La semaine dernière à Genève les pays africains producteurs de coton ont obtenu des promesses, sans aucun engagement ferme, que leur combat contre les subventions américaines au coton serait pris en compte par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Selon le président Compaoré dont le pays avec le Bénin, le Tchad et le Mali ont engagé la requête auprès de l’OMC, "l’essentiel" était de provoquer le "débat politique" sur l’inégalité créée par ces subventions au détriment des pays pauvres d’Afrique.

Il fallait "faire savoir que dans cette mondialisation libérale s’il n’y a pas de règles et de régulation, cela va faire du tort aux petits pays qui vont dans la concurrence sans avoir les mêmes arguments", a-t-il expliqué.

"Nos partenaires du nord nous parlent de développement qui ne peut se faire sans commerce et en même temps ils nous obstruent les voies d’aller au commerce", a-t-il dit.

M. Compaoré espère qu’avec l’accord de Genève les pays riches et pauvres iront "de plus en plus vers des négociations qui vont intégrer la dimension spécifique des producteurs de coton du sud".

Le Burkina Faso, pays pauvre et enclavé, a produit, en 2003, 500.000 tonnes de coton qui représentent 60% des recettes du pays, faisant vivre environ 4 des 11 millions d’habitants du pays.

AFP