de M. Yoda, a permis la formation, le recyclage et la perfectionnement de plusieurs dizaines de Burkinabè, contribuant ainsi, de manière sensible, à accroître la masse des cadres compétents et à améliorer leur rendement.

C’est à juste titre que le ministre d’Etat burkinabè a exprimé aux autorités tunisiennes toute la reconnaissance du Burkina Faso pour le soutien constant qu’il lui apporte dans la mise en œuvre de sa politique de développement économique et social.

Alban Kini (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya