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Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

Publié le mardi 22 décembre 2009 à 01h31min

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C’est le cas de le dire, la Guinée reste invariablement dans l’œil du cyclone, et capte, indéfiniment, les phares de l’actualité. Alors que la « noblesse » prêtée par les uns et par les autres, et notamment par la classe politique guinéenne, au coup d’Etat du 23 décembre 2008, se perd dans les turpitudes incontrôlables de la junte au pouvoir, c’est une nouvelle année pleine d’incertitudes qui commence, notamment au plan sociopolitique…

Il y a déjà ce blocage que l’on ne souligne pas assez, dans le processus de médiation confié au président du Faso, Blaise Compaoré. Un blocage de fait, imposé par les développements de la situation, le « jusque-là » chef de la junte étant hors circuit, luttant entre la vie et la mort dans un hôpital militaire marocain. Si, d’un côté, on se veut rassurant quant à son état de santé, il est clair qu’on ne sait pas grand chose sur la question, depuis l’admission de Moussa Dadis Camara dans cet hôpital, au lendemain de la tentative d’assassinat qu’il a essuyée, le 3 décembre dernier.

D’ailleurs, on n’hésite plus à parler ouvertement de l’homme du « Dadis show », comme d’un « has been », qui n’aurait plus la capacité, même s’il réchappait de son Golgotha, de gérer les affaires de l’Etat. De fait, on se perd encore en conjectures sur les séquelles de la balle que Aboubacar Diakité, alias « Toumba », lui a logé dans la tête, pour solde de tout compte sur les sanglants événements du 28 septembre 2009. Un « Toumba », impertinent de réalisme militaire, qui se joue, depuis son forfait, de tout le dispositif mis en place pour le traquer, le retrouver et le mettre… « hors d’état de nuire ». Là-dessus, du reste, on peut difficilement croire que l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara ne bénéficie pas de solides complicités pour réussir ce magistral pied-de-nez aux chasseurs de prime lancés à ses trousses, s’offrant même le luxe d’une interview exclusive sur Radio France Internationale.

En attendant de démêler les fils de l’écheveau, la communauté internationale se préoccupe à présent plus de la qualification, par les Nations unies, de l’horreur du 28 septembre 2009 comme étant un crime contre l’humanité, plutôt que des tenants et des aboutissants du règlement de compte du 3 décembre dernier. La commission d’enquête de l’ONU sur ces massacres, qui aura fait, on se rappelle, plus de 150 victimes dans le mythique Stade du 28-Septembre de Conakry, vient, en effet, de caractériser le drame et, surtout, d’engager la responsabilité directe du président Moussa Dadis Camara, dans cette tuerie d’une autre époque. « La commission considère qu’il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du président Moussa Dadis Camara », peut-on notamment lire dans un extrait du rapport, qui évoque « une forte suspicion de crime contre l’humanité ».

Il s’agit, sans doute, d’un tournant dans cette affaire. Car, en effet, cette qualification des événements du 28 septembre 2009… disqualifie, si tant est qu’il prétendait encore à un « retour triomphal » à la tête de l’Etat guinéen, Moussa Dadis Camara de tout scénario de sortie de crise dans ce pays. Certes, dans ce dossier, il y a encore loin de la coupe de la résolution du conflit, de la paix sociale et de la concorde nationale, aux lèvres d’une véritable renaissance de la Guinée. Mais, les nombreuses victimes de cette dramatique journée, et surtout leurs parents et proches, se consoleront déjà du fait que les enquêteurs et rapporteurs de l’ONU se refusent à avaliser la thèse selon laquelle le Stade du 28-Septembre a été le théâtre, ce jour-là, « d’affrontements politiques qui auraient mal tourné », mais plutôt d’une « série de tueries systématiques, de viols et d’actes de torture organisés contre une partie de la population ».

Alors, Dadis Camara et ses proches se trouvent-ils déjà dans l’antichambre de la Cour pénale internationale ? Affaire à suivre…

Serge mathias Tomondji

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 22 décembre 2009 à 02:44 En réponse à : Courte memoire

    L Homme a vraiment la memoire courte. Tout le monde a vu comment Robert Guei a fini apres n avoir pas renonce a son promesse de quitter le pouvoir et le remettre aux civils. Dadis a vu ca mais il s est entete a rester au pouvoir, ce qui devait arriver arriva. Il doit maintenant repondre (des qu il quittera l hopital) a la CPI. Je pense qu on le convoira directement de son hopital en avion a la TPI a La Haye.
    Les militaires sont prevenus, il faut quitter le pouvoir comme promis.

