Ce point de presse a débuté par une déclaration liminaire du président de l’UNSE, Yacouba Jacob Barry. Selon lui, comme d’autres supporters des pays qualifiés, la structure qu’il dirige était en Angola pour jouer sa partition, c’est-à-dire être le 12e homme et pousser les Etalons à la victoire. Il a rappelé que l’UNSE a quitté Ouaga le 9 janvier dernier vers 18 heures à bord d’un avion affrété par Air Burkina.

Le voyage s’est déroulé sans encombre et leur séjour a été facilité à Pointe-Noire par le consul du Burkina au Congo. Initialement, l’UNSE devait rallier Cabinda par la route à partir de Pointe-Noire mais l’attaque perpétrée contre le car de la délégation togolaise a dissuadé les voyageurs. Pour éviter un autre drame, les autorités angolaises ont envoyé un avion les chercher. Barry a précisé que les places étant limitées, tout le monde n’est pas parti par le même vol. C’est ainsi que d’autres supporters n’ont pu atteindre Cabinda qu’après le premier match des Etalons. Ceux qui étaient présents, a-t-il dit, ont pu pleinement jouer leur rôle.

Le président de l’UNSE n’a pas passé sous silence l’inondation dont ils ont été victimes, mais la solidarité des uns et des autres ont permis de surmonter cette épreuve. Il a profité de l’occasion pour remercier le chef de la délégation, Maurice Tapsoba, et le président de la FBF, Théodore Zambendé Sawadogo, et ses collaborateurs ainsi que le consul du Burkina en Angola, Issa Tago, qui sont passés réconforter les sinistrés.

Un solde de 1 696 850 FCFA

Pour se rendre à Luanda, explique Barry, l’UNSE a procédé à des déplacements par petits groupes. C’est dans cette opération, révèle-t-il, que 5 de nos compatriotes ont disparu dans la nature. Une situation qui les a obligés à récupérer les passeports des autres et à ne les leur remettre qu’après la dernière rencontre du onze national contre le Ghana. Il a avoué que sur les 64 supporters qui sont restés pour l’instant en Angola, 25 personnes sont des déserteurs.

Les 39 autres sont des hommes d’affaires et qui souhaitaient rester pour prospecter le secteur des affaires avant de revenir. « Ainsi nous considérerons comme ayant pris la clé des champs 25 personnes dont nous avons les passeports en notre possession », a-t-il ajouté. Pour Barry, il est évident qu’un tel déplacement ne peut se faire sans incompréhensions et il pense que les difficultés que l’UNSE a connues sont à mettre à l’actif de l’inexpérience de leur jeune équipe et des faillites humaines. Cependant, au sein du bureau exécutif, les critiques sans complaisance aucune seront faites pour qu’à l’avenir l’UNSE minimise les insuffisances constatées. D’ores et déjà, la structure a marqué sa satisfaction quant à l’exécution de cette première mission.

Après Barry, le trésorier de l’UNSE, François N. Tapsoba, a fait le point du rapport financier. Selon lui, les places payantes des 61 supporters inscrits pour le voyage ont donné 30 500 000 FCFA. A côté d’eux, d’autres ont voyagé gratuitement et ils sont au nombre de 27. Il s’agit du président d’honneur de l’UNSE, des membres du comité exécutif, des animateurs et des partenaires.

Sur 65 054 000 FCFA de recettes, la structure a dépensé 63 357 150 FCFA soit un solde de 1 696 850 FCFA. On retiendra des différents chapitres qui ont été énumérés, que la prise en charge des animateurs a coûté 3 200 000 FCFA, l’hébergement 8 725 000 CFA, et les billets d’entrée au stade, unités de téléphones, soutien aux animateurs 470 000 FCFA.

A Pointe-Noire, l’UNSE a dépensé 2 130 000 FCFA, à Cabinda 18. 846 300 FCFA et à Luanda 10 692 000 FCFA. Avant le déplacement des supporters pour ces trois villes, les dépenses effectuées à Ouaga s’élèvent à 12. 863. 850 FCFA.

Dans le jeu des questions-réponses, la presse s’est particulièrement appesantie sur la « désertion » des supporters. Selon le président, vu le nombre des inscrits au départ, ils ont sensibilisé les supporters mais les gens sont ce qu’ils sont. Ils s’étaient même engagés par écrit à revenir, mais la réalité est là et étant des supporters comme les autres, l’UNSE ne pouvait pas refuser de les inscrire avant le déplacement.

Le bureau est aujourd’hui peiné de ce qui est arrivé et à l’avenir, il sait que les choses changeront. Que fera l’UNSE des passeports qu’il a ramenés de l’Angola ? A cette question, Barry a répondu qu’ils seront remis à l’autorité compétente. Comme on le constate, c’est une situation déplorable. Mais faut-il jeter la pierre à des gens qui sont partis chercher fortune ?

Notons que l’UNSE a reçu d’Issouf Koné et de Boureima Maïga, une somme de 1000 euros, environ 650 000 FCFA dans le cadre de ses activités. On a appris que tous les animateurs et les mamans USO, ASFA-Y et AS SONABEL recevront chacun 10 000 FCFA. Le reste de l’argent est destiné à la caisse .

Justin Daboné

L’Observateur Paalga