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Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

Publié le vendredi 18 décembre 2009 à 02h18min

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Ousmane Guiro, directeur général des douanes

Depuis le mois d’octobre, le prix de vente des motos a flambé. Une hausse qui grève les budgets des consommateurs. Que s’est-il passé ? Le directeur général des douanes soutient qu’il n’y a pas eu de modification des tarifs douaniers mais une remise en cause d’avantages fiscaux accordés aux sociétés de montage de motos. Il se prononce également sur l’ampleur de la fraude dans le secteur des deux roues qui causerait des pertes fiscales de l’ordre de 300 millions par mois et appelle les consommateurs à la vigilance.

Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui explique la flambée actuelle du prix des motos sur le marché ?

Ousmane Guiro (O.G.) : Des opérateurs économiques avaient demandé un agrément pour la mise en place d’unités de montage de cycles. Cet agrément leur conférait le bénéfice de la catégorie 1 du tarif des douanes à savoir un taux de droit de douane de 5%. Mais, l’arrêté accordant ces faveurs pose la condition selon laquelle les unités de montage doivent faire à la fois la soudure, la peinture et l’assemblage. L’objectif de cette franchise accordée aux entreprises est de favoriser des créations d’emplois.

Tout importateur agréé, respectant ces conditions, peut bénéficier du régime fiscal des faveurs. Et c’est après vérification par un comité du respect de ces conditions qu’une entreprise est agréée. Ainsi, toutes les sociétés ayant bénéficié de cette faveur remplissaient toutes les conditions au moment du contrôle effectué par le comité. Les visites ont été concluantes dans la mesure où les installations de soudure, de peinture et d’assemblage étaient en place.

Au contrôle, nous avions constaté l’effectivité de toutes ces installations. Par conséquent, nous leur accordions les faveurs subséquentes. Malheureusement avec le temps, nous nous sommes aperçus qu’après le constat de démarrage des activités, les trois conditions préalables n’ont jamais été respectées par les sociétés établies. Elles se contentaient tout simplement d’importer des motos dans des caisses pour enfin les assembler avant de les mettre sur le marché.

Cette pratique est tout à fait contraire à l’esprit de l’arrêté. Cette situation a occasionné des pertes de taxes pour l’Etat. En ce sens que, lorsqu’ une moto est importée en l’état, on applique des taux de droits de douane de la catégorie 3 à savoir 20%. Nous ne pouvions tolérer encore plus longtemps le fait que les industriels importent des motos complètes tout en les dédouanant au tarif du régime des faveurs comme si c’était des cycles importés en pièces détachés.

C’est pourquoi, l’administration douanière a demandé et obtenu la fin du régime des faveurs pour les motos importés en l’état. Soit les entrepreneurs continuent à bénéficier du régime en respectant les conditions de l’arrêté, soit ils sont imposés comme n’importe quel importateur de motos. C’est vrai que cette décision a fait beaucoup de gorges chaudes mais, il fallait rétablir la justice en mettant tous les importateurs sur le même pied. Les industriels tenaient à bénéficier du régime des faveurs.

Mais, nous avions opposé un « non » au motif qu’ils ne sont pas les seuls importateurs. Des commerçants du grand marché importent également des cycles dans les mêmes conditions que ces opérateurs économiques agréés.

Avant la suspension de la mesure, la situation se présentait comme suit : vous, vous importez une moto pour laquelle on vous impose un taux de 48% pour le dédouanement. Pendant ce temps, votre voisin qui importe le même type de moto et bénéficiant du régime des faveurs ne paie que 26%. De plus, la douane vous fixe une valeur de référence de 225 000 F CFA sur laquelle vous payerez vos 48%.

Tandis que votre voisin paie 26% sur une base taxable de 100 000 F CFA. Cette situation n’a que trop duré. Dans un Etat démocratique, cela est une injustice économique et fiscale. Le prix des motos n’a donc pas augmenté. C’est plutôt les opérateurs économiques qui se plaignent.. Nous avions rencontré les importateurs agréés en même temps que les vendeurs de cycles. Ces derniers ont toujours clamé que les motos ne sont pas vendues à leur juste prix du fait que les industriels dédouanent les motos comme des pièces détachées.

