Il n’est pas rare de rencontrer en pareil moment des toubabs arpentant les rues de Ouagadougou, généralement en groupe. Ce sont les vacances, et cela n’étonne personne de voir des touristes débarquer dans notre pays.

Mais ce ne sont pas toujours des gens qui sont en villégiature qu’on rencontre chez nous. Le cas de ce groupe, pour le moins inédit, est illustratif. En effet, sœur Pierre Marie a conduit un groupe de jeunes filles, pour la plupart des étudiantes, qui sont venues donner un peu de leur temps en s’occupant des pensionnaires de l’orphelinat Home Kisito.

Ces filles font partie de Jeunesse indépendante chrétienne féminine (J.I.C.F) et se retrouvent, depuis de nombreuses années, pour réfléchir sur leur vie, à la lumière de la foi et de l’Evangile.

Elles sont venues au Burkina dans le cadre d’un projet né il y a deux ans et qui consiste à faire connaître le Burkina Faso à des jeunes françaises, qui donnent ainsi un peu de leur temps à l’orphelinat Home Kisito. Venues de Montpellier et de Les, le travail de la dizaine de filles a consisté à servir comme nurses bénévoles à Home Kisito. Témoignages de certaines d’entre elles.

Marielle Roux

« Nous avons fait du bénévolat à l’orphelinat en aidant les nurses à changer les enfants, à leur donner le biberon, à jouer avec eux, à leur apporter un peu d’amour ».

Rachel Maton

« J’ai été très agréablement surprise par l’orphelinat. J’ai trouvé que les enfants sont bien encadrés ».

Stéphanie Chanfreau

« Je suis étudiante, j’ai commencé mes études supérieures dans le domaine de la biologie. A Home Kisito, je m’occupais des enfants de la moyenne section qui sont pour la plupart des orphelins ou des enfants abandonnés. Nous étions venues leur apporter un peu plus d’affection surtout, vu qu’il y a déjà des nurses qui s’occupent bien d’eux ».

Avec leurs propres moyens

On n’imagine pas le travail préparatoire qu’il y a derrière ces voyages. Tenez, pour se rendre au Burkina Faso, nos amies de France ont travaillé à se faire de l’argent afin de pouvoir s’acheter leur billet et financer leur séjour.

Quand on veut voyager, il faut donc se donner les moyens, et ce ne sont pas des filles à papa qui sont venues au Burkina Faso aider un tant soit peu l’orphelinat Home Kisito. Le groupe de sœur Pierre Marie était l’hôte du Père Benin, celui-là même qui se bat pour donner un peu d’espoir aux enfants de la rue au Burkina. Le groupe a bénéficié également de l’amitié de M. Jean Guigma, professeur de sciences physiques au lycée municipal Vénégré.

En effet, grâce aux bons soins de ce dernier, les filles de la sœur Pierre Marie ont joint l’utile à l’agréable en visitant les sites touristiques de Laongo (haut lieu de la sculpture sur granite), de Bazoulé, où elles ont pu admirer des crocodiles. Elles sont allées découvrir la ville de Bobo-Dioulasso et ont fait un tour à Manga dans la province du Zoundwéogo.

Le projet est appelé à grandir, car c’est environ 300 jeunes filles de Jeunesse indépendante chrétienne féminine qui vont se succéder aux portes du Burkina, les années à venir. Avant de regagner leur patrie, les « mamans » venues de France ont eu droit à un dîner d’au revoir qui a eu lieu au jardin de la place Naaba Koom, le mardi 10 août 2004. Très touchées par l’accueil qui leur a été réservé, certaines ont promis de revenir.

Agnan Kayorgo

Les membres du groupe de sœur Pierre-Marie Mons

 Marielle Roux
 Rachel Maton
 Stéphanie Chanfreau
 Sandra Amazaz
 Fabienne Ollivier
 Maguelone Couderc
 Elisabeth
 Sophie
 Laure

Observateur Paalga