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Ecoles du désert : De jeunes aventuriers européens dans les confins du Burkina

Publié le jeudi 31 décembre 2009 à 00h08min

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De jeunes caravaniers français, belges et luxembourgeois ont séjourné du 22 au 29 décembre 2009, au Sud du Burkina Faso. Ce séjour qui a regroupé deux cents personnes dont soixante quinze écoliers âgés de 11 à 13 ans, a été organisé par les Ecoles du désert. L’objectif de la caravane consiste à parcourir des contrées inaccessibles, loin des sites touristiques afin de découvrir les merveilles d’une Afrique authentique.

Le Burkina Faso a accueilli pour la septième fois la caravane des “Ecoles du désert”. Cette institution a été créée en 1992 en France. Elle vise à rapprocher davantage les enfants du Nord de ceux du Sud. Depuis sa naissance, elle organise chaque année, une caravane au cours de laquelle soixante quinze écoliers européens âgés de 11 à 13 ans, viennent passer huit jours en plein cœur de l’Afrique. Cette année, c’est le Burkina qui a été honoré en accueillant les aventuriers..

Ceux-ci se sont désintéressés des villes et se sont tournés vers les campements du Sud du pays. Là, ils se sont vite familiarisés avec les écoliers et les habitants du village. C’est le vrai visage de l’Afrique qu’ils ont découvert, l’Afrique authentique au sens large du terme. Les jeunes aventuriers ont admiré la nature, se sont entretenus avec les chefs de village et ont organisé des jeux avec les écoliers locaux.

Pour ces petits blancs, l’émerveillement est grand et il n’y a rien d’ordinaire qui ne puisse susciter de commentaires à leur retour de France. Selon le responsable à l’organisation, Monsieur Alain Grosman, “c’est une opération d’ouverture humanitaire qui a été conçue il y a dix sept ans par la chaîne des magasins Cora de France. L’idée consiste à faire découvrir l’Afrique et à se découvrir”.

Cette institution s’est dotée de moyens logistiques, matériels et financiers pour assurer la sécurité et l’encadrement de ces jeunes aventuriers. Ainsi, elle a mobilisé entre autres, 40 véhicules 4 X 4, des groupes électrogènes pour l’éclairage du bivouac de cette 17e édition. Les Ecoles du désert poursuivent deux objectifs majeurs. Il s’agit d’une part de la découverte et l’apprentissage par le voyage et d’autre part, la distribution de fournitures scolaires aux écoliers déshérités d’Afrique.

Le responsable à l’organisation a expliqué que l’émotion est forte et saine chez les enfants en ce sens qu’ils repartent tous transformés. Les jeunes aventuriers retourneront chez leurs parents avec l’empreinte de toutes les émotions vécues au fond du cœur. Monsieur Alain Grosman a en outre, souligné que la dotation en fournitures scolaires des élèves reste une préoccupation au sein de sa structure.

Il a aussi déclaré que malgré la gratuite de l’école et la relative obligation scolaire, beaucoup de parents d’élèves demeurent toujours incapables à octroyer le minimum de matériel didactique à leurs enfants ; cela est une preuve palpable qui justifie l’état de pauvreté de la population. Le critère de sélection des jeunes aventuriers a toujours été fait sur concours. Il est organisé chaque année dans les supermarchés Cora en France. Des épreuves de dessins et d’autres œuvres d’art ont été proposées aux candidats.

Chaque supermarché retient un seul gagnant, et c’est l’ensemble des vainqueurs qui participent à la caravane. Cette année il y a eu 75 gagnants, d’où 75 jeunes caravaniers. Les enfants sont pris en charge financièrement.

Quant aux éventuelles destinations, M. Alain Grosman a affirmé qu’elles sont choisies en fonction de deux critères. D’un côté, il y a la sécurité et la position géographique et de l’autre, l’adéquation avec le concept de l’opération. Cependant les aventuriers ne se prélassent pas dans des hôtels. On n’en parle même pas dans les villages burkinabè car ils en sont dépourvus.

