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ECHEANCES ELECTORALES AU BURKINA : L’opposition pose ses conditions au Premier ministre

Publié le jeudi 3 décembre 2009 à 01h22min

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Hier mercredi 2 décembre 2009, à 17h, a débuté la rencontre entre le Premier ministre et les partis et formations politiques "légalement reconnus au Burkina Faso" sur les dispositions préparatoires à l’élection présidentielle de 2010. Pendant que Tertius Zongo parle d’accélérer le processus d’identification, le discours est tout autre du côté de l’opposition. En effet, celle-ci demande, entre autres, l’instauration d’un dialogue politique et la prise en considération du Chef de file de l’opposition.

Dans son mot introductif, le Premier ministre a expliqué de long en large le processus d’identification de l’électorat, phase jugée indispensable dans le processus électoral. D’où la première phase de l’attribution massive de jugements supplétifs d’actes de naissance qui a permis l’enregistrement de 1 300 000 personnes sur les 4 200 000 Burkinabè qui ne l’étaient pas encore. Une deuxième phase a débuté le 1er décembre 2009 qui prévoit d’enregistrer 1 800 000 personnes.

Ces enregistrements massifs permettront la délivrance des cartes nationales d’identité, seule pièce qui servira à l’établissement de la liste électorale. Ainsi, des ressources seront mises à la disposition de l’Office national d’identification qui pourra délivrer 25 000 cartes par jour, dont 15 000 à Ouaga et 10 000 à Bobo Dioulasso. Le Premier ministre a aussi évoqué des difficultés au niveau du vote des Burkinabè de l’étranger, les ambassades et consulats généraux étant exigus pour recevoir les électeurs et la loi ne précisant pas non plus si ce vote pouvait se dérouler hors de ces ambassades. A cela, il faut ajouter une difficulté budgétaire liée au montant du scrutin qui est passé à 20 milliards de F CFA au lieu de 7 milliards au titre du dernier scrutin présidentiel. La fin de ce discours marqua aussi la fin de la présence de la presse dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères où se tenait la rencontre. Mais à la sortie, les journalistes ont reçu le mémorandum du Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition (CPO).

Un mémorandum qui devra être remis au Premier ministre et dont le contenu porte sur des observations et des préoccupations sur la gouvernance de Tertius Zongo et sur les prochaines consulations électorales. Au titre du premier point, cette première phrase à l’adresse de Tertius Zongo :" Depuis votre nomination en juin 2007, les partis politiques membres du CPO constatent un manque de considération de votre part et de votre gouvernement vis-à-vis des partis politiques." Arguments invoqués, la rencontre de ce 2 décembre a été décidée unilatéralement par le gouvernement et les partis politiques n’ont été informés qu’à travers le ministère de l’Administration territoriale. Deuxième point, concernant le statut du Chef de file de l’opposition, le CPO estime que le gouvernement "traîne les pieds" pour appliquer ledit statut.

En outre, le Chef de file n’a été "ni invité, ni informé", encore moins consulté sur les questions de la présente rencontre. De plus, "pendant qu’autour de nous, on fait appel au "talent de médiateur, de dialogueur" de notre président, force est de constater que celui-ci et votre (Tertius Zongo, ndlr) gouvernement n’ont jamais trouvé nécessaire de dialoguer avec leur propre opposition sur des questions nationales qui exigent le consensus." C’est pourquoi le CPO "exige" l’instauration d’un dialogue politique et la recherche du consensus dans la méthode de gouvernance politique. Quant aux consultations électorales, les partis membres du CPO "réitèrent leurs propositions sur les réformes politiques ; exigent en particulier la révision du fichier électoral (et) l’adoption de la carte biométrique comme carte d’électeur (...)" Le Premier ministre, à la fin de son discours introductif, avait dit ceci : "On ne sera pas d’accord mais à défaut, on se sera expliqué."

Par Abdou ZOURE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2009 à 09:38, par adams En réponse à : ECHEANCES ELECTORALES AU BURKINA : L’opposition pose ses conditions au Premier ministre

    Voilà qui est bien dit.Le mot de fin du premier ministre résume tout"on ne sera jamais d’accord mais on se serrai expliqué".
    Comment un pays qui est entrain de faire la mediation dans au moins 3 pays peut-il parler ainsi à son opposition ?
    Comme on le dirait,le CORDONNIER EST LE PLUS MAL CHAUSSE.
    L’opposition BURKINABE est avertie !Unissez-vous ou perrissez !

  • Le 3 décembre 2009 à 12:39, par Kon Ndoungtouly En réponse à : ECHEANCES ELECTORALES AU BURKINA : L’opposition pose ses conditions au Premier ministre

    Aie ! vivement que les femmes viennent vite aux affaires .De 7 mds pour organiser les échéances électorales on va au triple en l’espace de cinq ans sans nous dire pourquoi ?
    Au vu du commentaire fait par le journaliste ,l’opposition a intérêt à taire ses querelles intestines et tenir bon comme au Niger ,au moins on saura qu’elle a bataillé pour une noble cause.
    En tous les cas n’oublions pas qu’à vaincre sans péril , on triomphe sans gloire !

  • Le 3 décembre 2009 à 15:27, par m’minga En réponse à : ECHEANCES ELECTORALES AU BURKINA : L’opposition pose ses conditions au Premier ministre

    Comme ils me font honte , ces membres de l’opposition , rien de concrets , ils ne pensent qu’avoir une partie du gombo ! Dialogue politique ! chef de file de l’opposition !
    n’importe quoi ! il n’a qu’a d’identifié lui même .
    ils passent tous leurs temps à râlé :
    pas subventionne , on ns écoutes pas, décisions sans nôtre avis......
    franchement on a en marre !!!
    y à t-il un Burkinabé
    qui se lève pour que tous les burkinabé soit d’accord ?
    qui prenne la relève ?
    qui viennent en renfort ?

    ya a marrrrrrrrre !!!!!!!!

  • Le 3 décembre 2009 à 21:46 En réponse à : ECHEANCES ELECTORALES AU BURKINA : L’opposition pose ses conditions au Premier ministre

    Tant que la population entiere ne va pas se lever et revendiquer meme s’il faut qu il y ai des morts il n’y aura jamais de changement. remarquez bien tant qu’on utilise pas la force on pourra jamais avoir raison sur ce pouvoir

    etudiant burkinabe

  • Le 3 décembre 2009 à 23:19, par bebnamsda En réponse à : ECHEANCES ELECTORALES AU BURKINA : L’opposition pose ses conditions au Premier ministre

    ecouter il ne faus pas revolter l’opposition .en afrique la raison du plus fort est la meilleur.on le sais sinon a force de vouloir cherche un equilibre on connais la suite .referons nous a la guinner a la cote d’ivoire pour ne cites que ces pays la

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