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Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

Publié le vendredi 15 janvier 2010 à 01h37min

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Débutés depuis 2000, les travaux de construction dans la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA), en plein cœur de Ouagadougou, ont été officiellement lancés, le jeudi 14 janvier 2010, par le Premier ministre, Tertius Zongo. Ambitieux projet urbain nécessitant plus de 250 milliards F CFA des investisseurs privés dans les cinq années à venir, l’objectif final est de faire de Ouagadougou une capitale moderne et attractive.

De ses débuts en 2000 à aujourd’hui, le projet de la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) a fait couler beaucoup d’encre et de salive : déguerpissement des habitants de la zone, retard des travaux, rumeurs d’abandon du projet. Bref, en dix ans, beaucoup d’eau à couler sous les ponts et finalement, c’est ce jeudi 14 janvier 2010 qu’a eu lieu le lancement officiel des travaux de la mise en valeur de 274 parcelles de la ZACA. La pose de la première pierre a été effectuée sur le site, par le Premier ministre, Tertius Zongo.

Ainsi, aux ex-quartiers populaires Koulouba, Zangoétin, Kiendpalogo, Peulghin, en plein cœur de Ouagadougou, se substitueront progressivement de nombreux immeubles modernes de divers standings. "L’espoir est maintenant permis.

D’ici à là, des bâtiments pousseront de terre pour faire du cœur de notre capitale, une zone d’activités commerciales et administratives capable de soutenir le développement économique de notre pays", s’est réjoui le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, tout en ayant une pensée particulière aux anciens résidants de la zone. "Aujourd’hui, les habitants de ces quartiers sont deux fois vainqueurs", a-t-il déclaré. Embouchant la même trompette, le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, a estimé que le lancement des travaux de la ZACA est une victoire de tous.

"En ce projet, nous voyons la détermination du gouvernement à construire une capitale d’avenir", a-t-il ajouté, en formulant le vœu que la ZACA soit créatrice d’emplois au profit des jeunes de la ville. Cet ambitieux projet d’extension de la ZACA de 85 ha a mobilisé depuis des années, selon le ministre Vincent Dabilgou, des énergies, des intelligences et surtout d’importants moyens financiers.

La phase d’aménagement toujours en cours avec le pavage de l’ensemble des accotements, la réalisation du réseau souterrain d’évacuation des eaux usées, ainsi que le volet éclairage public et l’aménagement paysager coûteront encore 24 milliards de F CFA. "ZACA est le plus grand pôle d’investissement au Burkina Faso.

Plus de 250 milliards de francs CFA d’investissement privés sont attendus dans les cinq ans à venir, plus de 100 milliards de francs CFA des partenaires techniques et financiers sont nécessaires pour les équipements publics et plus de 345 milliards seront engrangés par l’Etat au titre des recettes fiscales d’ici à l’horizon 2014", a révélé Vincent Dabilgou.

Ce sont donc 250 souscripteurs du projet qui ont décidé d’accompagner l’Etat. A ce jour, 20 d’entre eux sont prêts à démarrer les travaux de construction de leur immeuble dans le courant de l’année 2010. "La balle est maintenant dans notre camp", a lâché le représentant des souscripteurs, Laurent Basque. C’est une opportunité a-t-il poursuivi, pour les institutions financières comme la sienne, de mieux relocaliser leurs sièges dans un cadre idéal et futuriste. "Plus de 250 milliards d’investissements privés sont attendus à travers les différents chantiers.

Cependant, dans cette œuvre gigantesque de modernisation de la ville de Ouagadougou, nous rencontrons des difficultés liées à la non délivrance des titres fonciers. Nous sollicitons un accompagnement particulier du gouvernement", a sollicité Laurent Basque.

Une rue marchande a été initiée sur place afin de faciliter le contact entre les promoteurs et les techniciens de la construction, des bureaux d’étude, d’ingénierie et d’architecture, etc. Pour l’expert Daniel Rasmané Sawadogo, cette collaboration avec les souscripteurs est très importante dans les choix par exemple, des matériaux de construction. Car le vœu des autorités c’est de voir des projets combinant harmonieusement architecture moderne et patrimoine culturel.

Sié Simplice HIEN


Les impressions du Premier ministre, Tertius Zongo

"Les travaux ont pris du retard, pourtant nous avions souhaité aller rapidement. A l’issue de cette cérémonie, je voulais remercier les souscripteurs qui ont eu confiance au projet ZACA car avec toutes les péripéties, ce n’était pas évident.

