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Projets des Engagements nationaux : Plus de 9 milliards d’investissements en 2010

Publié le lundi 1er février 2010 à 00h20min

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Il s’est tenu, le 28 janvier 2010 à Bagré, dans la province du Boulgou, la conférence annuelle des chefs de projets du secrétariat permanent des Engagements nationaux. Revue des activités de l’année écoulée et échanges sur le programme de celles de 2010 dont le budget est estimé à 9,22 milliards de francs CFA, tels étaient les principaux points à l’ordre du jour.

Les chefs de projets des Engagements nationaux se sont retrouvés, le 28 janvier dernier à Bagré dans la province du Boulgou, pour leur conférence annuelle. Comme à l’accoutumée, ils ont fait un flash-back sur les résultats de leurs activités de 2009 avant d’examiner les chantiers au programme de 2010. C’est le secrétaire général de la Présidence du Faso, Ibrahim Coulibaly, qui a patronné la cérémonie d’ouverture de cette rencontre. En guise d’introduction aux échanges, le secrétaire permanent (S/P) des Engagements nationaux, Jean-Christophe Ilboudo, a fait, à cette occasion, un bilan succinct des réalisations des différents projets au cours de l’année écoulée avant de décliner le programme d’activités 2010 de l’institution.

En rappel, il a indiqué que le programme 2009 était basé sur trois catégories de projets. La première comprenant un lot de cinq projets dont les financements étaient totalement acquis dans le cadre des subventions de la 8e session de la Commission mixte Burkina – Taïwan, d’octobre 2008, pour un budget d’environ 3 milliards de francs CFA ; la seconde réunissant des projets dont les financements étaient à rechercher auprès de l’Etat burkinabè et de la République de Chine Taïwan, et, enfin, la troisième catégorie qui était constituée du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) et du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi qui, grâce aux fonds de la Coopération taïwanaise dont ils ont bénéficié pour lancer leurs activités, continuent d’autofinancer des microprojets.

Jean-Christophe Ilboudo a, par la suite, étalé une longue liste des réalisations à travers les différents projets au cours de 2009. Ainsi au titre du projet Riz pluvial, il ressort, entre autres, 1878 ha de bas-fonds aménagés et des dons d’intrants, de semences et de magasins et d’équipements agricoles aux producteurs ; la construction et l’équipement de deux infrastructures sanitaires avec le projet CSPS ; au titre du projet d’élevage piscicole de Bagré dont les locaux ont, d’ailleurs, servi de cadre à cette conférence, on enregistre la construction d’une unité spécialisée de transformation de poisson-marchand, des équipements d’écloserie, de formation d’ouvriers ; le soutien de centaines de tradipraticiens à travers le projet de médecine et des soins intégrés ; au niveau du projet de développement avicole, 25 agents vaccinateurs formés, 50 vaccinateurs recyclés, du matériel de froid pour 10 zones, 1000 reproducteurs de races diffusés ;

…A toutes ces réalisations viennent s’ajouter celles d’autres projets financés par les Fonds nationaux ci-dessus cités qui, avec près de 3 milliards de francs CFA de crédits octroyés, ont permis à des promoteurs, non seulement de pouvoir renforcer la compétitivité de leur entreprise, mais aussi d’apporter plus de valeur ajoutée dans notre pays. Et que dire des infrastructures sportives et éducatives, des équipements pour Maisons des jeunes, des moulins à grains, des reboisements et des formations diverses ? Bref, à écouter Jean-Christophe Ilboudo, son institution a tenu ses promesses en 2009 avec des réalisations touchant ses axes d’intervention que sont l’éducation, la santé, l’environnement, l’agriculture, le chômage des jeunes et la promotion des droits humains.

Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt ; d’autres projets, a regretté le S/P des Engagements nationaux, n’ont pu faire des réalisations faute de financement. C’est le cas du Centre de production et de formation pour jeunes filles et du Projet de renforcement des capacités des communes urbaines. Cette situation, a-t-il expliqué, est en partie due à la raréfaction des ressources financières suite à la crise internationale. D’où des difficultés dans l’exécution de nombre de projets et même une absence de financement pour certains tels que les projets « Karité » et « Un village une équipe sportive ». Jean-Christophe Ilboudo ne désespère pas, car il estime qu’au regard de la pertinence des objectifs assignés à ces projets, les partenaires au développement se mobiliseraient, une fois de plus, autour de nouveaux programmes d’activités pour les années à venir.

Bref, selon Jean-Christophe Ilboudo, 2009 a été une année d’intenses activités couronnées par des réalisations d’infrastructures de développement au profit des populations des villes et campagnes du Burkina. Environ 100 milliards de francs, a-t-il dit, ont été mobilisés pour des aménagements agricoles, des infrastructures sanitaires, et des opportunités de financement et d’emplois pour les jeunes.

