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Noufou Compaoré, Directeur Général de "Meycom Voyages"

Publié le mardi 10 août 2004 à 16h51min

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Le tourisme occupe une place de choix dans la stratégie de développement économique du Burkina Faso. Après avoir reçu le Ministre en charge de la culture, des arts et du tourisme, nous avons rencontré pour vous M. Noufou COMPAORE, un opérateur du secteur qui n’est plus à présenter. Pour en savoir plus, lisez plutôt !

Comment êtes-vous arrivé dans le monde du tourisme et du voyage ?

Depuis 1990, nous recevons au Burkina des touristes de divers horizons dans le domaine de la chasse sportive. La chasse étant une activité saisonnière, nous avons créé l’Agence de Voyages MEYCOM pour prendre en compte les autres formes de tourisme. Actuellement, je suis le vice-président en charge du Tourisme au sein de l’Association des Professionnels du Voyage et du Tourisme (APVT-BF) et Secrétaire Général du « ROYAUME du TROPHEE » qui regroupe l’ensemble des concessionnaires des zones de chasse du BURKINA.

Le Burkina est-il une destination rentable ?

A la faveur des grandes manifestations culturelles (FESPACO, SIAO, SNC...) et des rencontres internationales, il y a un flux important de touristes qui découvrent le Burkina. Sachant également que nous possédons d’énormes potentialités touristiques, nous estimons que le Burkina Faso sera une destination rentable.

D’où proviennent principalement vos clients ?
Nos clients sont en grande majorité des Européens. Nous faisons actuellement des efforts de prospection en direction des pays asiatiques et américains.

Quelle catégorie de touristes fréquente le Burkina ?

Nous accueillons principalement des industriels, hommes d’affaires, médecins et leurs familles pour la chasse sportive et le tourisme de vision.

En tant que concessionnaire de chasse, êtes-vous satisfait de l’organisation du secteur ?

Noufou Compaoré

Nous avons plusieurs raisons d’être satisfait de l’organisation de notre secteur. Vous savez, dans la sous-région, seul le Burkina a mis en place une politique de gestion durable de la faune à travers la refonte de 1996. Il existe un partenariat tripartite (Etat- Populations riveraines- Privés) qui bénéficie des retombées issues de l’exploitation des concessions, d’où l’implication, à tous les niveaux, de ces acteurs pour pérenniser la ressource.
Quelle est la zone que vous couvrez au Burkina ? Et quel est le rythme de fréquentation ?

Nous exploitons la concession de PAGOU/TANGOUDOU frontalière au parc d’ARLY où nous faisons également le tourisme de vision. Nous accueillons de décembre à mai, en moyenne une dizaine de touristes par semaine.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la gestion des zones de chasse ?

Nos difficultés sont à trois niveaux :
- premièrement, ce sont les investissements et les exploitations d’aménagement dans les concessions qui sont très lourds financièrement, alors que nos institutions bancaires traditionnelles ne nous accompagnent pas ;
- deuxièmement, les avantages fiscaux que l’Etat s’était engagé à nous faire bénéficier ne sont pas encore formalisés ;
- troisièmement, la durée de la concession limitée à dix (10) ans ne peut pas sécuriser les énormes investissements que nous réalisons au niveau de nos concessions.

Par contre, il faut souligner que nous bénéficions, à travers l’Etat, de financements de partenaires au développement pour certains aménagements et la professionnalisation de notre secteur.

Vous avez été récemment primé en Espagne pour la qualité de votre travail. Quel sens donnez-vous à cette distinction ?

Nous avons eu la chance et l’opportunité d’être lauréat du Prix Etoile International à la Qualité (OR) le 27 janvier 2004 à Madrid (Espagne). Au-delà de ma personne, cette distinction honore mon pays et améliore l’image du tourisme au Burkina.
Quel avenir voyez-vous pour la chasse au Burkina vu la reconstitution assez lente des populations animales ?

Nous croyons en l’avenir de la faune chez nous, car le Burkina a mis en place des outils de gestion de la faune et de son habitat qui vont garantir la pérennité de la ressource.

Réalisé par Yeelba.

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