Ce sont les industriels qui ont cassé le prix des motos. Si bien que les revendeurs du marché avaient de la peine à suivre. En d’autres termes, la douane n’a pas changé ses tarifs, ni ses taux. Nous avons simplement mis fin à une pratique jugée non conforme à la réglementation.

S. : Pourtant les industriels se défendent d’être des pourvoyeurs d’emplois et de recettes pour les finances publiques. Qu’en est-il ?

O. G. : Si le travail des industriels se résume à l’assemblage des motos, j’estime qu’ils font exactement la même chose que n’importe quel commerçant qui vend des cycles. Il n’y a aucune différence ! Alors, il n’est pas normal qu’on aide le groupe des industriels au détriment des petits exportateurs. Si on doit accorder des avantages, les vendeurs de motos autour de Rood Woko doivent également en bénéficier.

S. : Certains industriels soutiennent avoir arrêté de faire de la peinture parce que ça pollue l’environnement. Que répondez-vous à ces derniers ?

O.G. : Je n’ai jamais entendu cette version. En tous les cas, ils ne sont pas plus soucieux du respect de normes environnementales que le gouvernement. Nous ne demandons que le respect strict des termes de l’arrêté.

S. : S’agit-il d’une suspension transitoire ou d’un arrêt de la mesure ?

O.G. : C’est une suspension, le temps que nos amis opérateurs économiques mettent en place des mécanismes pour respecter scrupuleusement les termes de l’arrêté. Lors des discussions, ils ont dit vouloir importer des équipements afin de se conformer. Ce que je ne comprends toujours pas, c’est qu’au moment des inspections de démarrage, toutes les installations étaient en place. Malheureusement, elles n’ont jamais été utilisées.

S. : Peut-on dire qu’il s’agit d’une forme de fraude ?

O.G. : Non ! C’est plutôt l’administration qui a manqué de vigilance. Il s’agit d’une faute de l’administration. Je ne saurai soutenir qu’ils ont fraudé. C’est nous qui leur avons accordé des avantages fiscaux. Il nous revenait par conséquent d’être plus regardant sur le respect des conditions.

S. : Pour autant, la réaction de l’administration douanière pénalise les consommateurs à cause de la hausse consécutive du prix de la moto...

O.G. : La hausse du prix n’est pas consécutive à la suspension de l’avantage accordé aux industriels. Aussi, je ne pense pas que les prix aient flambé de manière exagérée. La hausse oscille certainement entre 25 000 et 50 000 F. Cela s’explique en fait par la rareté du produit sur le marché. La mesure a suscité de la rétention au niveau des importations.

Les importateurs ont préféré abandonner leurs marchandises au port espérant que la situation va se normaliser en leur faveur. Pendant deux mois, des motos sont restées stationnées au bureau des dédouanements. Les propriétaires espéraient que le gouvernement reviendrait sur sa décision. Mais nous avons expliqué à ces derniers que l’Etat ne peut se mettre à bafouer ses propres textes.

Mais, vous verrez que les prix vont chuter au fur et à mesure parce que les gens vont s’habituer à la nouvelle donne. D’autant plus que les revendeurs n’ont pas de capacités à importer suffisamment de cycles pour satisfaire la demande.

S. : Quel est l’état actuel de la fraude dans le secteur des deux roues au Burkina ?

O.G. : La situation de la fraude est encore préoccupante. C’est le plus grand mal que l’administration douanière s’attèle à combattre avec plus ou moins de succès. Il y a toutes sortes de fraudes dans les secteurs des cycles. Il y a les rouleurs qui passent par les campagnes afin d’éviter les contrôles douaniers.

Ces derniers sont généralement engagés par un trafiquant moyennent 15 000 ou 25 000 F par moto et par voyage. Certains rouleurs effectuent plusieurs fois le trajet à partir de Cinkansé. D’autres empruntent les routes nationales, mais à des vitesses excessives de sorte que même si les douaniers aperçoivent ces derniers, ils ne peuvent les arrêter au risque de provoquer un drame.

Si la douane devait combattre la fraude sur ces routes et dans les campagnes, on aura chaque jour des morts. C’est pourquoi, nous avons déplacé la lutte dans les villes, à travers le contrôle des documents sur les voies publiques ou aux feux de signalisation. C’est plus simple et moins dangereux. Car notre objectif n’est pas de créer des situations mortelles.

S. : En ce moment, c’est le consommateur qui paie les pots cassés d’autant plus que la moto que vos services appréhendent en ville est déjà mise en circulation ?

O.G. : Je suis d’accord avec vous. C’est pourquoi, nous demandons aux citoyens d’arrêter d’acheter des motos en hors taxes. C’est inutile et non rentable. Car en cas de saisie de l’engin, le propriétaire est condamné non seulement à verser les droits de douane, mais aussi à payer une amende.

Acheter une moto hors taxes est un investissement à perte. Je déconseille aux Burkinabè soucieux de ne pas s’attirer des ennuis avec l’administration des douanes, d’acheter des motos en hors taxes. Aussi, j’attire leur attention sur le fait que des individus mal intentionnés délivrent des fausses cartes grises.

Malheureusement pour ces délinquants-là, les douaniers arrivent à déceler ces faux documents. J’invite donc le public à plus de vigilance. Il y a même un projet en vu qui vise à fiabiliser davantage la carte grise à l’image de la carte nationale d’identité. Tous détenteurs de fausses cartes grises s’exposent à des ennuis.

Ils ne pourront pas les échanger contre les nouvelles cartes car le contrôle révèlera que leur document est faux. Personne n’a vraiment intérêt à se munir d’ une fausse carte grise ou à acheter une moto en hors taxes. A chacune de ses sorties, la brigade saisit plus de 70 motos fraudées en deux heures.

S. : Mais à Ouaga, on dit que le Théâtre populaire est le « distributeur agréé » de Cinkansé en termes de fraude et de contrefaçon. Pourquoi, la douane peine à démanteler ce réseau ?

O.G. : Effectivement, beaucoup de gens achètent des motos non dédouanées au Théâtre populaire. C’est le monde en l’envers. Le problème du Théâtre populaire dépasse la douane. Elle ne peut y intervenir.

S. : Pourquoi ?

O.G. : Parce que le Théâtre populaire est à l’intérieur d’une ville. De plus, notre réserve se justifie par les risques élevés de troubles à l’ordre public que pourrait générer une intervention dans la zone. Mais, je conviens qu’il est inadmissible que des citoyens se comportent en hors-la-loi.

Qu’il y ait à l’intérieur de la ville de Ouagadougou une zone franche où tout est permis, est inadmissible. Tôt ou tard, l’Etat prendra ses responsabilités. Nous le souhaitons vivement. Si on continue ainsi, à un moment donné, personne ne va payer les droits de taxes.

Le marché de Sankariaré est aussi un repaire de fraude de cigarettes de toutes marques. Là aussi, on agit comme dans une zone franche. Nous devons faire en sorte que force reste à la loi.

S. : Vous estimez à combien le nombre de motos fraudées en circulation ?

O.G. : Il n’y en a pas moins de cent mille motos fraudées sur toute l’étendue du territoire national. Nous venons de mettre la main sur des dossiers de plus de 1200 motos immatriculées dans un centre d’immatriculation à l’aide de faux documents.

Ces engins ont des cartes grises régulières mais établies sur la base de faux. C’est la même chose que les voitures que nous avons saisies en 2007/ 2008. Ces indélicats ont poussé l’audace jusqu’à établir des quittances de douane. Ils font même des CMC (Certificat de mise en circulation).

S. : Quelles sont les sanctions encourues par ces personnes ?

O.G. : Si nous les arrêtons, elles seront sanctionnées. Dans le cas présent, l’enquête avait été confiée à la gendarmerie. Et le jour où elle a décidé de procéder aux arrestations, les agents ont trouvé de nombreux documents au domicile du suspect qui a réussi à prendre la poudre d’escampette. Ce dernier était chargé de délivrer les quittances sans mentionner la marque de la moto, ni le numéro du châssis, au demandeur de complèter.

S. : Quelle est la marque de moto la plus fraudée actuellement au Burkina Faso ?

O.G. : Ce sont les Crypton. La plupart des Crypton que vous rencontrez sur le marché sont des produits de la contrefaçon.

S. : Quel est le préjudice de la fraude et de la contrefaçon sur les finances publiques ?

O.G. : Nous perdons près de 300 millions par mois dû à la fraude sur les motos. C’est trop !

S. :C’est une vraie gangrène alors !

O.G. : Absolument ! J’ appelle les citoyens à ne plus payer des motos en hors taxes. Je crois que les gens commencent à comprendre. Il eut un temps où je recevais quotidiennement des plaintes de personnes dont les motos ont été saisies alors qu’elles possèdent une carte grise. Je leur disais que si on vous a arrêté alors que vous avez une carte grise, c’est que celle-ci est fausse. Mieux, je leur demandais de me ramener la quittance de douane.

Ils ne revenaient plus parce qu’il n’y a pas de quittance. Ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont sans moralité et sont malhonnêtes. Pourquoi vendre une moto à un individu sachant bien que vous le mettez en porte-à-faux avec la loi ? Notre souhait est que les gens qui détiennent des motos en hors taxes, viennent les dédouaner.

S. : Avez-vous un message à lancer à l’endroit des consommateurs et des industriels ?

OG. : Le vendeur se fiche éperdument quand l’acheteur est dans l’impasse. En cas de problème, c’est le consommateur final qui paie les désagréments. J’invite les consommateurs à s’assurer toujours qu’une moto est dédouanée avant de l’acheter. En cas de doute, ils peuvent avoir recours à la douane.

Ça ne coûte rien et c’est sécurisant. Je les invite à faire preuve de prudence et ne pas acheter une moto parce qu’elle a une carte grise dans la mesure où il en existe de fausses. Ils peuvent et ont le droit de s’assurer que les documents douaniers à eux fournis sont authentiques. Il y a de faux CMC. Que le client apprenne à se protéger pour ne pas se faire gruger par le commerçant. Un homme averti en vaut deux. Il y a du faux, soyez prudents.

Aux industriels avec qui nous avons eu des échanges fructueux, je leur demande de tenir leurs promesses en respectant les dispositions de l’arrêté, car ils procurent des recettes à travers leurs importations. La reprise de leurs activités est une source sûre de recettes pour les douanes contrairement à ceux qui passent par les brousses.

Interview réalisée par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr) et
S. Nadoun Coulibaly (cou_nad@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2009 à 09:44, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos ».

    - M. GUIRO, quel est alors votre rôle là-bas à la tête de la douane si nous perdons chaque mois plus de 300 millions de FCFA ?
    - Nous vous avons accepté à la tête de la douane pour empêcher justement que nous ne perdons de l’argent avec la fraude
    - Nous vous avons placé là-bas afin que vous organisez la lutte efficament contre la fraude, et vous vous permettez de telles déclarations insultantes et énervantes.

    Je vous conseille de regarder autour de vous, dans votre bergerie car les organisateurs et complices de cette fraude s’y trouvent. Regardez bien !!

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 18 décembre 2009 à 10:59, par Burkinabè vivant au Faso En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

      toi, kôrô yamyélé,
      qu’est ce qu tu fais ? j’ai l’impression que tu es un chomeur endurcis. Va chercher du traivail, ce sera mieux pour toi

      • Le 18 décembre 2009 à 18:58 En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

        Meme s’ il est chomeur, ce qu’ il dit est vrai ou faux ? Vous les douaniers, la plupart en tout cas, avec une bonne majorite des agents des impots, on sait que vous etes des voleurs de la republique, parfois plus dangereux que nos ministres detourneurs. Vous vivez au dessus de vos moyens, vous gaspillez meme et les gens pensent que c’est normal. Si c’est pas qu’ onetait dans un etat pourri par la tete, il yavait au moins deja une centaine d’ entre vous qui allait dormir a la maco en attendant que les autres vous rejoignent. Ils allaient etre dehors juste pour pouvoir vous amener la cigarette en prison et vous dire que les affaires tournent au ralenti mainant parce que l’ etat n’est plus d’accord.
        Reponds a ma question petit voleur, est-ce que Yamyelee a menti oui ou non ? Et puis etre chomeur c’est devenu aussi du boulot dans ce pays. C’est d’ailleurs la ou les trains de l’etat sont arrives avant meme l’ heure. Puisque tous ces trains sont en retard et bcp sont bloques sur les rails. Qui organise le chomage ?. C’est letat et ses petits voleurs comme toi qui construisent des chateaux chaque annee alors que ce que vous gagner legalement on peut retracer ca et puis vous coffrer- la. Parfois je me demande si Terus Zongo est au serieux. Vous voulez lutter contre la corruption, un petit agent des douanes ou des impots qui ne peut pas depasser 2 millions par an avec tous leurs fonds communs, ganmangnaman,. construisent des 3 etoiles par an, achetent des vehicules americains que les americains eux- meme refusent d’acheter parce qu’ ils sont malins et l’ etat reste et regarde. ca maintan on va dire quoi ? Si vous ne prenez pas le voleur das la main, allez dans les cabarets et les petits marches pour vopir comment l ;es gens depensent ou vous saurez ui vient de faire cambriolage. Ca c’est le baba du policier ou du gendarme en campagne. On est pas chomeur par au hasard. Meme votre dg est trop mal place pour parler de la fraude. Lui meme n’a ca aller se laver d’abord devant une juridiction independante, pas acquise, avant de faire la morale aux industriels qui eux au moins donnent du travail a nos parents. Quand on dit que vous avez toucher plus de 300 millions de francs dans l’affaire de l’essence, on a pas dit que vous avez investi une partie pour employer des gens. donc de ce cote les induistriels sont plus utiles que vous. mais ils doivent payer aussi leurs impoits car c’est mainant solment qu’ on dit que les fonctionnaires ont leur avancement depuis 2006. Vous avez pris leur argent pendant 3 ans. Est-ce qu’ il y a des taux d’ interets ? Faux pas deconer la.me Si ce n’etait pas que Kote est ministre qui continue de juger de loin et il a appele le tribunal dire de te liberer, tu allais aller gouter Nioko. Quel pays ? Tchrrr. Et il a le cullot de nous parler de la fraude qui fait perdre 300 millions de francs par mois a l’etat. Et toi seul, qu’estce ton dossier a la justice dit que l’etat a perdu ? Pas moins de 300 millions pour toi seul. Arretez defacher les gens.
        Que les douaniers honnetes et les agents des impots honnetes m’ excusent. Je ne suis pas aigri mais normalement je devais etre aigri. Mes propos la c’est pas pour eux mais pour les pourritures qui pillent les maigres sous de l’etat pour aller en fait s’ empoisoner la vie avec leur maniere de vie comme pas possible. Si le public dit que certains corps ne vivent pas longtemps ca depend de la facon que tu vis. Si l’argent vole te fait boire 15 bieres par jour et te donne le pouvoir d’ avoir 20 maitresses, c’est ton argent qui te maudit, c’est pas le travail, djo. Tu as vecu cent a l’ heure, tu t’es rapproche de ton jour J aussi, non ?.
        Je suis sur que un salopart va dire que c’est Yamyele lui- meme qui a ecris ca mais non c’est moi- meme. D’ailleurs vous allez voir le style. J’aurais aime avoir la facilite avec les mots comme le grand Koro. Koro Yamyele, je te respecte depuis Bruxelles. On t’a fait echouer en politique mais tu es devenu une force vive... a toi seul, l’ autre force vive ayant mange 30 millions de Blaise pour creer une opposition. je parle du Gopuroussi qui insulte tout le monde -la. Mais il s’est p[as calme depuis qu’ on a mis la farine de 30 tonnes dans sa bouche ? Chacun a son destin. Sankara etait un beau parleur et un gars qui aimait son pays. Mais son destin c’etait juste de regner ou mieux de co- regner 4 ans pour que quelqu’ un d’ autre regne a vie si on lui laisse le loisir. Mais il va nous comprendre sur le terrain car le burkinabe est patient mais mainant on est fatigue de la misere qu’ il a developpe depuis 22 ans et pis il continue de dire que demain ca sera mieux demain ca sera mieux. Est-c que nous les burkinabe on est comme les enfants de la maternelle ? Chaque fois demain chaque fois demain. On est fatigue de l’esperance. on veut maintenat l’espoir. C’est plus a cote. si c’est l’esperance, chacun est un coryant. Quand on va mourir, on va rencontrer Dieu et c’est ca l’esperance. Sinon ici l’ espoir nous suffit. On veut pus de votre esperance et de votre solitarite, pardon, solidaRITE. On sera ce voir.

        Beogo Rawa, LeVoltaique de Bruxelles.

    • Le 18 décembre 2009 à 12:24, par Nobga En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

      J’insiste pour dire que la mesure est salutaire mais elle est partiale. Nous ne pouvons pas comprendre qu’une moto achetée localement par un projet en hors taxes et immatriculée en IT ayant vieilli (plus de 10 ans d’ancienneté), avoir été revendue aux enchères, soit dédouanée au même taux que les nouvelles motos piratées dont vous parlez. De grâce revoyez la copie.

    • Le 18 décembre 2009 à 20:16 En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

      Votre message est trop long pour être compris de tout le monde.

      Monsieur GUIRO devait être en prison. Pour quoi il est dehors ?

      C’est facile de voler et sortir fermer la porte pour dire aux autres de ne pas entrer.

      Monsieur GUIRO, et les douaniers, eux ils prennent combien de francs par jour ?

  • Le 18 décembre 2009 à 09:59, par EL KABOR En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    Merci le DG mais dite nous qui sera pénalement responsable quant aux motos ayant de vraies cartes grises mais établies sur la base de faux documents.Le citoyen lambda peut il savoir tous ces dessous ? et qu’adviendra t - il pour eux au moment de changement de nouvelles cartes grises.

  • Le 18 décembre 2009 à 10:31, par Hamzeen En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    Monsieur le Directeur général de la douane
    Votre intervention est l’une des plus claire traitant de la fraude des motos au Burkina faso. Et c’est avec raison, si vous dite que ce système d’avantage accordés aux industrielles, s’il n’est pas respecté, ne concourt qu’à biaisé la concurrence sur ce marché. Néanmoins je relève deux points de votre discours qui me chagrine.
    Le premier est relatif à la question de savoir si cette pratique n’est pas de la fraude. Là vous donnez une réponse qui fait peur :"l’administration". Non je reconnais que ces francs et plus que vrai ce que vous dites, mais on comprends aisément la nature des relations, en terme de dominance entre l’État et ces industriel. Car vous avouez votre impuissance quelque part au vu de ceux-ci. Est ce que cela veut dire que l’État burkinabé est courbe l’échine devant des investisseurs "fraudeurs" ? Après vous avoir lu, je répondrai que OUI !!!
    le deuxième point, est la façon de traiter le consommateur dans tout cela. C’est toujours qui doit prendre les précautions pour ne pas être floué. Écouter Mr Guiro, Un de vos prédécesseurs a été lui aussi floué, par des vendeurs de voiture. Alors comment voulez vous qu’un simple citoyen, qui se cherche actuellement dans un pays où ils ne fait bon vivre que si on est riche, de faire attention à ce qu’il paye Non Mr le directeur, le consommateur ne disposent des mêmes outils que vous pour se protéger. A la question "pourquoi les gens achettent ils les motos fraudés ?", vous direz pour sûr que c’est le prix qui en est la raison. Pourtant non !!! Les prix n’en sont que les instruments d’accroches. Au contraire, il faut dire que c’est normalement à l’administration de défendre ces consommateurs. Si vous voulez bien que les consommateur évitent de se faire arnaquer, commencez par reconnaitre légalement l’existence de la logue des consommateur. Ou allez jusqu’au bout de vos enquêtes afin de dénichez ces brigands. Car il faut savoir qu’un commerçant équivaut à plus de mille consommateurs.
    Pour avoir fait un stage en transit, je peux affirmer que la douane burkinabé est en sous effectif et le fait qu’elle soit gangrenée pars des pourris, n’arrange pas les choses.
    Sur ce je vous quitte en vous souhaitant bon courage

    • Le 19 décembre 2009 à 12:57, par Tapsoba en hollande En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

      Vous avez parfaitement raison de dire que l état courbe l échine devant les investisseurs fraudeurs et je dirai même que cette sortie de Mr Guiro vise plutôt le consommateur que ces investisseurs.Il soutient que :

      1- "si la douane devait combattre la fraude sur ces routes et dans les campagnes,on aura chaque jour des morts.c est pourquoi nous avons déplacé la lutte dans les villes à travers les controles des documents sur les voies publiques ou aux feux de signalisation.C est plus simple et moins dangereux" Là c est le consommateur qui est clairement visé comme l a relevé d ailleurs le journaliste et reconnu par son hôte du jour.

      2-L administration douanière n intervient pas au marché de théatre populaire "parce que le théatre populaire est à l intérieur d une ville .de plus ,notre réserve se justifie par les risques élevés des troubles à l ordre public que pourrait générer une intrevention dans la zone".Mais mr Guiro,vous vous contredisez finalement.D un côté vous intervenez pas sur les routes pour éviter les drames,ce qui n est pas faux mais vous reffusez d intervenir en ville alors que vous dites plus haut que vous avez déplacé la lutte dans les villes.Que cherchez vous enfin ?Vous préférez frappez sur les faibles consommateurs qui n ont pas demandé aux opérateurs de frauder la douane.Est ce qu on a besoin de déplacer toute une armada d armées pour controler les commercants aux marché s ils sont en régle vis à vis de la loi.En même temps vous dites que tot ou tard,l état prendra ses responsabilités.Qui est cet Etat maintenant ? Les fraudeurs dans les marchés sont ils plus nombreux et plus dangereux que les étudiants dans les campus ? Ces fraudeurs constituent ils plus de risque de troubles que les étudiants ? Et poutant, vous (l Etat évidemment) n hésitez pas á frapper fort sur des jeunes qui ne revendiquent qu un minimum de condition de travail.Rien que du dilatoire dans ce foutu Etat que vous représentez.Thrrrrr !!!!

  • Le 18 décembre 2009 à 19:04 En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    gUIRO RESTE ET DEMEURE UN REPRIS DE JUSTICE JUSQU’A CE QU’ UN JUGE LE JUGE CORRECTEMENT. uN JUGE A JUGE QU’ IL DOIT ETRE A LA maco ET UN MIONISTRE A DIT NIET. oN A COMPRIT. mR LE jUGE A DIT LE DROIT EN SON AME ET CONSCIENCE. sON PATRON A DIT QUE CA NE SERA PAS COMME CA. dONC POUR NOUS GUIRO EST UN REPRIS DE LA JUSTICE. S’ IL EST MALINIL N’A CA FAIRE ECLAIRCIR CETTE AFFAIRE SINON IL NE DOIT PAS ETRE A L’AISE POUR PARLER DE FRAUDE. UN PENDU NE PARLE JAMAIS DE CORDE DANS LA MAISON D’ UN PENDU. oN PRECHE MIEUX PAR L’ EXEMPLE, PAS PAR LES MOTS.

  • Le 18 décembre 2009 à 19:56, par sombody En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    La douane peut faire une liste officielle de ses bons élèves, vendeurs d´engins et de voitures. Comme cela, le consommateur saura où il doit s approvisionner. Et au cas où un de ces "bons élèves" aussi tentent de frauder, le consommateur n´est pas impliqué. Du même coup, les vendeurs "fraudeurs", s´il constatent que leurs affaires ne bougent plus, se mettront règle, ou bien, disparaîtront.

    Ce n´est pas sorcier.

  • Le 19 décembre 2009 à 13:44, par SOUL En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    C’est simple,le poisson pourrit par la tête.

  • Le 19 décembre 2009 à 18:27, par wendlassida En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    il faut chercher la verite non dans les declarations mais dans les faits . respecter les plus forts ou les plus faibles.vous eleve a la gloire divine.Mr guiro a ete epingle dans des histoires flous .toute le monde le sais .pourquoi s’etonne til que nous perdons des sommes ehorbitantes. lorsque les hommes apprendrons chercher la verite dans les profondeurs de leur ammes, un lendement d’espoir renaitra.

  • Le 20 décembre 2009 à 06:00, par sniper de chicado En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    merci a celui qui a poste l’emission de la tnb. peux tu souvent poster le journal de 20h. merci encore

  • Le 20 décembre 2009 à 18:26 En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    Voila ce dont notre heros anti- fraude en la personne du DG de la douane, lui meme est inculpe par l’ (In)justice de mon cher pays. Et il ose parler d’etat qui perd 300 millions, quand lui seul fait perdre 398 millions. Lisez plutot cet extrait du rapport de la cour des comptes que dirige le courageux Boureima Nebie :

    "A la SONABHY, que dirige Hubert Yaméogo, c’est l’absence d’autorisation préalable pour les marchés de gré à gré et la tendance aux consultations restreintes, la pratique de commandes directes sans appel à concurrence et sans établissement de marchés : exemples : des commandes de rigueur à WPW pour un montant de 3,5 millions de F CFA et la construction d’un CEG à Sourgou pour 59 millions de nos francs ; mieux au niveau de la gestion financière de la SONABHY (exercices 2003, 2004, 2005 et 2006), la Cour des comptes a relevé de fausses décisions d’exonération en douane pour un montant total de plus de 398 millions de F CFA."

  • Le 20 décembre 2009 à 23:12, par vielajoie En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    je pari que si nos honorables chommeurs parvenais à remplacer ces duoaniers et ces agents des impots ils feront pire.neans moins un voyou de la classe de guiro ne devrait pas etre emplioyé à la tete d’une administration aussi strategique qu’est la duoane.il devrait d’ailleur demissioner rien que pour le respect de son administration et grouller eclairer les contribuables sur ce qui s’est passé.le resultat est là les gens interpretront toujours mal ses interview.il fraudrait que nous allons de façon strategique pour lutter contre la coruption et la fraude ne soyons pas aussi barbare que dadis camara qui a fini par tirer sur sa propre population.ce qui est sur le temps du changement n’est pas loins et les grands voleurs vont regretes car ils comprendront que lèargent ne fait pas forcement le bonheur et qu’ils sont passes a cte de leur vie

  • Le 6 janvier 2010 à 04:59, par The Maverick ! En réponse à : Ousmane Guiro, directeur général des douanes : « Nous perdons plus de 300 millions par mois suite à la fraude sur les motos »

    On lave les escaliers du haut vers le bas. Le peuple a soif de justice, le peuple a faim et les uns s’en foutent. Comment une administration peut-elle perdre une telle somme par mois ? Ou le DG se trompe de chiffre, ou bien il ne fait pas son travail, ou bien il est de meche.
    Dieu les voit !

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