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Groupe international de contact sur la Guinée : Ibn Chambas tape du poing sur la table

Publié le lundi 14 décembre 2009 à 02h46min

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Ibn Chambas

Hier dans la salle de conférences de Ouaga 2000 s’est tenue la 9e session du Groupe international de contact sur la Guinée(GIC-G). Coprésidée par la CEDEAO et l’Union africaine, cette session a écouté les Forces vives et le CNDD et proposé des solutions qu’elle a soumises au facilitateur Blaise Compaoré. A écouter l’un des deux coprésidents de cette session Mohamed Ibn Chambas à l’endroit du CNDD, la fermeté sera de mise afin de préserver la Guinée de l’implosion et d’éviter l’effet domino sur les pays voisins en situation de postconflit.

« Nous suivons la détérioration de la situation sécuritaire en Guinée... les forces de sécurité doivent protéger les citoyens et leurs biens et l’intégrité du territoire... Messieurs les représentants du gouvernement de Guinée, sachez que l’impunité et les violations répétées des droits de l’homme ne resteront pas impunies en Guinée... les auteurs des exactions de tout genre seront châtiés devant les juridictions compétentes en la matière... nous tenons fermement au respect de l’engagement du CNDD et de ses membres de ne pas se présenter aux prochaines échéances électorales... ».

Propos du président de la commission de la CEDEAO, le docteur Ibn Chambas, qui coprésidait cette 9e session avec le représentant de l’UA, Ibrahim Fall.

Une entrée en session pour le moins musclée qui a donné le top de départ des travaux hier. Et lorsqu’on demande aux émissaires du CNDD ce qu’ils attendent de la présente réunion, voici la réponse du colonel Moussa Keita, porte-parole : « Avant tout, nous sommes venus répondre à l’invitation du groupe international de contact... c’est un devoir lorsqu’on vous invite en pareille circonstance... nous allons écouter le GIC-G et nous tirerons les conclusions qui s’imposent... ».

A propos de la récente cacophonie communicationnelle sur la poursuite ou non de la junte aux pourparlers, le colonel dira : « C’est moi qui ai solennellement annoncé que nous allons demander des reports ...on a transformé les propos ...la presse a mal interprété en parlant de gel au niveau de la commission... mais je dis et répète, nous allons demander un report des pourparlers en attendant que le président Dadis revienne au pays... car il ne faut pas confondre les négociations avec celles du GIC-G ».

A signaler que celui qui avait affirmé à la presse la suspension du CNDD aux pourparlers, Idrissa Chérif, ministre porte-parole, ne fait pas partie de la délégation d’hier.

Qu’en pensent les Forces vives ? « On souhaite un prompt rétablissement au président Dadis mais on ne peut pas suspendre la vie d’un pays à un seul homme ...nous devons continuer les pourparlers pour sortir la Guinée de là où elle se trouve... », lâche un responsable de cette coterie.

La sortie d’Ibn Chambas vaut réquisitoire quand il a ajouté aux propos déjà mentionnés ci-dessus que « la communauté internationale tient à rappeler aux autorités guinéennes qu’elle s’est beaucoup investie dans la transition en cours dans ce pays et par conséquent elle ne saurait tolérer que ses efforts soient vains ».

Tout en rappelant les paragraphes 8 et 10 du communiqué final de la 8e session du GIC-G, les experts ont réaffirmé leur soutien au médiateur afin qu’il poursuive les négociations « pour parvenir à une sortie de crise acceptable pour tous ».

D’ailleurs le GIC-G a été reçu en audience dans la salle polyvalente du palis de 17h à 18h hier dans le but d’amender certaines propositions qui figureront dans le communiqué final de cette 9e session.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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