Je remercie tous ceux qui ont accompagné le projet en commençant par les déguerpis de ce quartier et comme le disait le ministre Vincent Dabilgou, c’est une double victoire avec le lancement du projet ZACA. Mais nous ne sommes qu’à une première étape, le vrai défi est devant. Nous ne voulons pas lancer le projet ZACA pour le plaisir d’avoir des immeubles ou d’avoir un beau quartier.

Il faut donc qu’il contribue au développement de la ville de Ouagadougou et du Burkina dans son ensemble. Le privé doit donc se professionnaliser et ne pas vivre seulement d’exonération. Mais je suis convaincu qu’ensemble, nous allons trouver le bon chemin pour faire de la ZACA, une zone enviable et sans doute, la répliquer ailleurs dans les années qui viennent".

Propos recueillis par S.S.H.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2010 à 02:40, par un burkinabe vivant a l’est des USA En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    on se donne rendez vous alors dans 5 ans on verra si ya un grand changement les investisseurs ont peur d’investir dans les pays ou la democratie est inegistante car c’est un grand risque .par exemple au ghana ya toute les representation des marque de voiture ;electromenager......etc tous le monde veut investir labas meme les francais.

  • Le 15 janvier 2010 à 03:55, par moi meme En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    felicitation pour le gouvernement et surtout courage.bon vent a la ZACA.

    • Le 16 janvier 2010 à 12:08, par Moi-même En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

      Moi-même !!!!! Savais pas que tu ne savais pas que je suis le seul et unique Moi-même sur le site de lefaso.net !! bien sûr que je n’ai pas déposer mon dossier a l’OAPI mais bon ca fait bizarre de signer le meme pseudo !!

      Cordialement !!

  • Le 15 janvier 2010 à 14:40, par LaVoix En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    Espérons que la notion du durabilité a été pris en compte dans ce projet et qu’on ne verra pas des immeubles s’effondrer pendant la construction. (Au Faso, tout est possible)

  • Le 15 janvier 2010 à 16:13, par BUUDYASSGA En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    J’espère qu’il y aura des espaces verts quand même, et que le béton ne sera pas roi.

  • Le 15 janvier 2010 à 16:18, par opit En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    Je vous parie que dans 5 ans plus de 50% de cette zone ZACA sera toujours vide. Pour preuve, il a fallut 20 ans pour construire Kwme N’krumah. Et meme sa, il ya toujours des immeubles inacheves comme celui de 7 ou 8 etages coller a l’Union Europeenne.

  • Le 15 janvier 2010 à 17:01, par Par un digne fils du Faso vivant à New York En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    Mais est ce que le Burkina Faso a vraiment besoin d’un tel projet en ce moment ? il y a tellement de priorités, qu’il serait peut être insensé d’investir des milliards dans de tels projets. Et puis, le Burkina ne se limite pas seulement à ouaga où c’est làba que tout se passe. Allez un peu dans les autres villes du pays voir les conditions de vie des populations. Même Bobo, qui est la deuxième ville du pays est délaissée. Voilà ce qui favorise l’exode rurale vers Waga. Et pourtant il ya des potentialités énormes dans nos campagnes, qui malheureusement se vident de leur bras valides. Avec ces milliards qui seront utilisés pour ZACA, on peut initier des activités pour le développement de ces régions et partant, de tout le Faso dans son ensemble.

  • Le 15 janvier 2010 à 17:23 En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    A cet hurluberlu de la côte Est des USA. En chine, où il y’a encore moins de démocratie, les occidentaux n’ont pas hésiter à investir. La chine qui exécute les gens à tout bout de champ, bloque le moteur de google, arrete les dissidents et flingue les journalistes n’est pas plus la patrie des droits de l’hoe que le burkina ! Arretons ces raccourcis sans sens

  • Le 15 janvier 2010 à 22:10, par un burkinabe vivant a l’est des USA En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    on a dit donner ton point de vus si tu na rien a dire tu ferme ta gueule impoli aigri la democratie a la chinoise et la la burkinabe est differente

  • Le 18 janvier 2010 à 01:07 En réponse à : Projet ZACA : Les buildings peuvent maintenant pousser

    La Chine est differente du BF. Effectivement avec l affaire de Nestle et Nesko, les investisseurs etrangers hesiteront a investir au BF avec des cercles mafieux capables de faire fermer toute entreprise etrangere meme au Benin voisin (British American Tobacco)

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