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CULTURE DU MAIS PAR LES COTONNIERS : "Où est le mal ?"

Publié le jeudi 28 janvier 2010 à 00h47min

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Cultiver à la fois du coton et du maïs ne gêne point l’auteur du texte ci-dessous. C’est tout naturellement qu’il ne comprend pas la polémique par rapport au projet du président démissionnaire de l’UNPCB, François Traoré, de créer une Organisation de production et de commercialisation de maïs (OPCM). Où est le mal ? se demande-t-il.

En tant que citoyen burkinabè, je suis choqué par les soi- disant écrits des producteurs de coton sur l’affaire organisation et commercialisation du maïs dans le journal "Le pays". L’écrit du 15 janvier 2010 "UNPCB contre tous" n’est-il pas une manifestation d’intérêts individuels voilés pour faire comprendre à l’opinion nationale qu’ils défendent les producteurs ? Mais qui est pour le peuple ou contre le peuple quand on sait que le Burkina recherche l’autosuffisance alimentaire et quand on sait aussi que les producteurs de coton sont les meilleurs producteurs de céréales en général et de maïs en particulier d’après la SOFITEX ? En lisant et en analysant les écrits des 20 Unions provinciales des producteurs de coton (UPPC) du 22 janvier 2010 et du 24 janvier 2010 dans le journal "Le pays", l’on se demande qui fait quoi, pour qui et pourquoi ?

Est-ce vraiment l’intérêt des producteurs qu’on y défend ou des intérêts inavoués ? Pourquoi ces 20 provinces tiennent-elles leurs réunions à Ouaga et non au siège de l’UNPCB ou dans la grande zone cotonnière ? Qui finance ces rencontres et dans quel but ? Pourquoi être contre l’organisation du maïs quand on sait que le logo de l’Union nationale des Producteurs de coton du Burkina (UNPCB) porte l’épi du maïs et quand on sait aussi que depuis 2004, l’UNPCB réflechit sur l’organisation des producteurs de coton et de maïs ? Cette réflexion est soutenue par la Banque mondiale à ce que je sache. Je crois savoir aussi que les statuts sur le coton et le maïs ont été adoptés en AG de l’UNPCB en juillet 2009.

Avant cette date, à la Journée du paysan avec les autorités burkinabè, il a été décidé de diversifier les filières et de les organiser à l’image de l’UNPCB. Or, les sociétés cotonnières se plaignaient que les producteurs de coton détournaient les engrais pour le maïs. Alors le ministère de l’Agriculture, si je ne me trompe, a donné la campagne passée de l’engrais à l’UNPCB pour produire du maïs. Nombreux sont les producteurs qui en ont bénéficié. Je ne comprends donc pas pourquoi organiser la production et la commercialisation du maïs devient un problème. Qui est contre le peuple burkinabè, contre les paysans eux-mêmes ? Sincèrement, qui est le vrai responsable des écrits ? Les vingt unions savent-elles ce qu’elles font et ce qu’elles veulent ? Par ailleurs, quand on évoque l’application de la loi 14, les signataires de la pétition semblent être frappés par la mesure mais pourquoi courent-ils pour se présenter aux élections ?

Je demande que la loi soit appliquée à tous dans son esprit. Alors, j’interpelle les autorités burkinabè sur les dérapages qui se passent. C’est la honte du Burkina si la tempête n’est pas arrêtée à temps car elle n’épargnera personne. En tant que producteur, je suis aussi inquiet par la démission de meilleurs cadres de la SOFITEX ; pourquoi cette démission ? Mais personne n’en parle. Ces cadres fuient la SOFITEX alors que les paysans ne peuvent aller nulle part. Ils veulent mieux s’organiser pour évoluer comme les autres et cela devient un scandale. Peuple burkinabè, éveille-toi ! La société civile ne semble pas être inquiétée par la situation. L’organisation de la production et de la commercialisation du maïs par l’UNPCB est-elle contre l’intérêt du peuple, d’une société ou d’un individu ?

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 janvier 2010 à 02:28, par TRM En réponse à : CULTURE DU MAIS PAR LES COTONNIERS : "Où est le mal ?"

    Est-ce un article de Francois Traore ou un publi-reportage du journal Le pays. Si c’esyt la 2e proposition, honte au journal. Cet article est pietre, plat, et ignorant des intentions reelles de Francois Traore dont l’ultime objectif est de destabiliser la filiere mais en y faisant adopter le mais OGM. Ce monsieur est une honte pour notre pays. Il aurait du quitter par la grande porte.

  • Le 28 janvier 2010 à 10:29, par LOLA En réponse à : CULTURE DU MAIS PAR LES COTONNIERS : "Où est le mal ?"

    Très belle réflexion Mr ou Mme Webmaster. Vraiment, quels sont les longs couteaux qui tirent sur l’organisation de la filière maïs pour cette foi qu’ont les producteurs du coton ont que l’expérience organisationnelle des cotonculteurs peut bénéficier au maîs dans l’intérêt supérieur de la nation toute entière. Tu as raison mon frère car les choses semblent passer vite et le peuple tout entier est pris de court. Sinon c’est la politique agricole du pays qui est ainsi prise en ôtage des intérêts étrangers à ceux de notre peuple. Donc soyons vigilant. Merci encore

  • Le 29 janvier 2010 à 14:29, par LINA En réponse à : CULTURE DU MAIS PAR LES COTONNIERS : "Où est le mal ?"

    Coton OGM, Maïs OGM, aucune décision ne saurait etre prise sans la bénédiction des autorités gouvernementales.
    Les producteurs n’appliquent que ce qu on leur dicte.

  • Le 4 février 2010 à 12:20 En réponse à : CULTURE DU MAIS PAR LES COTONNIERS : "Où est le mal ?"

    excellent article, francois traoré s’est battu comme un diable pour cotonculteurs depuis plus de 10 ans, voila comment on le remercie, c’est certainement dû à la jalousie et à un problème de leadership

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