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PREMIER COLLOQUE AFRICAIN SUR LE TRAVAIL DECENT : Un Pacte pour sortir de la crise économique

Publié le mercredi 2 décembre 2009 à 03h05min

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La salle des banquets de Ouaga 2000 a accueilli sous ses fanions l’ouverture officielle du premier colloque africain sur le travail décent. Des chefs d’Etat, des organismes internationaux, les acteurs du travail et des affaires sociales et les partenaires sociaux d’Afrique et de différents horizons se sont réunis pour réfléchir, les 1er et 2 décembre 2009, à la mise en oeuvre du Pacte mondial pour l’emploi en Afrique.

Tout être humain a droit à un travail décent qui lui procure une rémunération suffisante à même de lui permettre de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Or, ce droit n’est pas le mieux partagé au monde et plus particulièrement dans les pays africains, noyés dans le gouffre de la crise économique et financière qui vient de frapper le monde. Mais cette crise ne peut être résolue sans une reprise de l’emploi. Et Juan Somavia, directeur général du Bureau international du travail (BIT), affirme que "tant qu’il n’y aura pas de reprise durable de l’emploi, il n’y aura pas de sortie de crise." Et comment atteindre cette reprise durable ? La réponse est donnée par le thème du premier colloque africain sur le travail décent : "Surmonter la crise : la mise en oeuvre du Pacte mondial pour l’emploi en Afrique." En d’autres termes, le Pacte mondial pour l’emploi en Afrique, adopté le 10 juin 2009 à Genève à la 98e conférence internationale de l’OIT (Organisation internationale du travail), constitue l’arme maîtresse pour lutter contre la crise en Afrique.

Ce Pacte vise à mettre en oeuvre des projets destinés à soutenir les petites et moyennes entreprises, à promouvoir les investissements dans les secteurs à forte intensité d’emploi, à renforcer les systèmes de protection sociale et à consolider les compétences des travailleurs. L’arme existe donc, reste seulement à l’utiliser contre la bête dangereuse. De Rabiatou Diallo, représentante des partenaires sociaux, à Robert Kelly, ministre camerounais du travail, en passant par Cheick Sidi Diarra, conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU et le président du parlement panafricain, Moussa Idriss N’Dele, intervenant à la tribune, tous ont réaffirmé la nécessité de la mise en oeuvre de ce Pacte. Juan Somavia, président du BIT, qui a été, avec son équipe, à la genèse de ce Pacte, a affirmé à son tour que l’application de cet instrument allait permettre à l’Afrique de sortir collectivement de cette crise. A condition, ajoute-t-il, que l’engagement politique prévale à cette application. Le président togolais, Faure Gnassingbé, a insisté sur cet effort de volonté politique que doivent fournir les dirigeants africains afin que les conclusions de ce colloque ne restent pas lettres mortes.

Le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, lui, a attiré l’attention des participants sur le taux de croissance des pays africains qui tend vers la hausse mais sans que les "activités génératrices d’emplois" ne suivent ce rythme. Après avoir insisté sur la nécessité d’investir dans l’éducation et la formation, le président sénégalais a cédé sa place à celui burkinabè. Blaise Compaoré a alors ouvert le colloque en indiquant qu’il importe "d’oeuvrer pour un développement capable de générer davantage d’emplois et d’entreprises durables, respectueux des droits des travailleurs, de l’égalité entre hommes et femmes et protégeant les personnes défavorisées."

Par Abdou ZOURE

Le Pays

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