Ils dorment tous en bivouac, un grand campement éclairé par plusieurs groupes électrogènes et dont les maisons sont érigées avec des tentes. Toutes les dispositions ont été prises pour rendre l’aventure belle. Rendez-vous est pris pour la 18e édition dont la destination, selon le responsable à l’organisation, reste un point d’interrogation.

Ouamtinga Michel ILBOUDO (ouamtingamichel@gmail.com)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 janvier 2010 à 00:23 En réponse à : Restez chez vous en Europe

    Je ne suis pas d accord que les petits blancs viennent en Afrique en cherchant a voir des etres sauvages en brousse. Petits blancs, vous vous trompez royalement, nous vivons dans des villes maintenant et non sur des arbres. De plus, je ne comprends pas comment tout un village peut cesser ses activites productrives pour juste organiser une soiree pour des blancs. Meme le chef du village accepte, c est accorder trop d importances a ces blancs qui se croient plus intelligents que nous et viennent dans l espoir de voir encore des africains vivant en brousse a l etat sauvage. Braves paysans, cultivez vos champs au lieu de gaspiller votre precieux temps a danser autour d un feu pour amuser les blancs et leur montrer vos talents de danseurs et vos beaux boubous brodes faso danfani.

    • Le 13 janvier 2010 à 12:11, par buudnonma En réponse à : Restez chez vous en Europe

      Je suis Burkinabé et profondément choquée par votre étroitesse d’esprit et de raisonnement. Nous sommes ici dans une situation où l’on donne certes, mais aussi,où l’on reçoit.
      Soyons donc moins mesquin dans nos propos.

    • Le 16 février 2010 à 11:44, par toutou21 En réponse à : Restez chez vous en Europe

      Je tombe par hasard sur ce message qui me choque profondément. Ma fille a fait partie de cette action et sa vision n’a pas été celle que vous décrivez. Elle n’est pas venue en tant qu’être supérieur ou pour montrer quoique ce soit... Elle a vécu une expérience formidable, est rentrée très enrichie de découvrir autre chose que "l’europe" et sa culture ; elle a apporté ce qui manque aussi pour plus de culture et elle savait que les africains ne vivaient pas dans les arbres ... Heureusement que vos compatriotes n’ont pas tous votre raisonnement.

      La maman d’une aventurière

    • Le 17 avril 2010 à 15:01, par Anaïs En réponse à : Restez chez vous en Europe

      J’ai moi-même fais partie d’une action des écoles du dessert, l’édition de 2003 au Mali. Nous ne venons ni en maitre, ni en tant que blancs supérieurs où je ne sais quoi !
      Je suis partie à 13 ans , j’en ai désormais 20 et ce que j’ai vu là-bas, les échanges avec les enfants, les marchands, les femmes et hommes maliens restent et resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Cet échange entre deux mondes, deux cultures, n’est certainement pas une manière de montrer une quelconque supériorité, bien au contraire. Celà nous prouve à quel point notre monde est misérable face à la puissance de la vie, de la nature.
      Cette action apporte plus que des fournitures aux villages, elle apporte de la vie que ça soit pour les personnes que nous rencontrons comme pour nous.
      Ce sont des émotions indescriptibles et que nous les jeunes avons beaucoup de mal a exprimer en revenant d’une telle expérience.
      Vous pensez que l’on se croit supérieur en venant aidez les villages qui en ont besoin, vous ne savez a quel point on peut se sentir misérable face à toute la richesse que nous apportent les personnes que l’on rencontre !

    • Le 23 juin 2010 à 13:33, par Ciboulette En réponse à : Restez chez vous en Europe

      Ce message n’est pas signé ??? De qui émane t-il ???

      Si vous résonnez encore en temps que "blanc" ou "noir", vous ne pouvez évidemment pas comprendre les motivations de ceux qui participent et vivent ce merveilleux partage...

      Une participante aux Ecoles du Désert....

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