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EL HADJ MAHAMADI KOUANDA, PRESIDENT DE LA CNSE : "Si Barry conteste ce que je dis, je sortirai toutes les preuves en plein midi"

Publié le jeudi 4 février 2010 à 01h04min

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La CNSE (Coordination nationale de soutien aux Etalons) et l’UNSE (Union nationale des supporters des Etalons) ont failli s’unir et former une seule et unique structure de supporters. C’est ce que le président de la CNSE, El Hadj Mahamadi Kouanda, a révélé dans une interview qu’il a accordée chez lui à Ouagadougou, le 3 février 2010. Les conditions de son séjour en Angola à l’occasion de la CAN 2010, les raisons du non retour de quatre supporters et de la non reconduction de Georges Marshall comme président de l’UNSE ont également été évoquées.

"Le Pays" : Etes-vous satisfait de votre séjour en Angola et de la prestation des Etalons à la CAN ?

El Hadj Mahamadi Kouanda : En ce qui concerne notre séjour, je suis satisfait parce que nous nous sommes déplacés avec 22 supporters et nous avons logé dans un hôtel deux étoiles. Mais quant à la prestation des Etalons, bien sûr, je ne suis pas satisfait de leur élimination prématurée de la CAN.

Selon vous, qu’est-ce qui explique cette élimination précoce ?

Je pense qu’il doit y avoir encore un problème d’argent. Mais je ne vais pas entrer dans les détails.

Quels sont aujourd’hui vos rapports avec l’UNSE ?

Nous avions, Jacob Barry (président de l’UNSE) et moi, dit à Zambendé (le président de la FBF, ndlr) que nous le nommons facilitateur et qu’il n’a qu’à voir le colonel Mamadou Djerma pour aller annoncer au ministre des Sports, Jean Pierre Palm, notre volonté de nous unir provisoirement, d’abord pour aller à Cabinda et à Luanda. Et ensuite, au retour, nous allions mettre en place en 45 jours un bureau consensuel et définitif pour qu’il n’y ait plus de problème entre les supporters. Mieux, nous avons eu le courage de proposer le colonel Djerma comme le médiateur principal, secondé par François Compaoré, conseiller à la Présidence, Lassina Diawara et Djibrina Barry, conseiller principal à la Présidence.

Mais à mon grand étonnement, quand le président Zambendé et le Grand chancellier ont rencontré le ministre des Sports, il m’est revenu que le ministre a difficilement accepté l’idée. Et parmi les points qui ont motivé ce refus, il y a le fait que la CNSE exige que Mahamadi Kouanda soit président de la nouvelle structure pendant quatre ans. Ce qui n’est pas fondé parce que la Coordination n’a jamais dit ni à Barry ni à quelqu’un d’autre qu’elle voulait la présidence. Je ne sais donc pas qui est allé raconter cela au ministre. C’est à l’Assemblée générale de l’UNSE au cours de laquelle Marshall a été débarqué, qu’on a su que le ministre avait donné de l’argent à l’UNSE. Je pense que si on veut l’unité, il faut qu’on arrête de financer un groupe en laissant l’autre. Tant qu’on continuera à donner de l’argent, il n’y aura pas d’unité puisque l’autre groupe va perdre cet argent.

Qu’en est-il des supporters qui sont restés en Angola ?

Sur les 22 supporters que nous avons emmenés en Angola, quatre y sont restés avec notre accord. Ils ont signé un engagement d’honneur qu’ils ont trouvé du travail en Angola et ces documents seront présentés à la presse au moment opportun. L’UNSE est allée avec 81 personnes et est revenue avec 20 en moins, c’est-à-dire que 66 se sont volatilisés.

Mais il est dit qu’il n’y a eu que 60 personnes du côté de l’UNSE...

Je dis qu’ils sont allés avec 81 personnes et sont revenus avec moins de 20. Faites le calcul. Nous, en tout cas, nous restons ouverts. Pour l’intérêt de notre pays, nous sommes prêts à faire violence sur nous-mêmes pour un cadre unitaire. Mais pas avec n’importe qui. C’est dans l’intérêt de l’unité que la CNSE a soutenu la campagne de Yacouba Barry et de Théophile Ouédraogo. C’est moi qui les ai réunis pour leur demander de s’entendre pour battre Marshall. Et Barry était d’accord pour que Téophile soit le président et lui vice-président. Mais Barry a retourné sa veste. Et il a trahi Théophile à la dernière minute. Si Barry conteste ce que je dis, je sortirai toutes les preuves en plein midi.

Propos recueillis par Lassina Fabrice SANOU et Abdou ZOURE

Le Pays

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