En attendant le jour J vendredi 11 décembre 2009, la « fièvre » monte dans la cité de Naaba Kango. La répétition de la grande parade est quotidienne. « Nous avons environ 6000 défilants, tout se passe bien », confie le lieutenant colonel Yves Thiombiano de la commission parade.

Troupes à pied et motorisés, cavaliers, élèves, défilants de différents corps de métiers civils, avions, hélicoptères, gyrocoptères, répètent chaque jour afin d’offrir le « jour de l’indépendance », une parade grandiose, impeccable. Le soleil qui brille fort au Nord n’entame pas l’ardeur et l’entrain pour les répétitions.

Par ailleurs, la ville vibre la nuit au rythme de concerts musicaux. « Depuis le 6 décembre, nous avons commencé les animations populaires dans les secteurs », indique le président de la commission animation Moumouni Ouédraogo. « Il faut jouer sur les différentes programmations pour ne pas être débordés, hors budget.

Ce qui nous crée vraiment des difficultés, c’est la pression des artistes…tout le monde veut prester alors que notre budget n’est pas extensible », a-t-il ajouté. La nuit en particulier, l’ambiance monte d’un cran. Des podiums, sont installés sur la place de la Nation de Ouahigouya, par des sociétés de téléphonies et qui draine un public surtout jeune.

L’avenue de Mopti, qui passe à coté de cette place, est illuminée et jalonnée de « points chauds » à l’image de l’avenue Kwamé-Nkrumah de Ouagadougou. Des maquis, restaurants et dancings tels « Kadiani plus », « Caïman », « Ex bandana », « Baobab », « Boîte de nuit de l’amitié » ont multiplié leurs clients.

Les compagnies de transports continuent de débarquer des passagers venus vivre la fête de l’indépendance. Les hôtels et auberges affichent complets, des réservations sont faites pour des « gourous » incessamment attendus.

Qui plus est, dans la nuit de 10 au 11 décembre, une grande animation est prévue en collaboration avec les forces vives de la région. Ainsi, des troupes traditionnelles des provinces du Passoré, du Zondoma, du Lorum, du Yatenga vont dévoiler un pan de la richesse culturelle du Nord. Pour cette fête, les Yadsés n’ont pas oublié leurs « esclaves », les gourmatchés à travers la troupe « Boyaba ».

Au niveau international, des troupes « dogon » du Mali, de Chambéry (ville française jumelé à Ouahigouya) et d’Egypte constitueront le plateau musical. Sans oublier, le grand djandjoba présidé par la première Dame Mme Chantal Compaoré qui aura lieu dans la soirée du 11 décembre avec de grandes divas comme Aïcha Koné et Ami Koïta.

Ouahigouya a fait également sa toilette ; sur les avenues, les troncs d’arbres ont été peints en blancs, des guirlandes accrochées, de nombreux édifices arborant leurs nouvelles couleurs. Que c’est beau la fête de l’indépendance !

Bachirou NANA

Sidwaya