  • Le 22 décembre 2009 à 09:12, par Le Lutteur En réponse à : Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

    Nous avons besoin d un bon redressement par une dictature pour nos pays d Afrique Noir . Mais nous preferons une dictature positive au lieu de celle (ou tout le monde se perd) de Dadis et de ses petits delinquants.

  • Le 22 décembre 2009 à 16:16, par LE CERVEAU En réponse à : Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

    Lassana CONTE le 22 Janvier 2007 à l’occasion d’une marche de protestation a fait plus de 330 morts, en Cote d’Ivoire l’armée française a fait plus de 597 morts 03, 04, 05, 06 novemdre en 2004, au congo brazzaville au du fleuve ya eu de 500 morts, la CPI n’a pas trouvé des arguments pour arréter ces criminelles. On aurait du inquiété Chirac pourquoi il n’a pas été inquiété ? C’êst la GUINNEE là comme la France sait qu’elle ses intérêts sont ménacés, il faut user de toutes ses forces, faire partir DADIS en montant les complots de toutes sortes. En tout cas c’est pas de tuer, on aurait inquiété aussi une majorité des opposants. car ils sont aussi à la base de cet massacre du 28 septembre que je ne cautionne.

    RN.B : Chaque fois que l’Ociddent s’acharne sur un président en Afrique, sait que ses intérêts sont ménacés. Et aux africains d’être beaucoup vigilants.

    MERCI !
    LE DUR

    • Le 22 décembre 2009 à 20:07, par mboye En réponse à : Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

      Moi je suis d’accord avec vous. Les Francais partout ou ils sont inquietes pour leurs interets montent des coups foureux et accusent ou mettent le poids pour arreter certains chefs d’etats africains pour les conduire au CPI. Dadis n’est pas saint bien sur mais il est entre la vie et la mort donc laissez le mourir tranquillement. A mon avis, son aide de camp doit aussi doit passer devant la CPI. Il faudra aussi que les responsables de RFI nous disent ou ils l’ont trouves.

  • Le 22 décembre 2009 à 16:25 En réponse à : Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

    Et si la pretendue "communaute internationale" cherche a diviser la junte, l’affaiblir pour mieux piller les ressources de la Guinee ? On le sait tres bien, la communaute internationale n’hesite pas a s’accager tout pays qui sent le petrole, l’or, le diamant,etc. Et la Guinee a toutes ces ressources. Donc la strategie d’affaiblissement est la suivante :
    1) Peindre une partie de la junte comme criminel et l’autre partie comme etant sainte n’ayant rien a voir avec les crimes commis sous le regne Dadis toujours en convalescence
    2) Ainsi semer le doute et la confusion dans l’esprit des Guineens, des africains, et dire que l’autre partie sainte de la Junte vaut mieux que celle portant la face de Dadis
    3) Utiliser des medias comme RFI et autres radios mille colines pour propager la "bonne nouvelle" en disant qu’en fait parmi les elements de la junte, il y a en qui sont saints
    4) Chercher a soutenir ces elements saints et pretendre que sous leur regne on ira a la democratie sans violence
    5) Tout faire pour taire et enterrer Dadis et ses supporteurs indefectibles et pacifier l’opposition locale et celle en exile depuis Sekou Toure en leur promettant des chateaux en Espagne ou des iles artificielles !
    6) Pacifier l’aile dite sainte de la junte en vendant les interets et les ressources de la Guinee a la Communaute dite internationale
    7) Instruire cette junte de ne pas collaborer avec les chinois car ce sont des communustes, etc.
    8) Et voila : retour a la colonisation et l’asservissement
    9) Et ainsi, la Guinee devient le meilleur des mondes possibles.

  • Le 22 décembre 2009 à 22:42, par bogan En réponse à : Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

    Il y,a deux issues pour Dadis
    la mort par pendaison comme verdict
    de la CPI ou la mort suite aux complications
    dues au traumatisme cranien que LE liON toumba
    a courageusement inflige a ce babouin et dans
    tous les cas le champagne sera au rendez vous
    et a flots

  • Le 23 décembre 2009 à 00:27 En réponse à : Dadis dans l’antichambre de la CPI ?

    Ou lala. tout ce montage grossier pour se retrouver finalement a la CPI. C’est pas fameux. je t’ informe Dadis qu’ il faut commencer a manger bcp le to et le riz haud africins. Sinon a la Haye la- bas, c’est la nourriture froide- la des blancs qui va te dja. Demande un peu a Charles Taylor comment il pleure pour qu’ on lui donne un peu de nourriture africaine parce qu’ il n’arrive plus a supporter les nourritures facon facon des blancs- la. Mais on lui dit que lui au moins il a la chance de vivre toujours, d’avoir ses 2 bras en entier, pas manche long ou manchecourt. La justice divine existe bien et belle et personne ne l’ emportera au paradis. Vous allez tous payer ici Pian.

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