« L’UNIR-PS rayonne et se positionne comme une force politique dans la Boucle du Mouhoun », Foi de Désiré Traoré, coordonnateur régional du parti de l’œuf. Pour lui, le bilan de la structuration fait par les présidents et les secrétaires administratifs des fédérations provinciales de la région de la Boucle du Mouhoun au cours de la deuxième conférence régionale du parti les 28 et 29 décembre derniers à Tougan est très satisfaisant. « Nous sommes très fiers du travail abattu par les militants. Le parti n’a pas de problème de militants. Les militants sont très engagés et le travail de structuration, de mobilisation et de conscientisation va se poursuivre », a-t-il affirmé. Aussi reconnaît-il qu’à l’image des autres localités, l’une des difficultés qui empêche les délégués et les militants des partis d’opposition d’investir les villages pour la structuration est d’ordre financier. Aussi, l’inaccessibilité de certaines localités de la région de la Boucle du Mouhoun par les routes pendant la saison des pluies bloque énormément les activités de terrain.

Qu’à cela ne tienne, l’engagement des militants supplée un tant soit peu ces impondérables. Comme il fallait s’y attendre, la présidentielle de 2010 n’a pas été occultée. Pour le « coordo » (appellation familière de coordonnateur), son parti est bien structuré, dispose de beaucoup d’atouts et de thèmes porteurs. Dans la Boucle du Mouhoun, a-t-il poursuivi, « nous n’aurons pas assez de difficultés pour convaincre nos militants, car le bilan des cinq ans du président Blaise Compaoré est un échec. Nous avons la synthèse des promesses et aucune de ces promesses faites pendant les précédentes campagnes présidentielles n’a été tenue dans la Boucle du Mouhoun. Les populations en souffrent énormément. Le chef-lieu de la plus grande région du pays est la seule à ne pas être reliée à la capitale par le bitume. Pire, grenier du Burkina, elle est inaccessible et ne dispose d’aucune école de formation professionnelle. L’UNIR-PS travaille à corriger cette injustice ». Animé par la volonté de sortir la région de l’extrême pauvreté et sans aucune considération régionaliste, Désiré Traoré entend former un large front composé de tous les partis et formations politiques de la région et des organisations de la société civile pour un développement endogène.

Par Serge COULIBALY

Le Pays