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CONFERENCE SUR LE CLIMAT : Les débats font rage à Copenhague

Publié le mercredi 9 décembre 2009 à 02h41min

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Plus de 1 200 délégués du monde entier sont présents à Copenhague dans la capitale danoise à l’occasion de la Conférence de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques (7 au 18 décembre 2009). Cette importante réunion de dimension planétaire permet d’ouvrir les discussions sur l’avenir du protocole de Kyoto après 2012 et plus globalement sur l’adoption de nouvelles mesures visant à accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et la promotion du développement durable dans les pays en développement.

C’est sous un froid de canard (6°c) que la capitale danoise accueille la conférence des Nations unies sur le climat. Celle-ci a été ouverte lundi matin dans la salle de conférences du Bella Center par une cérémonie de bienvenue suivie de l’ouverture de séances plénières de la 15e Conférence des parties (COP 15), de la 5e Conférence des parties siégeant comme Réunion des parties au Protocole de Kyoto (Cdp/Rdp5), de la 8e session du Groupe de travail spécial sur l’action concertée à long terme au titre de la Convention (AWG-LCA 8) ainsi que de la 10e session du Groupe de travail spécial des nouveaux engagements des parties visés à l’annexe I au titre du Protocole de Kyoto (AWG-KP 10).

"Le port de l’espoir"

"Vous êtes, durant une courte période, dépositaires des espoirs […] de l’humanité", a déclaré le Premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, à l’ouverture de la conférence. Il a aussi suggéré devant 1 200 délégués du monde entier que sa capitale devienne durant deux semaines "Hopenhague" ("le port de l’espoir"). M. Rasmussen s’est par ailleurs félicité que 110 chefs d’Etat et de gouvernement aient d’ores et déjà annoncé qu’ils viendront les derniers jours. Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la CCNUCC , a, en ce qui le concerne, déclaré que Copenhague devrait aboutir à un accord portant sur tout à la fois : sur la mise en œuvre de mesures d’atténuation et d’adaptation, le financement, la technologie, la réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD) et sur des mesures de renforcement des capacités, des engagements de réduction d’émissions ambitieux et un "financement de démarrage" d’environ 10 milliards de dollars par an, et une vision commune de l’action concertée à long terme. Mais le patron du climat de l’ONU a prévenu : cette conférence ne sera un succès "que si une action significative et immédiate commence" le jour même où ses travaux s’achèveront, le 18 décembre. Les attentes désespérées des pays en développement

Yvo de Boer a rappelé que les "pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate" pour l’adaptation de leurs nations à la nouvelle donne climatique. Rajendra Pachauri, Président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a, pour sa part, mis l’accent sur les conséquences d’une non-application de politiques d’atténuation du changement climatique. Il a souligné que pour limiter l’augmentation de la température à un chiffre situé entre 2,0 et 2,4°C, les émissions mondiales doivent culminer au plus tard en 2015. La conférence de Copenhague sur les changements climatiques est censée aboutir à un accord international sur les moyens de limiter le réchauffement climatique. Un accord qui prendra la suite du protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012. Le président burkinabè Blaise Compaoré fera partie de la centaine de chefs d’Etat et de gouvernements attendus.

Blaise Compaoré attendu à la conférence

Ce sera, en effet, pour le chef de l’Etat, l’occasion de partager avec la communauté internationale, les conclusions du Forum de Ouagadougou sur le développement durable, tenu deux mois plus tôt. Pour l’une des rares fois, l’Afrique présentera une position commune et l’Union africaine (UA) a désigné une commission de négociation composée de dix pays africains et présidée par le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi. Continent le moins émetteur de gaz à effet de serre (3,8%), le continent noir est pourtant le plus touché par les conséquences du rechauffement climatique. C’est pourquoi l’Afrique entend constituer un front commun pour exiger que les pollueurs, les pays industrialisés en l’occurrence, soient les payeurs.

Conclure à tout prix un accord ambitieux

Conclure un accord ambitieux à Copenhague ne sera certainement pas facile. Si les négociations internationales s’annoncent laborieuses, c’est en raison des divergences des pays riches sur la manière de répartir les émissions de carbone et sur l’enveloppe financière à allouer aux pays pauvres. Les Européens ont donné des gages de bonne volonté. Ils ont pris un engagement contraignant de réduire en 2020 leurs émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990. Qui plus est, l’Union européenne est prête à aller jusqu’à 30 % de réduction si les autres pays développés s’engagent à fournir les mêmes efforts dans le cadre du nouvel accord.

La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs

Les deux plus gros pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine , viennent de mettre sur la table des objectifs chiffrés de réduction de gaz à effet de serre. Le président américain Barack Obama offrira à la conférence de Copenhague sur le climat, une baisse de 17% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis en 2020 par rapport à 2005. La Chine , comme bien d’autres pays en développement à forte économie, refuse des engagements contraignants de réduction de ses émissions d’autant que les dispositions de la Convention sur les changements climatiques ne lui font pas obligation. En tous les cas, l’écart est persistant entre les engagements annoncés et ceux relevés par la science. De fait , à la date du 5 novembre 2009, les propositions de réduction des émissions des pays industrialisés se situent bien en deçà des 25 à 40% préconisés en 2007 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ( GIEC) .

Par Cheick Beldh’or SIGUE (Envoyé spécial)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 9 décembre 2009 à 15:31, par Ya wotoo En réponse à : CONFERENCE SUR LE CLIMAT : Les débats font rage à Copenhague

    Le titre de cet article est inapproprié et dénote d’une insuffisance professionnelle (journalistique) de la part de son auteur.... Quels débats font rage ? Sait-il seulement ce que veut dire l’emploi de ce terme dans un tel contexte ? les débats se font-ils le couteau entre les dents ?....

    • Le 11 décembre 2009 à 19:39, par nomyidin En réponse à : CONFERENCE SUR LE CLIMAT : Les débats font rage à Copenhague

      Le titre ......... exagéré peut être : respectons votre appreciation ,mais il faut vivre cette conférence pr comprendre : la conference des parties ; les tractations souteraines ; les activistes de tout ordre ;les ong du nord et du sud....A celà s’ajoutent les lobby des politiques et des différents groupes d’intérêt.
      Ce journaliste est peut être jeune mais il se bat contre le froid et parmi des milliers de journalistes et de participants pour servir les lecteurs burkinabé ; c est encourageant

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