LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Les Etalons à la CAN 2010 : "Il faut un environnement favorable au succès"

Publié le mardi 29 décembre 2009 à 01h14min

PARTAGER :                          

Mahamady Koanda

A quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations 2010, la Coordination nationale de soutien aux Etalons (CNSE) de Mahamady Koanda s’active pour être à ce rendez-vous sportif en vue de pousser les Etalons du Burkina Faso à la victoire. Mais le chemin qui mène en Angola semble parsemé d’embûches. Dans cet entretien, le président de la Coordination dénonce certains comportements, qui ne créent pas, à son avis, un environnement favorable au succès de notre onze national.

Où en est la Coordination avec les préparatifs ?

• Comme je l’ai dit lors de notre conférence de presse, j’ai signé un contrat avec Air Burkina, qui met à notre disposition un avion de 130 places dont 120 disponibles. Le coût du voyage tourne autour de 950 000 FCFA y compris celui du visa. Le participant à l’expédition doit fournir une photocopie du passeport et une carte de vaccination à jour. Sur place, une voiture sera disponible pour trouver des maisons individuelles. Mais les membres de la Coordination seront logés dans un hôtel à proximité du stade.

Combien avez-vous d’inscrits ?

• En toute sincérité, nous n’avons pas beaucoup d’inscrits. Le communiqué de l’UNSE, qui propose le voyage à 500 000 FCFA, a brisé notre élan, et je pense que ç’a été fait à dessein. Mais s’il s’avère que c’est le ministère des Sports et des Loisirs qui affrète l’avion, nous allons réclamer notre part, puisque nous sommes aussi des Burkinabè, et c’est avec l’argent du contribuable que le vol sera effectué.

Le ministre prône l’union, sans doute il veut vous inclure dans sa démarche.

• Jean-Pierre Palm n’est pas en dehors de la République, son collègue de l’Administration territoriale nous reconnaît, pourquoi lui, il ferait de la résistance.

Pour le match Eléphants # Etalons à Abidjan, un communiqué avait mis en garde les supporters qui voyageraient en dehors de l’UNSE. Pour le déplacement en l’Angola, qui est très loin, ne craignez-vous pas la même menace ?

• Dans tous les cas, nous sommes respectueux des lois de la République. Nous avons fait une demande en bonne et due forme et on a attendu deux ans pour obtenir notre récépissé, signé de Clément P. Sawadogo. Ne serait-ce que par respect pour son collègue, le ministre Palm devrait reconnaître notre structure. Jusqu’à l’heure où je vous parle, il n’a jamais adressé une correspondance à la Coordination pour quoi que ce soit. Dans le bureau de la CNSE, beaucoup ont déjà occupé des postes de responsabilité sur les plans sportif et politique. Nous sommes des leaders locaux fabriqués par le président Blaise Compaoré. Nous n’avons pas commis d’acte antiministre ni antisportif.

Le ministre Palm parle rarement de la Coordination, alors qu’à chaque occasion vous parlez de lui. Vous empêche-t-il véritablement d’exister ?

• C’est le débat et vos questions qui amènent son nom. Cela dit, Palm ne me gêne pas en tant que Mahamady Koanda, mais en tant que président de la Coordination, qui est une organisation de la société civile. Je participe à la CAN depuis 1992 sans l’aide de personne. Notre structure ne bénéficie pas de l’aide de l’Etat, mais nous travaillons, et, malgré tout, on nous met des bâtons dans les roues. Lors de la supercoupe AJSB, on m’a informé que le ministre a tenu des propos déplacés à l’endroit de nos membres, en leur disant qu’ils n’iraient pas en Angola. Des cadres du ministère des Sports ont menacé des gens hors du pays, qui travaillent à rendre notre séjour agréable.

L’UNSE a désormais un nouveau président. Peut-on s’attendre à un rapprochement ?

• Depuis la création de l’Union, nous n’avons reçu aucun courrier de son bureau. Mais quand Jacob Barry a été élu, nous lui avons adressé une correspondance pour le féliciter et souhaiter que les conditions les meilleures soient réunies en vue d’un cadre unitaire. Lors de notre dernière assemblée générale, nous avons décidé d’aller à l’union, mais dans la dignité et le respect. Toutefois, quand on parle d’unité, c’est donnant-donnant. Les deux structures doivent disparaître au profit d’une nouvelle dénomination.

Quelles sont les chances des Etalons à cette CAN ?

• Je pense qu’il y a des joueurs qui manquent sur la liste. Mais je ne suis qu’un supporter, je dois me limiter à mon rôle, même si j’ai un diplôme d’entraîneur et sais ce que c’est qu’un classement. Pour le succès des Etalons, il faut créer un environnement positif en y allant en rangs serrés. Malheureusement, ce n’est pas le cas, et c’est dommage.

Entretien réalisé par Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique