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Transparence dans la gestion budgétaire : Le Burkina mauvais élève

Publié le mercredi 16 décembre 2009 à 00h37min

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Le Burkina doit encore faire des efforts pour rendre son budget plus transparent. C’est la principale conclusion que l’on peut tirer de l’enquête 2008 sur le budget ouvert menée par International budget partnership (IBP) et le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina (CGD), son partenaire national. Les résultats de cette enquête, ainsi que les actions entreprises par le CGD pour remédier à la situation ont été présentés ce mardi 15 décembre 2009 à Ouagadougou.

L’Indice sur le budget ouvert (IBO) 2008 évalue la quantité d’informations que les différents gouvernements mettent à la disposition du public au cours de l’année budgétaire pour lui permettre de savoir comment leurs dirigeants collectent et dépensent les fonds publics. Un IBO élevé signifie que la population a accès à un large éventail d’information, et peut donc, par conséquent, demander des comptes au gouvernement et participer activement aux décisions de dépenses de la Nation. A contrario, un faible IBO signifie que les décisions concernant l’argent public se prennent de façon confidentielle, et que la population est évincée des prises de décisions.

En 2008, l’enquête sur le budget ouvert a été réalisée dans 85 pays. L’étude est basée sur un questionnaire qui permet de déterminer un index en termes de pourcentage, qui indique le degré de transparence et de participation de la population dans le processus budgétaire. De 11% en 2005, l’index du Burkina est passé à 14% en 2008. Malgré cette amélioration, « la situation reste assez préoccupante », assure Silwe Kaphalo Ségorbah, Chargé d’études en finances publiques du CGD, avant d’expliquer que cela signifie qu’il y a très peu de transparence dans le processus d’élaboration et d’exécution du budget national.

Le CGD a donc décidé de faire un plaidoyer, dans l’espoir d’amener les autorités à rendre le budget plus transparent. Il a déjà formé de nombreux acteurs nationaux à la lecture du budget et rencontré les politiques, la société civile, la presse. Le Centre recommande que certains documents tels la circulaire budgétaire, l’exposé des motifs ou le compte rendu de son exécution soient accessibles. Faute d’imprimer ces documents en nombre élevé pour tout le monde, « leur publication sur les sites Internet des différents ministères concernés pourrait accroître cette accessibilité », suggère le CGD.

IBP coopère avec la société civile du monde entier pour utiliser l’analyse budgétaire et la plaidoirie comme un instrument pour améliorer la gouvernance et réduire la pauvreté.

Desire T Sawadogo

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 16 décembre 2009 à 09:43, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Transparence dans la gestion budgétaire : Le Burkina mauvais élève

    Il ne faut pas s’attendre à autre chose que ce verdict. Avec des députés qui disent OUI dans un sommeil profond, même si le CDP décide déménager tout le Burkina en plein Sahara, on en peut qu’avoir de tels résultats.

    Par Kôrô Yamyélé

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