La présente rencontre des chefs de projets, acteurs et partenaires au développement à Bagré, a-t-il laissé entendre, se veut donc une halte introspective sur les forces et les faiblesses des différentes actions menées en 2009 pour plus d’efficacité dans l’exécution des chantiers de 2010. Tout cela, a soutenu Jean-Christophe Ilboudo, s’inscrit dans la dynamique des objectifs de développement de notre pays chers au président du Faso, Blaise Compaoré, qui, à travers les Engagements nationaux lancés le 2 juin 1994, veut des Burkinabè des citoyens résolument engagés à apporter chacun sa part contributive à l’édification de la Nation.

Les perspectives pour 2010

9,22 milliards de francs de CFA, tel est le budget des programmes d’activités de 2010 des projets des Engagements nationaux dont 7,63 milliards, déjà acquis, provenant en grande partie de la Coopération taïwanaise, de la contrepartie nationale, de l’UNICEF et du FAARF, du FASI et du FAPE. Dans le panorama des activités à réaliser en 2010 présenté par le S/P des Engagements nationaux, il ressort, entre autres, 1800 ha de bas-fonds de riz pluvial à aménager, une importante quantité de semences et d’intrants à distribuer, de grands magasins, des puits maraîchers, des complexes sanitaires équipés à réaliser, des crédits d’un montant de 3,2 milliards de crédits à octroyer aux femmes, 1500 microprojets à financer, 1000 nouveaux emplois à créer et 4200 autres à consolider, deux stades couverts de 1000 et 500 places…

M. Ilboudo a, en outre, indiqué que l’accent sera mis sur la consolidation des acquis des projets précédents, d’une part, et l’élaboration de projets novateurs susceptibles de contribuer véritablement à la résolution des problèmes fondamentaux du développement du pays tout entier, d’autre part. Le secrétaire permanent n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux partenaires financiers, dont principalement la République de Chine Taïwan, sans lesquels toutes ces réalisations n’auraient pas été possibles.

Tout en félicitant les chefs de projets pour les efforts déployés pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens, Jean-Christophe Ilboudo les a exhortés à plus d’entrain « pour un développement endogène et harmonieux du Burkina Faso ». Il faut pour ce faire, a-t-il poursuivi, qu’ils fassent preuve « de détermination, d’efficacité et d’exemplarité dans l’exécution des différents chantiers et de plus d’inventivité et d’innovation face aux sollicitations, mais aussi à l’adversité et aux éventuels obstacles à la bonne exécution des projets ».

L’allocution d’ouverture des échanges a été prononcée par le secrétaire général de la Présidence du Faso, Ibrahim Coulibaly, représentant le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Pour ce dernier, cette démarche de bilan concerté répond à un souci de satisfaire aux exigences de bonne gouvernance. Car, elle est l’occasion pour les acteurs de « faire les bilans sans complaisance de leurs activités, de mesurer les résultats atteints mais surtout d’identifier les contraintes et de préconiser des solutions d’amélioration de l’exécution des projets en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs ».

C’est aussi, toujours selon lui, un cadre d’interpellation des chefs de projets à leurs responsabilités dans la conduite de l’exécution des projets, afin qu’à l’heure du bilan « chacun puisse se sentir honoré d’avoir contribué effectivement au développement socioéconomique du Burkina ». Le SG de la présidence du Faso a regretté que de nombreux projets porteurs de développement n’aient pu être renouvelés au terme de leur durée d’exécution, faute de financement, en raison de la crise économique et financière internationale. Le gouvernement, à ses dires, conscient de la situation, prendra les dispositions nécessaires pour la mobilisation des ressources aussi bien internes qu’externes pour la poursuite des projets des Engagements nationaux.

Il a, au nom des bénéficiaires des réalisations de ces différents projets, exprimé sa gratitude à tous les partenaires au développement de notre pays parmi lesquels figure en première ligne la République de Chine Taïwan. Il s’est réjoui des résultats atteints en 2009 par les Engagements nationaux, en dépit des ressources financières limitées. M. Coulibaly a invité les chefs de projet à saisir l’opportunité de la restitution des résultats des réalisations de 2009 pour montrer au partenaire taïwanais tout le sérieux qu’eux et le secrétaire permanent des Engagements nationaux affichent à l’utilisation judicieuse des ressources allouées aux projets. Les résultats, a-t-il dit, devraient l’encourager à poursuivre son assistance technique et financière à l’institution. Rendez-vous a été donné par le S/P des Engagements nationaux dans les jours à venir pour des inaugurations et des poses de première pierre.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2010 à 13:57 En réponse à : Projets des Engagements nationaux : Plus de 9 milliards d’investissements en 2010

    Il faudrait néanmoins une gestion plus orthodoxe des fonds alloués aux projets car nous savons tous que Taiwan n’attend poit de justificatifs car c’est une contre valeur de notre soutien à leur reconnaissance comme Etat.

    Aussi les Engagements Nationaux avaient fait une audit de certains projets et cela avait montré des entorses graves aux principes simples de gestion comptable(marché de gré à gré, pas contôle des travaux, paiements en liquidtés de certaines sommes à des prestataires, réalisations fictives...).
    Alors la Cour des Comptes pourrait y jeter un coup d’oeil pour que le rapport garnisse les tiroirs déjà pleins du PM.

    GOD SAVE OUR NATION AND BLESS US !

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